BIOGRAPHIES


I A I B I C I D-E-F I G-H-I I J-K-L I M-N-O I P-Q-R I S-T-U I V-W-X-Y-Z I

I VITAL, Hayim I WASSERMAN, Elhanan I WEISKOPF, Mochè I WERTHEIMER, Chélomo Aharone I WESTHEIM Aharone I YAÂQOV BEN ACHER I YAÂQOV Ibn Habib I YAÂQOV, Bè-Rav I YAÂQOV Bèn Mèir, (Rabbènou Tam) I YAÂQOV Bèn Achèr, (Baâl Ha-Tourim) I YAÂVETZ, Yossèf, (Ha-Dorèche) I YAFÉ Mordekhaï, (Levouche) I YAFFE, Mordekhaï Gimpel I YÉCHÂYA, Di Trani, (Riaz) I YÉCHÂYA Ménahem Mendel, (Maharam) I YÉCHÂYA, Di Trani Ha-Zaqèn I YEHOUDA, Arié I YÉHOUDA, Ha-Léwi I YÉHOUDA IBN HAYOUG I YÉHOUDA De Barcelone, (Ha-Bartseloni) I YÉHOUDA LOEW ou Lèwaï, (Maharal de Prague) I YÉHOUDA, Ibn Tibbon I YÉHOUDA Hé-Hassid I YISRAÈL LIPKINE De Salant I YISRAÈL De Cheklov I YITSHAQ, Al-Fassi, (Rif) I YITSHAQ Sagi Nahor I YITSHAQ, Bèn Chèchét Pérfét, (Ribache) I YITZHAQ DE LÉON I YOM TOV Achevili, (Ritba) I YONA de Gérone, (Gérondi) I YOSSEF, Ibn Chemtov I YOSSÈF, Ibn Âqnine I YOSSÈF, Mordekhaï d'Izbetsie I YOSSÈF, Ibn Migache, (Ri Migache) I YOSSÈF, Ibn Lèv, (Mahari Ibn Lèv) I ZACUT, Abraham I ZALMAN, Eliyahou, (Gaone de Vilna) I ZEVIN, Chélomo Yossèf I ZIV Ziessel Simha I


VITAL, Hayim I HAUT DE PAGE I
Né à Safed en Israël en 1543, décédé à Damas en Syrie en 1620;

fils de R' Yossèf Vital, rabbin qabbaliste, écrivain expert dans les écritures saintes des téfilline et mézouzot qui quitte sa Calabre natale en 1541 et s'installe à Safed où naît son fils R' Hayim. Depuis sa prime jeunesse, un glorieux avenir lui est prédit par des Sages tels que R' Yossèf Qaro et R' Chabétaï Lapidos, qabbaliste de Safed. Il devient un disciple de R' Mochè Alchèkh et étudie le Talmoud et la halakha avec lui. Ce dernier lui accorde, plus tard, en 1590, l'ordination de la sémikha qu'il avait lui-même reçue de R' Yossèf Qaro. R' Hayim fut l'un des derniers à recevoir cette sémikha. R' Hayim commence ses études qabbalistiques avec R' Mochè Qordovero. Il acquiert une grande connaissance dans ce domaine, et en 1569, à l'âge de 26 ans, il commence un ouvrage de commentaire sur le Zohar. Ce commentaire fut plus tard inséré par R' Abraham Azoulay dans son Zaharei Chamah (Venise 1655). L'année 1570 sur un point tournant dans la vie de R' Hayim. Cette année-là, le Arizal établit sa demeure à Safed pour transmettre ses sacrés et intenses secrets qabbalistiques à R' Hayim. Ce dernier devient bien sûr le meilleur disciple et propagateur de l'école de pensée du Arizal. Au début, R' Hayim avait de la difficulté à comprendre l'écheveau des secrets que le Arizal lui révélait. Alors, à Tibériade, ce dernier l'emmène faire un tour sur un petit bateau. Il remplit un verre d'eau qu'il lui donne à boire. Après qu'il ait bu, le Arizal l'assure de la compréhension de sa sublime connaissance. Effectivement, R' Hayim commence par la suite à parfaitement comprendre les discours du Maître. Lorsque le Arizal décède en 1572, R' Hayim est reconnu comme son successeur. Un groupe des disciples du Arizal signe une déclaration attestant leur propre subordination à R' Hayim et leur voeu de ne point dévoiler les secrets de la Qabbala sans l'autorisation du Maître. Comme son Maître, R' Hayim est reconnu comme un homme saint ayant le pouvoir de faire des miracles. En 1578, R' Hayim s'établit à Jérusalem et, en 1584, est nommé dayane à la recommandation de son professeur, R' Mochè Alchèkh. Il s'installe par la suite à Damas, en Syrie, en 1593, où il demeure jusqu'à sa mort. L'oeuvre monumentale la plus connue de R' Hayim sur la Qabbale du Arizal est le Êts Hayim; Séfère ha Kawanot, sur les bénédictions, le rituel Chabbat et les fêtes; Séfère ha-Guilgoulim, sur la Transmigration des âmes; Chaâré Qédicha, sur la vie future; Liqouté Tora wé-Taâmè ha-Mitswot, exposition qabbalistique de la Bible d'après les enseignements d'Yitshaq Louria avec Hiddouchim; Chaâr ha-Yihoudim wé-Tiqoum Avonot, sur les Prophètes, le Saint Esprit et le repentir; Arbaâ Méot Ségèl Kessèf, traité qabbalistique sur les 400 chéqalim payés par Abraham pour la grotte de Makhpéla. Vital, nom dérivé du latin, Vita, traduction de l'hébreu hayim, vie.

WASSERMAN, Elhanan I HAUT DE PAGE I
Né en 1875 à Birz (Lituanie), décédé à Kovno en 1941

fils de Rav Naftali Beynouch, il épouse la fille du Rav de Salant, Rav Meïr Atlas (plus tard Rav de Chavouly) qui pourvoit à son entretien pendant plusieurs années à Boysk (Lettonie), ville natale de son père. On lui propose les fonctions de Président du Tribunal de Moscou, poste qu'il refuse pour se consacrer à l'enseignement à la Yéchiva. Il quitte plus tard les siens pour se rendre à Radin auprès du Hafets-Hayim. Au cours de la Première Guerre Mondiale, Rav Elhanan s'exile avec le Hafèts Hayim à Smilowitz, ville voisine de Minsk. Il y reste pendant près de cinq ans, après le départ de son maître et sur son ordre, pour diriger la Yéchiva nouvellement fondée, affrontant d'énormes difficultés comme la faim, le dénuement, les épidémies et toutes sortes d'autres maux. Son fils Rav Eléâzar Simha raconte que c'est à cette époque que l'épouse de Rabbi Elhanan, Mikhalé, se distingue tout particulièrement en s'initiant à la fabrication du savon qu'elle vend elle-même afin d'entretenir toute l'institution et sa propre famille. Le temps considérable qu'elle passe à accomplir cette tâche ne l'empêche pas d'éduquer ses enfants et d'être une mère compatissante pour chacun des étudiants. Lorsqu'en 1921 les Juifs peuvent quitter la Russie, Rav Elhanan rejoint en Pologne le Hafets-Hayim à Baranowitz, ville frontière, où il devient directeur de la yéchiva locale, Ohel Tora, fondée par le Saba de Novardok, Rav Yossèf Yosel Hourwitz. Cette yéchiva devient un centre de Tora très important qui attire des élèves venus de tous les horizons spirituels et de tous les pays, d'Allemagne et même des États-unis. Les enseignements de Rabbi Elhanan se répandent dans toutes les yéchivot de l'époque et contribuent à former la génération de Benei-Tora. Tout en exerçant ses fonctions, Rav Elhanan entretient ses contacts avec le Hafets-Hayim dont il se considère comme l'humble disciple. Lorsque la Yéchiva est aux prises à des difficultés et que les étudiants sont affamés, le Rav impose les mêmes restrictions chez lui et réduit même son propre salaire. En 1932, les conditions matérielles devenant intenables, Rav Elhanan décide, bien à contrecoeur, de se rendre en Amérique afin d'obtenir de l'aide pour la yéchiva. Sur le point d'embarquer, ses élèves de Baranowitz lui écrivent qu'ils sont prêts à endurer la plus rude des famines pourvu que leur Rav reste auprès d'eux. Rav Elhanan renonce alors à son voyage et retourne à son poste. Mais la misère et la faim allant en s'aggravant, il embarque en 1933 pour l'Amérique. Il recueille des fonds pour sa yéchiva mais, en même temps, fait grande impression et s'efforce activement de renforcer le Judaïsme américain. À la veille de l'invasion de la Pologne, qui marque le début de la Seconde Guerre Mondiale, Rav Elhanan se trouve en Amérique pour les besoins de la yéchiva. Son fils, Rav Eléhazar Simha vient d'y émigrer, sur les conseils de son père, après avoir contribué à la fondation, à Strasbourg, de la yéchiva qui deviendra, après la guerre, celle d'Aix-les-Bains. (Il fondera et dirigera plus tard la Yéchiva Or Elhanan à Los Angeles puis à Jérusalem, en 1980). Malgré les périls, Rav Elhanan retourne en Europe rejoindre non seulement ses deux fils restés en Pologne, Rav Naftali et Rav Leib, mais aussi les quatre cents étudiants de sa yéchiva, et se réinstalle à Baranowitz. Malgré les atrocités perpétrées par les troupes nazies, Rav Elhanan reste auprès de ses élèves afin de leur soutenir le moral. Bien que disposant d'un visa pour l'Amérique et d'un autre pour Èrets Yisraèl, il refuse d'en faire usage aussi longtemps qu'un seul étudiant sera retenu dans la vallée des larmes. Lorsque le pays est livré aux Soviétiques, les Juifs craignent tout autant la haine des Bolcheviques qui refusent toute forme de religion. Fuyant la zone soviétique, Rav Elhanan et ses élèves trouvent refuge à Vilna. Presque toutes les yéchivot s'y trouvent rassemblées comme si toute la Tora était concentrée en ce point du globe qui joue le rôle des quatre coudées de la Halakha. Puis la yéchiva s'exile à Troki, puis à Smilishoki. Cette situation se prolonge un an et demi et Rav Elhanan insuffle le courage et la force nécessaires pour s'adonner à l'étude sans prendre garde au danger. En 1941, se trouvant secrètement à Kovno pour un mission communautaire, les Nazis envahissent la Lituanie. Rav Elhanan se réfugie chez Rav Abraham Grodzenski, directeur de la yéchiva de Slobodka dont les Nazis avaient ordonné la fermeture. Mais Rav Elhanan trouve des compagnons d'étude à qui il donne un cours magistral sur les lois relatives à la sanctification du Nom (hilkhot Qiddouche Ha-Chem), c'est-à-dire à la manière de mourir en martyr de la foi. Tout le groupe est arrêté le 11 tammouz 5701 (1941) et Rav Elhanan marche en tête en adressant à ses amis des paroles d'encouragement sans laisser transparaître le moindre signe de crainte ou de préoccupation personnelle. Le même soir, Rav Elhanan est exécuté avec douze autres Maîtres en Tora, tous morts en sanctifiant le Nom divin.

WEISKOPF, Mochè I HAUT DE PAGE I
né en 1836, décédé en 1936

originaire de Bavière, il devint à l'âge de 22 ans rav de la Société de l'Étude Talmudique sise alors au 9 de la rue Villehardouin; cette communauté orthodoxe dut déménager plusieurs fois : rue de l'Échiquier, en 1884, puis rue de la Boule Rouge, pour enfin s'installer sans ses locaux actuels au 10 de la rue Cadet en 1893. À la séparation de la religion et de l'État, en 1906, elle prend le nom complexe de Association cultuelle de la stricte observance - Adat Yereïm - Hevra Kadicha de Chass. Le rav Weiskopf assume ses fonctions jusqu'à sa mort en 1936, huit jours avant d'atteindre l'âge de 100 ans. Soixante dix-huit ans de rabbinat dans la même communauté! Il avait étudié chez rabbi Avraham Chemouel Wolf Schreiber Sofer, le Ketav Sofère, à Presbourg, ainsi que chez le rav Bamberger de Würzburg.

WERTHEIMER, Chélomo Aharone I HAUT DE PAGE I
né en Hongrie en 1866, décédé à Jérusalem en 1935

Il étudie surtout à la Yéchiva des qabbalistes Bèt-Èl. Passionné de manuscrits anciens, il réussit à en acquérir quelques-uns provenant de la guéniza. Il publie plus de trente ouvrages, le plus connu, Batel Midrachot.

WESTHEIM Aharone I HAUT DE PAGE I
né en 1921 à Francfort, décédé à Bnè-Braq en 1994

au début de la tourmente hitlérienne, à la demande de sa mère qui était veuve, il quitte l'Allemagne en 1938, à l'âge de 17 ans, pour étudier en Angleterre, à la Shneider's yechiva, puis étudie à Gateshead, dans le nord de l'Angleterre, en particulier auprès du rav Eliyahou Dessler. En 1946, il épouse une jeune fille de Koenigsberg en Allemagne, et poursuit ses études au Kolel de Gateshead où il se fait remarquer par son sérieux et l'étendue de ses connaissances. Il n'est donc pas étonnant que ce soit à lui qu'en 1955 s'adresse à lui un groupe de personnalités parisiennes qui désirent créer à Paris un centre d'études talmudiques à l'intention de la jeunesse estudiantine qui pourrait recevoir, à toute heure du jour ou du soir, un chiour de Guémara. Paris la pécheresse doit devenir la repentante, Paris, qui a vu brûler des folios entiers de textes talmudiques, est ainsi invitée à redevenir un centre d'études talmudiques. Ainsi le Groupe Rabbi Yehiel de Paris voit le jour au début de 1956 sous la direction spirituelle de Rav Westheim, et se crée un centre original aux activités variées fort variées : cours de Talmud de haut niveau pour étudiants, cours de pensée juive, de halakha pour adultes, cours de Hachqafa (conception de la vie), de Tenah (Bible) pour les jeunes filles, cours de Guémara pour lycéens, organisation de Melawé Malka le samedi soir, débats sur des thèmes d'actualité dans la perspective de la Tora, programme donc très diversifié suivi pendant plus de trente ans par des centaines et des centaines de participants. De la sorte, le rav Westheim, personnalité modeste, a fortement exercé son empreinte sur la communauté parisienne, et il laisse un vide immense lorsqu'en 1988, après 35 ans d'activité sans relâche, il décide avec son épouse de rejoindre ses enfants en Israël. Il fonde à Bnei Braq un Kolel pour avrékhim venant d'Europe. Mais hélas, après une pénible maladie, il s'éteint à l'âge de 73 ans entouré de l'affection de tous les siens.

YAÂQOV BEN ACHER I HAUT DE PAGE I
né en Allemagne en 1269, décédé en Espagne en 1343

auteur des Arbaâ Tourim, premier recueil systématique et thématique de halakhot et d'un commentaire de la Tora. Les pogroms de Rhénanie le contraignent en 1303 à quitter l'Allemagne avec son père, le Roche, et à s'installer à Tolède en Espagne.

YAÂQOV Ibn Habib I HAUT DE PAGE I
né à Zamora (Espagne) en 1445, mort à Salonique en 1516

fils de Chélomo et disciple de R' Chémouèl de Valence. Après l'expulsion d'Espagne, il va au Portugal où il subit les mêmes mésaventures que ses malheureux coreligionnaires dans ce pays. Son jeune fils bien-aimé, Lévi, démontrant déjà de grandes aptitudes comme étudiant en Talmud, lui est arraché et baptisé de force. Il réussit à le libérer et, ensemble, ils fuient ce pays. Il trouve refuge à Salonique jusqu'à la fin de ses jours, partageant sa science de la Tora avec les habitants. Sa renommée reconnue, R' Yaâqov donne des conférences dans la yéchiva locale. Après l'arrivée des réfugiés espagnols, un kahal espagnol séparé est créé dont il devient le rav. Il est grandement respecté par tous les rabbins de la vieille communauté turque, tels que R' David Ha-Kohen, R' Yossef Ibn Lev et R' Chémouèl de Medina, qui le citent avec respect dans leurs responsa. Un riche étudiant de Salonique, Don Yéhouda Benveniste, lui offre l'hospitalité ainsi que l'accès à son immense bibliothèque. C'est dans cette maison que R' Yaâqov rédige son oeuvre monumentale, Êin Yaâqov. Il écrit également un commentaire sur cet ouvrage. Il rédige aussi le commentaire sur Tour Orah Hayim et Yorèh Deâ qui est cité dans Bèt Yossèf. Il meurt après avoir édité les deux premiers volumes de Êin Yaâqov. Son fils, Ibn Léwi Ibn Habib, publie le reste.

YAÂQOV, Bè-Rav I HAUT DE PAGE I
Né à Maqueda (Espagne) en l475, décédé à Safed en 1546

Fils de Mochè, disciple de R' Yitshaq Abohab II, il réside en Espagne jusqu'à l'expulsion de 1492. Il part ensuite en Afrique du Nord où il est reçu avec enthousiasme grâce à sa renommée de grand érudit. Il devient Rabbin de Fès, au Maroc, à l'âge de 18 ans. Il réside ensuite pendant quelques temps à Tlemcen, en Algérie, d'où il prend le départ pour Érets Yisraèl et s'établit à Jérusalem. Il y crée une yéchiva florissante qu'il doit fermer, à regret, à cause de la famine en 1520. Il va alors en Egypte. Il réinstalle sa yéchiva au Caire et travaille au Bèt dine du Naggid, Rabbi Yitshaq Solal avec lequel il entretient une relation très personnelle. Il se réinstalle ensuite en Israël en 1524, dans la ville de Safed. Il y installe une yéchiva qui attire certains des étudiants les plus connus de sa génération, parmi lesquels R' Yossèf Qaro, R' Mochè Trani (Mabit), et plusieurs autres qui se considèrent comme ses disciples. En 1538, à Safed, il remet en vigeur l'ordination des rabbins, la sémikha, créée par Mochè et interrompue par la persécution romaine du 4ème siècle. Il obtient lui-même l'ordination à l'unanimité de tous les étudiants de Safed. À son tour, il ordonne quatre des plus illustres disciples de Safed, soit R' Yosef Qaro, R' Mochè Trani, R' Yisraèl de Corial et R' Abraham Chalom. Il envoit également une lettre d'ordination à R' Lévi ibn Habib, Grand Rabbin de Jérusalem, qui refuse cet honneur, déclarant invalide tout le programme. R' Yaâqov, réalisant que son idée avait échoué, écrit une lettre exprimant sa déception de n'avoir pu compléter cette mitswa. Auteur des Commentaires sur Maïmonide et sur le Talmoud, un Recueil de Consultations Juridiques. Bérab, nom hébreu dérivé de : Maison ou Académie du Maître.

YAÂQOV Bèn Mèir, (Rabbènou Tam) I HAUT DE PAGE I
né à Ramerupt (France) en 1100, mort à Troyes en 1171

tossafiste, éminent talmudiste et enseignant, fils de R' Méir ben Shmuel. Il gagne largement sa vie comme marchant et financier, et parmi ses employés se trouvent de nombreux Juifs ainsi que des serviteurs non Juifs. Il étudie avec son père et son frère aîné, Rashbam, et est acclamé comme un prodige. Des étudiants de renom viennent dans son académie de Ramerupt où il délivre des discours talmudiques très écoutés. Ses conférences servent de base aux fameux commentaires talmudiques, Tosafos, additions. Parmi ses quatre-vingts éminents élèves, se trouvent R' Hayim Cohen, R' Eliezer de Metz et R' Shimshon de Sens. Rabbènou Tam est cité comme la lumière du monde, et sa méthode d'enseignement est universellement acceptée par l'école tosaffiste achkénaze pendant des siècles. Certains de ses Responsa sont réunis dans le Sefer HaYashar. Grand penseur d'une puissante personnalité, il est reconnu pour le respect de ses convictions, et appelé le géant de sa génération dans tous les aspects de la Tora et dans tous les règlements sur la manière de vivre en général. Il compose de nombreux hymnes liturgiques à la manière achkénaze, mais, à l'occasion, il tente la méthode sépharade en appliquant scrupuleusement leur rythme particulier et en approuvant l'introduction des piyoutim dans la liturgie. Rabbènou Tam ne peut échapper à la tourmente de son époque, et, pendant Chavouot 1146, les Croisés entrent à Ramerupt, pillent sa maison, prennent tous ses avoirs, profanent un rouleau de la Tora, et plantent cinq couteaux dans sa tête. Miraculeusement, un noble qui le reconnaît le sauve en promettant à la meute enragée de convertir le rabbin au Christianisme. Le 20 Sivan 1171, une loi sanglante promulgue l'incendie de toutes les synagogues de la ville, et Rabbènou Tam décrète cette date comme jour de jeûne pour toutes les générations.

YAÂQOV Bèn Achèr, (Baâl Ha-Tourim) I HAUT DE PAGE I
né en Allemagne en 1275, mort à Tolède (Espagne) en 1340

fils de Achèr bèn Yéhièl, appelé Ha-Roche, ", qui l'initie très tôt à l'exégèse et aux études talmudiques. Il est né à Cologne, en Allemagne. En 1303, fuyant les pogroms, il trouve refuge avec son père en Espagne, à Tolède. Dans une grande pauvreté, il assure avec son père les offices rabbiniques et consacre le plus clair de son temps à l'étude de la Tora tout en refusant de recevoir un salaire de la Communauté. Il nous a laissé des commentaires d'une richesse insoupçonnée faisant appel, entre autres, aux troublantes équivalences de la guématria, aux combinaisons obtenues par les rachè tèvot, , (initiales des mots), sofè tèvot, , (finale des mots), hilloufè tèvot, , (mots formés avec de mêmes lettres), aux concordances de textes, où un même mot, une même tournure, impliquent alors un même sens, un même message. La combinaison de ces divers procédés aboutit à une lecture du Texte au delà du premier degré pour rejoindre et confirmer l'authenticité de la Tradition orale.

YAÂVETZ, Yossèf, (Ha-Dorèche) I HAUT DE PAGE I
né en 1435 (Espagne ou Portugal), décédé à Mantua (Italie) en 1507

ha Dorèche, le Prêcheur, ou le Hakham Yaâvets (le Sage Yaâvets), rav et prêcheur célèbre en Espagne puis en Italie où il s'installe après l'Expulsion (1492). Il déploie toute son énergie à consoler et à diriger spirituellement les éxilés Espagnols qui arrivent en Italie en grand nombre. Personnalité marquée par des tendances kabbalistiques, il s'oppose à l'étude de la philosophie et au rationalisme. Parmi ses oeuvres : Or Ha HaYim, opposition à la philosophie; Yesod HaEmunah, essai sur les croyances fondamentales du Judaïsme; et Maamar HaAchdus, opposition à Rambam qui désigne 13 concepts comme fondements du Judaïsme. À ce sujet, R' Yossèf s'oppose également à R' Chisdal Crescas et R' Yossèf Albo. Il rédige également un commentaire sur Avos; un commentaire sur Psaumes; et Chasdei Hashem, méditations sur l'amour de D'ieu pour ses créatures. Le fils de R' Yossèf, R' Yitzhaq, qui a publié de nombreux ouvrages de son père, était un rabbin connu et respecté de Salonique, et son arrière petit-fils, R' Yitzhaq ben Chélomo, est l'auteur du commentaire Tora Chessed sur la plupart des Kesuvim.

YAFÉ Mordekhaï, (Levouche) I HAUT DE PAGE I
né à Prague en 1535, mort à Poznan en 1612

fils d'Abraham Connu sous le pseudonyme de Levouche d'après le titre de son oeuvre principale. Un des plus grands rabbanim du début du 17ème siècle. Il étudie en Pologne sous le Rama et le Maharchal. De retour à Prague, il y fonde une yéchiva mais, en raison de l'expulsion des Juifs de Bohême en 5321-1561, doit émigrer à Venise (Italie) où il reste une dizaine d'années. Il y acquiert une solide connaissance de diverses sciences, notamment l'astronomie et les mathématiques. Puis il quitte l'Italie pour retourner en Pologne, à l'époque le centre de l'érudition juive dans la Diaspora, où il est nommé Av bèt dine et Roche yéchiva à Grodno, en Lituanie, puis à Lublin et enfin à Kremeniec. Après avoir pris la place du Maharal à la tête de la communauté de Prague, il s'installe finalement à Posen où il finit ses jours. Son oeuvre intitulée Layouch Malkhout (Vêtements royaux), ou simplement Levouchim tout court, comporte une dizaine de volumes, principalement de Halakha. Le sixième, Levouche ha-Ora, est une explication du commentaire biblique de Rachi.

YAFFE, Mordekhaï Gimpel I HAUT DE PAGE I
Né en 1820 dans le district de Kaunas/Kovno, décédé en 1892

talmid hakham important, il a étudié dans la grande yéchiva de Wolozhyne en même temps que le rav Yisraèl Salanter et le Netsiv. Il est rav trente ans à Rouzhani, dans le district de Grodno. Il quitte l'Europe pour s'installer dans une petite bourgade à côté de Pétah Tiqva, Yehoud. Il publie entre autres le Tekhéleth Mordekhaï, sur le commentaire du Ramban sur la Tora.

YÉCHÂYA, Di Trani, (Riaz) I HAUT DE PAGE I
né à Trani en 1235, décédé à Trani en 1300

(initiales de R' Yéchâya Aharone zal), fils de Èliyahou, dit le Jeune. On ne sait presque rien de sa biographie et même la plupart de ses oeuvres n'existent qu'en manuscrit. Ses hidouchim (innovations halakhiques) sont connues par des citations dans des ouvrages d'autres auteurs. Il était le petit-fils de l'Ancien.

YÉCHÂYA Ménahem Mendel, (Maharam) 1590 I HAUT DE PAGE I

Son nom exact semble être R' Yéchâya Ménahem Mendel. Fils de R' Yitshaq, lequel était le gendre de R' Avigdor, il prend son nom comme patronyme, phénomène courant à cette époque. Il est rav dans plusieurs communautés polonaises avant de diriger celle de Cracovie. L'une des personnalités les plus marquantes de sa génération, il prend d'importantes décisions rabbiniques.

YÉCHÂYA, Di Trani Ha-Zaqèn I HAUT DE PAGE I
né à Trani (Italie) en 1180, décédé à Trani en 1260

fils de Mali, dit Yéchâya l'Ancien, il voyage dans tout le bassin méditerranéen et passe quelque temps en Grèce et en Érèts Yisraèl. Maintient des contacts continus avec les Sages d'Allemagne. Connu principalement pour ses commentaires extensifs et ses pessaqim (décisions halakhiques) sur le Talmoud et, entre autres, un commentaire sur le Houmache, le Pérouche Rabbénou Yéchâya, imprimé dans les Miqraot Guédolot, ainsi que le commentaire sur les Prophètes et Hagiographes publié sous son nom à Jérusalem en 1959, doivent apparemment être attribués à son petit-fils R' Yéchâyahou bèn Èliyahou Di Trani.

YEHOUDA, Arié né en 1571, décédé en 1648 I HAUT DE PAGE I

fils de Yitshaq de Modène. Il a une très grande influence sur le public italien. Il est originaire d'une famille française qui s'est illustrée dans les sciences. Il a surtout vécu à Venise, où il faisait partie des rabbanim de la ville et y est décédé. Il s'est souvent trouvé en discussion avec la chrétienté, et a par ailleurs publié un Choulhan Haroukh destiné à présenter aux Français et aux Anglais les lois de la Tora. Opposé à la croyance dans les gilgoulim, la métempsychose, il change d'avis à la fin de ses jours, ayant vu un enfant d'un mois réciter le Qriyath Chemaâ avant de rendre l'âme. Il rédige une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels son Ari Nohem.

YÉHOUDA, Ha-Léwi I HAUT DE PAGE I
né à Tolède en 1085, mort en Érèts Yisraèl en 1145

un des plus grands poètes et penseurs d'Israël, connu aussi par les Arabes sous le nom de Abou El Hassan El Levi, il est influencé par la double culture juive et arabe. Ses poèmes sont parmi les plus beaux qui aient été écrits par un poète juif, et plusieurs ont été introduits dans la liturgie. Les Sionides, chants dans lesquels le poète exalte sa nostalgie de la Terre Sainte, sont restées très célèbres. Le Livre du Kouzari, , qui a pour cadre l'histoire de la conversion au judaïsme du roi des Khazars (ancienne peuplade vivant au Sud de la Russie), présente le dialogue de ce roi tour à tour avec un philosophe, un savant chrétien, un sage de l'Islam et avec un rabbin. Le dialogue avec le rabbin constitue l'essentiel du livre. Yéhouda Ha-Léwi critique les tendances trop rationalistes du judaïsme espagnol; il insiste sur l'élection d'Israël, due à son intimité avec Dieu, sur le caractère particulier de la Terre Sainte, et oppose enfin le D'ieu d'Israël au Dieu des philosophes.

YÉHOUDA IBN HAYOUG I HAUT DE PAGE I
né à Fès, Maroc, env. 950

fils de David, élève de R' Ménahem ben Saruk, après avoir défendu avec succès une maîtrise en théories grammaticales, il devient l'autorité incontestée dans cette matière, et il applique, au fil des ans, sa propre théorie grammaticale. Il correspond, à ce sujet, avec les sages et les écoles de Terre Sainte, particulièrement ceux de Tibériade. Bien que les premières écoles reconnaissent les racines de deux lettres, et même d'une lettre, Ibn Hayoug prouve que tous les mots dérivent de racines de trois lettres. Pour cette découverte, il est acclamé par tous, et R' Chélomo ibn Parchon, auteur de Makhebet Ha-Âroukh, écrit sur lui que le Tout Puissant a révélé à R' Yéhouda ce qui était caché même à R' Saadia Gaon. Après avoir lu son livre, les écoles de Babylone proclament Nous n'avons encore rien vu d'aussi bon en provenance de l'ouest. C'est ce qu'il y a de mieux dans le monde entier! Ibn Hayoug a rédigé quatre ouvrages : Séfer Ha-Noah, également appelé Sefer Osios HaNoah VeHameshech sur les verbes faibles (qui perdent des lettres dans les conjugaisons) et leurs racines; Sefer Poalè Ha-Keifel sur les verbes qui doublent les racines des lettres; Sefer Ha-Nikoud, sur les voyelles; et Sefer Ha-Rikchah. En dépit de certaines critiques, tous les grammairiens hébraïques suivants ont basé leur travail sur celui de Ibn Hayoug.

YÉHOUDA De Barcelone, (Ha-Bartseloni) I HAUT DE PAGE I
né à Barcelone en 1100

fils de Barzilaï l'un des Sages d'Espagne de la fin du 11ème siècle, d'une famille juive aristocratique dont les membres portaient le titre de Prince de génération en génération. De tous ses contemporains, nul ne l'égale dans la connaissance encyclopédique de la littérature des Gaonim, laquelle forme le fond et la base de son grand oeuvre halakhique qui malheureusement ne nous est pas parvenu dans son intégralité. Son seul ouvrage qui a survécu à l'injure des siècles est un commentaire sur le Séfère Yétsira (un texte de base de la Qabbala). On y reconnaît son génie et ses vastes connaissances tant toraniques que philosophiques ou scientifiques.

YÉHOUDA LOEW ou Lèwaï, (Maharal de Prague) I HAUT DE PAGE I
Né à Poznan (Pologne) en 1526, mort à Prague en 1609

fils de Bétsal'èl, talmudiste, qabbaliste, savant et penseur il est un des plus grands maîtres du Judaïsme européen de son temps. Son savoir illimité dans tous les domaines sacrés et profanes, ses initiatives pour garantir l'avenir du peuple juif, notamment sur le plan éducatif, la profondeur de sa pensée font de lui un personnage hors de l'ordinaire. Ses oeuvres sont nombreuses dont Nétsah Yisraèl, , Tif'èrèt Yisraèl, , Guévourot Ha-Chèm, ', Béèr ha-Gola, , Nétivot Ôlam, , Dèrèkh ha-Hayim, , ses commentaires sur les Aggadot du Talmoud ainsi que Gour Aryè, , sur le commentaire de Rachi sur la Tora.

YÉHOUDA, Ibn Tibbon I HAUT DE PAGE I
né à Grenade (Espagne) en 1120, mort à Lunel (France) en 1190

fils de Chaoul, médecin et philosophe, premier traducteur des ouvrages de philosophie juive d'arabe en hébreu. Il traduit notamment l'Emounot We-Déot de Saâdia, les Devoirs des Coeurs de Bahiya, le Kouzari de Yéhouda Ha-Léwi. Il a laissé, par testament, des instructions à son fils Chémouèl (1150-1230), lui aussi médecin, philosophe et traducteur (Nous lui devons, entre autres, la traduction du Guide des Égarés de Maïmonide).

YÉHOUDA Hé-Hassid environ 1150, 1217 I HAUT DE PAGE I

fils de Chémouèl, un des grands moralistes juifs et, d'une manière générale, l'un des plus profonds maîtres en matière d'éthique. Appartenant à une famille originaire d'Italie, c'est en Allemagne, à Regensburg, qu'il a cependant vécu. Il était renommé pour ses qualités morales et religieuses (d'où son surnom hé-hassid, le pieux). Son ouvrage, le Séfère Hassidime, , est un guide de vie morale et religieuse.

YISRAÈL LIPKINE De Salant I HAUT DE PAGE I
né en Lituanie en 1810, décédé à Königsberg en 1883

connu sous le nom de R' Yisraèl Salanter, personnalité hors du commun qui marqua profondément les dernières générations. Fondateur de l'école du Moussar, qui insiste sur l'importance de l'élévation spirituelle de l'homme par un constant et profond travail de réflexion morale sur soi. Refuse de devenir le rav de Brisk, pourtant l'une des communautés les plus importantes de Lituanie, mais dirige une yéchiva à Vilna où son influence était grande, puis à Kovno/Kaunas, et passe la fin de ses jours en Allemagne pour des raisons de santé. Il vit deux ans en France où il tente d'insuffler un regain de spiritualité aux Juifs de l'Est qui s'y sont installés. Son influence est décisive sur les yéchivot lituaniennes qu'il marque, malgré de vives oppositions au départ, d'une empreinte profonde, en particulier par l'introduction de l'étude du Moussar. N'a pas laissé d'ouvrages personnels, mais son disciple, R' Yitshaq Blazer, transmettra une partie de son message dans Or Yisraèl, père du mouvement préconisant l'approfondissement des livres de morale religieuse. Chef spirituel de la Yéchiva de Vilna, en Lituanie, puis de celle de Kovno, il enseigne la nécessité d'éliminer les défauts que l'homme découvre dans son caractère, et de viser à toujours s'améliorer. Son enseignement est contenu dans plusieurs recueils.

YISRAÈL De Cheklov décédé en 1839 I HAUT DE PAGE I

parmi les plus importants élèves du Gaone de Vilna, il monte en Èrets Yisraèl en 1809 avec tout un groupe d'élèves du Gaone et s'installe à Safèd. Il décède en 1839 après avoir lutté de toutes ses forces pour le renouveau du yichouv d'Érèts Yisraèl et malgré de tragiques épreuves personnelles.

YITSHAQ, Al-Fassi, (Rif) I HAUT DE PAGE I
né près de Constantine en Algérie en 1013, mort à Lucena (Espagne) en 1103

fils de Yaâqov ha-Kohèn; l'un des plus importants décisionnaires de la deuxième génération après les Guéonim de Babèl. Il étudie à Kairouan (Tunisie), puis il vit à Fès (Maroc) où il demeure jusqu'en 1088, d'où son surnom, Alfasi, et son acronyme, RIF, initiales de Rabbi Isaac Fasi). En 1088, quittant Fès après 40 années de service à cause de la dénonciation d'un riche notable de Fès, il est accueilli en Espagne et remplace, à la tête de la prestigieuse académie talmudique de Lucéna, R' Yitshaq Ibn Guiyat qui venait de décéder et laisse ensuite sa place à son élève R' Yaâqov Migache. Son ouvrage consiste en une compilation des lois juridiques de la Guémara, une collection de 320 responsa, et son magnifique ouvrage Sefer HaHalacha, version abrégée du Talmud. Les décisions du Rif forment la base du code de Rambam qui signale lui-même y avoir puisé. Quand on sait que le Chulhan Arukh de Yosef Caro est basé sur le code de Rambam, on peut réaliser combien formidable est l'influence du Rif sur la halacha contemporaine. Parmi les disciples du Rif se trouvent, son fils R' Yaâqov, R' Baroukh Élbilia, R' Yéhouda ha-Léwi.

YITSHAQ Sagi Nahor I HAUT DE PAGE I
Posquières (France) 1200

cabbaliste, il est né aveugle et est appelé, justement à cause de sa cétité, Sagi Nahor (plein de lumière). Malgré ce handicap, il est un des plus grands propagateurs de la Qabbale en Provence et en Espagne, et R' Bachya (Vayeishev) le nomme le père de la Qabbale. Son père, Ravaad III, lui inculque son instruction de la manière mystique par laquelle, depuis Mochè sur le Mont Sinaï, on enseigne oralement à des disciples d'élite. À son tour, R' Yitshaq révèle cet enseignement à de nombreux disciples, parmi lesquels R' Ezra et R' Azriel de Gérone. Ses disciples notent ses interprétations, (certaines sont manuscrites), parmi lesquelles un commentaire de Sefèr Yetsira et un autre sur les prières.

YITSHAQ, Bèn Chèchét Pérfét, (Ribache) I HAUT DE PAGE I
né à Barcelone (Espagne) en 1326, mort à Alger (Algérie) en 1407

rabbin légiste né à Barcelone. Disciple du Rane R' Pérèts ha-Kohen, Grand Rabbin à Saragosse, mais quitte ce poste pour celui de Grand Rabbin de Calatayud. Ensuite, il s'établit à Valence et s'occupa d'une école talmudique. Contraint de quitter l'Espagne en raison des persécutions soulevées par le prédicateur Ferrant Martinez, il s'installe à Alger ou il y devient Grand Rabbin. Il est l'auteur de poésies, d'élégies, de commentaires sur le Pentateuque et le Talmoud et l'auteur d'un recueil de 417 réponses sur la Halakha. Important décisionnaire et commentateur, très influencé par le Rambam, il s'oppose pourtant à la philosophie d'Aristote.

YITZHAQ DE LÉON I HAUT DE PAGE I
décédé en Espagne en 1491

disciple de R' Yitzhaq Kanpanton (le Gaon de Castille) et collègue de R' Yitzhaq Abohab II, il dirige une académie importante et a de nombreux disciples. R' Yossèf Qaro le cite comme étant le grand lion et l'appelle notre grand professeur. Aucun de ses ouvrages n'a été publié, mais un responsum qui lui a été attribué a été préservé dans la collection Chiva Ênayim (1745), sur le rôle des minhag sur des points importants de la halakha. Un disciple de R' Yitzhaq a également rédigé un responsum qui défend son opinion. Le grand respect dans lequel R' Yitzhaq est tenu est dû à ce responsum qui le cite comme un homme de D'ieu. Suivant le Séfère Youhassin, R' Yitzhaq est considéré comme un travailleur miraculeux qui a vécu jusqu'à un âge très avancé.

YOM TOV Achevili, (Ritba) vers 1320 I HAUT DE PAGE I

fils de Abraham, R' Yom Tov bèn Abraham (Achvili) de Séville. L'un des plus importants commentateurs espagnols du Talmoud. Disciple du Racheba et Ra'ah, il s'intéresse autant à la philosophie qu'à la Qabbale, mais rares sont ses écrits dans ces domaines qui nous soient parvenus. Ouvrage essentiel : un commentaire classique sur la Guemara.

YONA de Gérone, (Gérondi) I HAUT DE PAGE I
né à Gérone (Espagne) en 1180, mort à Tolède en 1263

fils d'Abraham, rabbin espagnol, disciple de R' Chélomo de Montpellier, violent adversaire de Maïmonide et de la philosophie en général. Cependant, quand les émissaires de l'Église brûlent non seulement les livres de Maïmonide mais également des éditions du Talmoud, il voit dans cet incident une punition céleste de sa lutte contre l'auteur du Guide des Égarés. Il se rétracte alors, publiquement et ne manque pas une occasion d'affirmer la vérité de l'enseignement maïmonidien. Son livre principal, Chaârè Téchouva, insiste sur la notion de repentir.

YOSSEF, Ibn Chemtov I HAUT DE PAGE I
né en 1400, décédé en 1460

philosophe espagnol, commentateur de la Bible, né dans une famille opposée à la conception philosophique du Rambam. Proche de la cour royale, il a l'occasion d'être confronté à de nombreuses discussions publiques. Ouvrage essentiel : Kevod Elokim.

YOSSÈF, Ibn Âqnine I HAUT DE PAGE I
né à Ceuta (Maroc) en 1160, mort en 1226

fils de Yéhouda; disciple de Rambam, il est considéré comme l'un des sages d'Égypte où il a vécu et où il est décédé. C'est à son intention que le Rambam a écrit son Moré Nevoukhim. Philosophe et médecin, il a laissé une oeuvre du nom de Maamar be Mehouyay hametsihouth veéhouth sidour hadevarim miménou vehidouch haholam.

YOSSÈF, Mordekhaï d'Izbetsie 1801, 1854 I HAUT DE PAGE I

Disciple de R' Bounam et de R' Mendel de Kotzk, il suivra une inspiration proche de ce dernier dans son ouvrage, Mél ha-Chiloâh.

YOSSÈF, Ibn Migache, (Ri Migache) I HAUT DE PAGE I
né à Seville en 1077, mort en Espagne en 1141

fils de Méir ha-Léwi, talmudiste et enseignant, il étudie avec le Rif durant 14 années. Ce dernier, bien que son fils Yaâqov soit un sage éminent, désigne Ri Migache comme son successeur. À la tête de la renommée académie de Lucéna, Ri Migache enseigne à de nombreux élèves dont R' Maimon, père du Rambam. Ayant assimilé l'enseignement de R' Yossèf reçu de son père, R' Maimon, Rambam le cite comme mon Maître alors qu'il avait six ans lors du décès de Ri Migache. Il rédige Chéélot ou Téchouvot HaRi Migash, responsa, ainsi que de nombreux commentaires sur le Talmoud, dont Baba Batra et Shevuos.

YOSSÈF, Ibn Lèv, (Mahari Ibn Lèv) I HAUT DE PAGE I
né à Monastir en 1500, mort à Constantinople en 1580

Monastir ou Bitolj en Herzégovine (ex-Yougoslavie), fils de David, un des plus grands décisionnaires rabbiniques de la Turquie du 16ème siècle. Dayane à Salonique, d'un tempérament fougueux, prenant toujours la défense du pauvre et de l'opprimé, il se fait des ennemis mortels, surtout parmi les riches et les puissants qui se vengent de lui en faisant assassiner un de ses fils, âgé de 28 ans. Ce drame ayant été suivi de la noyade accidentelle de son fils cadet, il s'exile à Constantinople où il devient roche Yéchiva chez Dona Gracia Nassi. Il y finit ses jours.

ZACUT, Abraham I HAUT DE PAGE I
né à Salamanque (Espagne) en 1440, décédé à Damas (Syrie) en 1515

(on prononce également son nom Zacuta); fils de Chemouèl, il est le descendant d'une famille renommée qui vint en Espagne après l'expulsion des Juifs de France en 1306. Son ancêtre, R' Mochè Zacut, était le disciple de R' Yéhouda ben Acher (descendant direct de Roche). R' Abraham atteste que ses ancêtres résistèrent aux persécutions religieuses de Castille (en 1391) au service de D'ieu et de la Tora. Le renommé kabbaliste, R' Abraham ben Eliezer Ha Lévi, auteur de Maamar Mesharei Kitrin, était son beau-frère. Disciple de son père et de R' Yitzhaq Abohab II, il poursuit si bien des études de mathématiques et d'astronomie, qu'il est nommé professeur de l'Université de Salamanque. Ses tables d'astronomie sont considérées comme les plus avancées de son temps, et, au cours de ses voyages, sont utilisées par Christophe Colomb dont elles sauvent la vie pendant sa troisième expédition en Amérique. Les indiens d'Hispaniola, refusant de lui vendre de la nourriture, les tables prévoyant une éclipse de lune le 29 février 1504, Christophe Colomb les menaça de faire disparaître la lune. Après l'expulsion d'Espagne en 1492, R' Abraham s'installe au Portugal où il est nommé astronome de la Cour du Roi Jean II, et de son successeur, Emmanuel I. C'est lui qui donne à Vasco de Gama, pour son fameux voyage aux Indes, ses toutes nouvelles tables d'astronomie améliorées. En 1497, les Juifs sont chassés du Portugal, et R' Abraham fuit, cette fois, vers l'Afrique du Nord. Il arrive à Tunis où il rédige son oeuvre la plus importqnte, Sefer Yuchasin (1566), chronique sur l'histoire juive depuis la Création jusqu'à cette date. Il émigre ensuite en Turquie puis à Damas où il réside jusqu'à sa mort.

ZALMAN, Eliyahou, (Gaone de Vilna) I HAUT DE PAGE I
né à Vilna en 1720, 1798

fils de Chélomo, connu aussi sous le pseudonime de Gra, l'une des plus importantes autorités du une des plus hautes autorités rabbiniques de l'époque moderne. Ses connaissances, dans le domaine du Talmoud comme dans celui de la Qabbale, étaient immenses. Il écrit peu d'ouvrages systématiques, mais ses disciples notent ses remarques sur la Bible, le Talmoud et les écrits sacrés. Opposé au hassidisme qu'il combat parce que, selon lui, ce mouvement accorde peu d'importance à l'étude. Ses ouvrages : Evène Chéléma, , renferme ses recommandations morales; Qol Èliyahou, , Commentaire sur la Bible et sur le livre de Iyob, Dévar Èliyahou, commentaire sur le Choulhane Âroukh, Chémot Èliyahou; commentaire sur la Michena et sur Michelè.

ZEVIN, Chélomo Yossèf I HAUT DE PAGE I
né à Kazimirov (Biélorussie) en 1890, décédé à Jérusalem en 1978

il étudie à la Yéchiva de Mir sous la direction de Rav Eliyahou Baroukh Kamai, puis à Bobrouïsk, auprès de Rav Chemaria Noah Schneerson. Dès l'âge de dix-huit ans, il entreprend une correspondance qu'il poursuit toute sa vie, avec les plus fameux gaonim du temps, tels que Rav Yossèf Rosen de Rogatchov ou Rav Yéhiel Mikhel Epstein de Slobodska. Il exerce, après son père, les fonctions de rabbin de Kazimirov, et oeuvre également dans plusieurs autres communautés de Russie. Jouant par ailleurs un rôle politique, il est élu au titre de représentant juif à l'Assemblée nationale ukrainienne. Après la révolution bolchevique, en dépit de la répression dont fait l'objet la vie juive religieuse, il poursuit ses activités de rabbin et obtient, en compagnie de Rav Yéhezkel Abnramsky, l'autorisation de publier Yagdil Tora, un manuscrit traitant de Tora, paru en 1928 mais très vite interdit. En 1934, il part s'installer en Èrets Yisraèl et publie abondamment un hebdomadaire de littérature halakhique contemporaine, des études critiques, divers essais sur l'application de la Halakha à tous les aspects de la vie moderne, et des enseignements relatifs au rituel des fêtes. Il conçoit en outre et entreprend la publication de la monumentale Encyclopédie talmudique qui rassemble, sous forme de notices, l'intégralité de la littérature talmudique. Sa contribution à la littérature halakhique et à la diffusion de ces récits hassidiques, dont il est le compilateur, est publiquement saluée en 1959 par l'attribution du Prix Israël pour la Littérature religieuse. Parallèlement à cette activité, Rav Zevin est membre du Grand Conseil Rabbinique d'Israël, et dispense chez lui des chiourim hebdomadaires. À sa mort à Jérusalem en 1978, il a su gagner l'estime et l'admiration générales.

ZIV Ziessel Simha I HAUT DE PAGE I
né à Kelm en 1824, décédé en 1892

grand talmudiste, il est l'un des piliers de l'école du moussar, de la morale; à force d'avoir travaillé sa personnalité, jamais il ne perdait son calme. Excellent pédagogue, il lance le Talmud Tora de Kelm, qui sera l'un des bastions de l'étude du moussar. Suite à des démêlés avec les autorités, R' Simha Ziessel change son nom de famille de Braude en Ziv, et transfère le Talmud Tora à Groubin où cette institution devient l'une des plus célèbres de Russie. R' Simha Ziessel aura une influence prépondérante sur l'ensemble des cadres des Yéchivoth de son temps. En 1886, sa maladie ne lui permettant plus de diriger sa Yéchiva, il la ferme. Il est décédé quelques années plus tard.


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