BIOGRAPHIES


I A I B I C I D-E-F I G-H-I I J-K-L I M-N-O I P-Q-R I S-T-U I V-W-X-Y-Z I

CHABÉTAÏ Ha-Kohèn, (Chakh) I CHAKH Elhazar Menahem Man I CHÉLOMO Èfrayim de Lunchits, (Kéli Yaqar) I CHÉLOMO Ibn Virga I CHÉLOMO Bèn Yitshaq, (Rachi) I CHÉLOMO, Ibn Adérèt, (Racheba) I CHÉLOMO, Ibn Gabirol I CHÉMARYA bèn Elhanane I CHÉMOUÈL Bèn Mèir, (Rachebam) I CHÉMOUÈL Éliêzèr Èdéls, (Maharcha) I CHÉMOUÈL Ha-Naggid I CHIMCHONE d'Ostropol I

CHABÉTAÏ Ha-Kohèn, (Chakh) I HAUT DE PAGE I
né en Lituanie en 1622, mort en Tchécoslovaquie en 1663

fils de Méïr, auteur de responsa publiées avec celle de son père dans Guévourat Anachim; , Siftè Kohène, , abréviation de Chakh sur le Choulhane Âroukh Yorè Déâ; Sélihot wé-Qinot, , élégies pour le 20 Sivane commémorant les massacres des cosaques; Néqoudot ha-Kèssèf, , commentaire du Tourè Zahav, , de R' David Ha-Léwi. Après son mariage il est nommé dayane au Tribunal rabbinique de Vilna. Indépendant d'esprit il n'hésite pas à contredire ses prédécesseurs et contemporains en rendant des décisions selon ses propres déductions et la logique talmudique.

CHAKH Elhazar Menahem Man Né à Voboïlnik (Lituanie) en 1898 I HAUT DE PAGE I

directeur aujourd'hui de la Yéchiva de Poniewitz en Israël; il se distingue, dès sa plus tendre enfance, par une assiduité hors du commun à l'étude, et fait son apprentissage au héder de Voboïlnik avant d'entrer, vers l'âge de onze ans, à la fameuse yéchiva de Slobodka, dominée alors par le rabbi Nathan Tsevi Finkel, le Saba de Slobodka. Au début de la première guerre mondiale, la yéchiva se réfugie à Slutsk, en Russie, autour du rav Isser Zalman Meltzer. Timide et réservé, le Rav Chakh passe ses jours et ses nuits dans la salle d'étude, n'osant guère se faire inviter par l'habitant, et il lui arrive ainsi de rester plusieurs jours sans manger normalement. Séduit par les qualités intellectuelles et morales remarquables du jeune étudiant, le Rav Zalman Meltzsr le choisit comme époux pour sa nièce. À l'avènement de la révolution bolchevique et des persécutions antireligieuses, la yéchiva fuit à nouveau pour se réfugier en Pologne dans la ville de Kletsk. Il noue aussi des liens étroits d'amitié avec le gendre du rav Meltzer, le rav Aharone Kotler, qui assure plus tard en Amérique l'essor des grandes yéchivot. Le rav Chakh enseigne à la yéchiva de Kletsk et assure pour un temps la direction de la yéchiva hassidique de Karlin. Il se fait connaître et devient l'intime des plus grandes autorités du temps : le Hafets Hayim de Radin, le rav Hayim Ozer Grodziensky de Vilna, et le rav Yitshaq Zeév Soloveitchik de Brisk. Le rav Chakh s'enfuit en 1940 et monte en Èrets Yisraèl où il enseigne à la yéchiva de Lomzé à Pétah Tiqwa. Il se joint, au début des années cinquante, au corps enseignant de la yéchiva de Poniewitz dont il est, jusqu'à ce jour, le directeur. Ses grands maîtres, avant leur disparition, le choisissent pour entrer au Conseil des Sages de la Tora de l'Agoudat Yisraèl, car ils voient en lui celui qui pourrait perpétuer, dans les affaires publiques, la traditions qu'ils incarnent. Son influence et son rayonnement n'ont cessé de grandir dans les vingt dernières années. On vient du monde entier le consulter pour affaires publiques ou privées. Ses liens particuliers avec le monde séfarade, les nombreux disciples qu'il y a formés, son amitié récente avec le rav Ovadia Yossèf, lui confèrent une audience encore plus targe.

CHÉLOMO Èfrayim de Lunchits, (Kéli Yaqar) I HAUT DE PAGE I
né en Pologne, mort à Prague en 1619

fils d'Aharone, il est l'auteur du commentaire sur la Bible intitulé Kéli Yaqar, . Rabbin et prédicateur, chef spirituel d'une Yéchiva à Lemberg (Pologne), il est appelé en 1604 à diriger la communauté de Prague. Outre son commentaire, il laisse des ouvrages de morale religieuse, un recueil de Sermons Ôlélot Èfrayim, ; Îr Guiborim, ; Siftè Daât, ; Orah lé-Hayim,

CHÉLOMO Ibn Virga né en Espagne, mort en Turquie vers 1590 I HAUT DE PAGE I

auteur du Chévet Yéhouda, rédigé 20 ans après l'orage de 1492. Ce livre, où il décrit les nombreux pogromes que les Juifs subirent jusqu'à son époque, fut très répandu. Ibn Virga a vécu l'Expulsion et fut même marrane une certaine période au Portugal, puis réussit à rejoindre l'Italie.

CHÉLOMO Bèn Yitshaq, (Rachi) I HAUT DE PAGE I
né à Troyes (France) en 1040, mort à Troyes en 1105

acronyme de R' Chélomo bèn Yitshaq de Troyes, père des commentateurs de la Tora et du Talmoud; selon la tradition, la lignée de Rachi remonterait à R' Yohanan Hassandelar et au roi David; il est le chef et le modèle de l'École française qui fleurit du 10ème au 14ème siècle. Sa clarté et sa concision sont incomparables. Le plus important des commentaires de Rachi est son commentaire sur le Talmoud, une brillante entreprise encyclopédique. Rien ne peut être comparé à l'impact qu'a ce commentaire sur tous ceux qui étudient le Talmoud. Le commentaire de Rachi a ouvert à tous ce qui, autrement, serait resté un livre hermétique. Sans son commentaire, personne n'aurait pu naviguer sur la Mer du Talmoud. Chaque mot est précis et chargé d'une signification intérieure. Les corrections de Rachi sur le texte du Talmoud ont été, pour la majorité d'entre elles, incluses dans les éditions courantes, et c'est ce texte qui fait autorité. Le commentaire de la Bible de Rachi a eu un impact similaire et, en fait, presque toutes les Bibles hébraïques imprimées contiennent ce texte qui se distingue par sa sobriété, sa clarté et sa fidélité à la lettre de l'Écriture. Les études bibliques et talmudiques traditionnelles n'omettent jamais l'explication de Rachi, base de toute exégèse. Humble il n'accepte aucune position rabbinique et continue à exercer son métier de marchand de vins. D'importants travaux ont été influencés par Rachi, tel Sèfèr ha-Pardès, , et le Mahzor de Vitry.

CHÉLOMO, Ibn Adérèt, (Racheba) I HAUT DE PAGE I
né à Barcelone en 1235, mort à Barcelone en 1310

Élève de Rabbènou Yona de Gérone et du Rambane. Personnalité dominante de sa génération, talmudiste, il est consulté par les Juifs de l'ensemble de la gola. Il prend position dans les grandes polémiques de l'époque contre le Rambam et lutte énergiquement contre le qabbaliste Abraham Aboulafia et certaines écoles philosophiques. Auteur des Responsa (7 volumes), un commentaire sur une grande partie du Talmoud, les commentaires sur la Aggada (tradition homilétique) et des chéélot ou-téchouvot (questions et réponses) relatives à nombre de problèmes domestiques.

CHÉLOMO, Ibn Gabirol I HAUT DE PAGE I
né à Malaga vers 1020, mort à Valence en 1058

poète et philosophe espagnol, parmi les penseurs les plus originaux du monde juif au Moyen-Âge. Nombre de ses poèmes ont été introduits dans le Rituel des Prières, en particulier le Kéter Malkhout (Couronne Royale), récité dans certaines communautés le soir du Yom Kippour (Jour du Grand Pardon). Son ouvrage de base est le Mekor Ha-Hayime (Source de vie), manuel de métaphysique pure qui se présente sous la forme d'un dialogue fictif entre un maître et son disciple. Le philosophe espagnol soulève ce problème : Comment D'ieu, pur esprit, a-t-il pu créer le monde matériel? Il répond qu'à l'origine des choses, il y a la volonté divine qui, par essence, est identique à D'ieu, mais qui, sur le plan de l'activité créatrice, s'en distingue. Cet ouvrage, écrit en arabe, a été traduit en latin au douzième siècle et résumé en hébreu moderne et publié en 1926. Ses autres ouvrages comprennent Tikkoun Middot Ha-Nafèche, approche unique sur les vertus et les vices relatifs aux cinq sens, chaque sens devenant l'instrument de deux vertus et de deux vices.

CHÉMARYA bèn Elhanane I HAUT DE PAGE I
né en Italie, décédé au Caire (Égypte) en 1011

talmudiste et halakhiste, un des Quatre captifs, il est vendu par ses ravisseurs à Alexandrie où d'influents membres de la communauté juive payèrent sa rançon. R' Shmaryah s'installe à Fostat (Vieux Le Caire) où son père, R' Elchanan, est un des grands rabbins. Il y fonde un florissante académie. Il y est reconnu sous le nom de Av Bèt Dine Ché-lé-Kol Yisraèl (Juge en chef de tout Israël), titre rarement attribué en dehors de la Terre Sainte ou Babylone. R' Shmaryah est consulté par des rabbins de pays lointains. Malheureusement, aucune de ses Responsa ne lui a survécu. Son fils R' Elchanan lui succéde au Rabbinat de Fostat.

CHÉMOUÈL Bèn Mèir, (Rachebam) I HAUT DE PAGE I
né à Ramerupt en 1085, mort en France en 1174

fils de R' Mèir bèn Chémouèl, petit fils de Rachi par sa mère, Yokhéved, et qui, de son village de Ramerupt (Champagne), exerce une grande influence sur le judaïsme français de l'époque. Il était le frère du grand Rabbénou Tam et un collègue de R' Yossef Kara. Très marqué par l'autorité de son grand-père, il passe beaucoup de temps avec lui à débattre de sujets d'ordre légal et exégétique. En matière d'exégèse, il est rapporté de nombreux exemples où Rachi accepte l'opinion de son petit-fils. Il complète l'oeuvre de son grand-père en terminant les commentaires talmudiques qu'il avait laissés inachevés et en composant un nouveau commentaire sur la Bible, qui accentue encore la tendance à la clarté et le recours au bon sens qui font apprécier Rachi; il commente le Traité Baba Batra, , et le dernier chapitre de Péssahim, , que l'on retrouve dans les éditions du Talmoud. Il est le premier de l'Ecole française à utiliser la méthodologie du Rif.

CHÉMOUÈL Éliêzèr Èdéls, (Maharcha) I HAUT DE PAGE I
né en Pologne en 1555, mort à Ostroh (Russie) 1632

fils de Yéhouda ha-Léwi, gendre de Mochè (Achekénazi) Hélprin, auteur de Zikhrone Mochè, . Auteur de deux importants commentaires du Talmoud, Hiddouchè Halakhot, et Hiddouchè Aggadot, , que l'on retrouve dans la plupart des éditions modernes du Talmoud. Ses mots sont d'une remarquable concision et d'une grande profondeur, il possède l'inspiration divine.

CHÉMOUÈL Ha-Naggid I HAUT DE PAGE I
Né à Cordoue en 993, mort à Grenade en 1055

fils de Yossèf, talmudiste et homme d'état, il reçoit une éducation, depuis sa tendre jeunesse, en études séculaires et religieuses. Son Maître en Talmoud est le R' Hanokh bèn Mochè, et son professeur en grammaire hébraïque est R' Yéhouda ibn Hayoug. Dirigé par des mentors arabes, il étudie les sciences, les mathématiques, la calligraphie, la poésie arabe et des langues. En 1012, lors de la guerre civile, le chef berbère Suleiman est victorieux; R' Chémouèl et de nombreux autres Juifs doivent émigrer car ils ont pris le parti du rival de Suleiman, Mohammed ibn Chashim. Il trouve refuge à Malaga sous la baguette paisible du royaume berbère de Grenade. Il est nommé secrétaire particulier de al-Arif, vizir du roi Chabus de Grenade. Al-Arif est tellement impressionné par son style et ses connaissances, qu'il lui demande de le guider dans toutes les affaires d'état. Après la mort de al-Arif, le roi nomme R' Chémouèl comme successeur du vizir. À cause de ce poste, il est appelé Ha-Naggid (le Prince) par les Juifs de Grenade, et Ibn Nagdela par les Arabes. Il est très jalousé, mais reçoit le support total du roi. À la mort de ce dernier, en 1037, son fils Badis non seulement le reconduit dans ses fonctions, mais lui donne d'autres responsabilités. R' Chémouèl devient, virtuellement, le dirigeant de Grenade. En plus d'administrer les affaires domestiques du royaume, il est nommé commandant en chef des armées. Il érige à Grenade une magnifique synagogue qui inclut une académie talmudique. Il laisse de très nombreux écrits talmudiques ainsi que des poèmes sur les Psaumes, les Proverbes, et l'Ecclésiaste. Son fils, R' Yehosef, lui succéde et reçoit également le titre de Ha-Naggid.

CHIMCHONE d'Ostropol I HAUT DE PAGE I
né et mort à Polnoé en Pologne (aujourd'hui Russie) en 1648

il était le petit-fils (fils de sa fille) de R' Chimchone ben Betzalel, rabbin de Kremenitz, frère du Maharal de Prague; on sait très peu de choses sur sa vie personnelle, mais on pense qu'il est né aux environs de 1600. Durant sa courte vie, il acquiert une grande renommée et il est considéré, de son vivant, comme une figure légendaire. Grand qabbaliste, maître hassidique, il est considéré comme un saint homme, et des secrets de la Tora lui sont révélés par rouah ha-kodeche (divine inspiration). Il mentionne lui-même que des secrets de la Tora lui ont été révélés dans des rêves par des grands de la Tora décédés. Auteur de Dane Yadine, ; Karnayim, ; Mahanè Dane, . Il connaît une fin tragique de martyr à Polnoé avec dix mille Juifs de sa communauté le 3 Av 5408 (1648), tués par une meute de Cosaques dans leur synagogue.

 


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