BIOGRAPHIES


I A I B I C I D-E-F I G-H-I I J-K-L I M-N-O I P-Q-R I S-T-U I V-W-X-Y-Z I
I MAÏMONE BÈN YOSSÈF HA-DAYANE I MARGALIOT, Hayim Mordékhaï I MARGALIOT, Réoubène I MEDINA, Chémouèl, (Maharchedam) I MEDINI, Hayim Hizkyaou I MEDINI, Hayim Hizqiaou I MÉIR, Yitshaq, (Alter de Gour) I MÉIR SIMHA, Ha-Kohen, (Mèchèkh Hokhma) I MÉIR Leibouche Mikhaèl Weisser, (Malbim) I MÉNAHÈM, Ben Chélomo Ha-Méïri, (Méïri) I MERZBACH Yona I MEYZELES, Méir I MICHKOWSKI, Hizkiahou Yossèf I MINTZ, Yéhouda I MIZRAHI, Èliyahou, (Réèm) I MOCHÈ bèn Maïmone, (Maïmonide, Rambam) I MOCHÈ bèn Hanokh I MOCHÈ bèn Nahmane, (Nahmanide, Rambane) I MOCHÈ De Coucy I MOCHÈ IBN ÊZRA, (Ha-Sallah) I MOCHÈ HA-KOHEN, (Ramakh) I MOCHÈ HA-DARCHANE I MOHOLIVER Chémouèl I MUNK, Èliyahou I NAHMANE de Breslav I NISSIM bèn Yaakov I NISSIM bèn Réoubène Gérondi, (Rane) I ÔBADIA, David I ÔBADIA Chimône Hayim, (Yismah) I ÔBADYA YARÈ de Bertinoro I ONQÉLOS I ÔUZIÈL, Hay I ÔUZIÈL, Yitshaq I


MAÏMONE BÈN YOSSÈF HA-DAYANE
I HAUT DE PAGE I
né à Cordoue (Espagne) décédé en Èrets Yisraèl en 1170

fils de Yossèf, talmudiste et professeur, il est bien connu comme étant le père de Rambame, mais il est lui-même un grand professeur et un leader. Éminent élève de l'illustre R' Yossèf ibn Migach, R' Maïmone devient dayane à Cordoue suivant une très longue tradition familiale. Il est également astronome, mathématicien et philosophe. Rambame cite fréquemment les commentaires talmudiques et halakhiques de son père, ainsi que R' Abraham ben Ha-Rambame. R' Maïmone rédige aussi, en arabe, des lois sur les fêtes, prières, pureté rituelle, et de nombreuses responsa. Il enseigne également sur les traditions familiales (les valeurs de perouta) et ces lois de R' Maïmone ont des implications halakhiques acceptées par la Halakha jusqu'à nos jours. Sa vie est pleine de souffrances et de tragédies, mais il demeure une source de courage et d'inspiration non seulement pour sa famille, mais aussi pour de nombreuses communautés juives. Les troubles commencent lorsque les Almohades conquièrent Cordoue en 1149, et obligent les Juifs à choisir entre la conversion, la mort et l'exil. R' Maïmone et sa famille fuient Cordoue, et ainsi commence une longue période sans racines, fuyant l'hostilité et les persécutions qui durent jusqu'à la fin de ses jours. Après dix ans de fuite constante en Espagne, R' Maïmone amène sa famille à Fès, Maroc, où ils trouvent une situation ressemblante. Là aussi, il est défendu aux Juifs de pratiquer leur Judaïsme publiquement. Pire encore, il y a un faux Messie Juif qui trouble le peuple. R' Maïmone prouve l'imposture de ce faux Messie. Cependant, de nombreux Juifs sont déprimés, pensant que D'ieu a abandonné Israël et choisi une autre nation. R' Maïmone écrit l'illustre Iguérèt Ha-Néchama (Lettre de consolation) en arabe, raffermissant la foi du peuple en D'ieu et en l'éventuelle rédemption, et les exhortant à tenir les mitsvot même s'ils doivent le faire secrètement. Il compare les persécutions des Musulmans à un homme qui se noie, et la Tora à une corde venant du ciel. Celui qui s'y accroche, même par le bout des doigts, a l'espoir de survivre, tandis que celui qui la lâche, se noiera sûrement. Après avoir écrit cette lettre, R' Maïmone ne peut plus rester à Fès, et, avec sa famille, se rend en Èrets Yisraèl qui ne s'est pas encore remis des ravages de la deuxième Croisade. La vie est pauvre et dangereuse, et R' Maïmone encourage sa famille à se rendre en Égypte. Étant lui-même déjà âgé, il choisit de terminer ses jours en Èrets Yisraèl où il meurt peu de temps après, probablement à Jérusalem, bien qu'il soit enterré à Tibériade près de Rambame.

MARGALIOT, Hayim Mordékhaï I HAUT DE PAGE I
mort en 1818

rabbin décisionnaire polonais à Doubno, avec son frère R' Éfrayim il publie Chaârè Téchouva, un condensé des responsa sur les lois du Choulhane Âroukh, Orah Hayim depuis l'époque de R' Yossèf Qaro. Les trois dernières sections du Choulhane Âroukh sont achevées par R' Tsvi Hirsh Eisenstad et publiées sous le nom de Pithè Téchouva.

MARGALIOT, Réoubène né à Lemberg, Pologne, en 1889 I HAUT DE PAGE I

auteur prolifique, il a publié un important ouvrage sur Sanhédrine, du nom de Margaliot ha-Yam, de nombreux articles de recherche sur la Kabbala et le hassidisme, ainsi que de très importants écrits bibliographiques.

MEDINA, Chémouèl, (Maharchedam)
né à Salonique en 1506, mort à Salonique en 1590 I HAUT DE PAGE I

fils de Mochè, important décisionnaire, il rédigea des responsa célèbres.

MEDINI, Hayim Hizkyaou I HAUT DE PAGE I
Né à Jérusalem en 1832, décédé à Hébron en 1905

le prénom Hayim lui fut ajouté en 1878, au cours d'une grave maladie; un des grands maîtres du judaïsme oriental, son oeuvre gigantesque, le Sédè Hémèd, véritable encyclopédie de la Halakha, étonnera toujours ceux qui la consultent. Son père, Rabbin Raphaël, éminent rabbin de la vile, lui enseigne la Tora dès que celui-ci commence à apprendre à parler. Il révèle très tôt des capacités inhabituelles. Parmi ses maîtres, nous pouvons citer : Rabbi Yitshaq Kubu (Richone Létsione), Rabbi Yossef Nissim Bourlah (Av Bèt Dine à Jérusalem), et son père auquel il fut toujours le plus attaché. Il se marie très jeune, mais, suite au décès prématuré de son père en 1853, il doit alors assurer la subsistance de sa mère et de ses deux jeunes soeurs dont il s'occupe jusqu'à leur mariage. Constatant son extrême pauvreté, les rabbanim de Jérusalem lui conseillent de se rendre à Istanbul, chez ses proches parents. Il suit donc leur conseil et se rend avec tous les siens en Turquie où, chaleureusement accueilli par sa famille, il peut poursuivre ses études pendant 14 ans, et fréquente la yéchiva de Rabbi Chélomo Elfandri, le Sage de la ville, dont il est l'élève le plus aimé. En 1865, il fait paraître son livre Mihtav Hizkyaou dont l'étendue des connaissances impressionne tous les rabbanim de Turquie qui lui proposent de devenir dayane d'Istanbul, poste qu'il refuse pour ne pas s'écarter de l'étude. En 1866, à l'âge de 33 ans, il prend la direction spirituelle de la communauté de Krazovar (Crimée), au bord de la Mer Noire, dont le judaïsme est en péril, et qu'il dirige pendant 33 ans jusqu'à son retour en Terre Sainte. Il transforme, en douceur et avec une profonde humanité, cette communauté dont le Judaïsme n'était plus qu'une série de vieux souvenirs et de coutumes erronées, et qui démontrait un manque total de connaissances. Rabbi Hizkyaou réfute l'opinion d'un historien caraïte selon laquelle les Juifs criméens seraient des caraïtes. Il prouve l'appartenance indiscutable de ces Juifs au peuple d'Israël, démonstration d'une importance primordiale. Peu après son arrivée à Krazovzar, Rabbi Hizkyaou y érige une yéchiva afin de réorienter la nouvelle génération vers la Tora. Il y enseigne jusqu'à ce que ses élèves connaissent chaque détail de la juridiction juive. En 1870, il se rend en Terre Sainte pour se recueillir sur la tombe des Justes. En 1878, atteint d'une très grave maladie des yeux, il ne recouvre jamais entièrement la vue. En 1879, il fait éditer son ouvrage Baqachote composé de chants et de prières que certaines communautés séfarades ont pris pour coutume de réciter durant le Chabbat et les fêtes (cet ouvrage est réédité en 1886 à Varsovie sous l'appellation Naïm Zémirot). Pendant son séjour à Krazovar, Rabbi Hizkyaou rédige peu à peu son Sédè Hémèd dont la plupart des volumes sont imprimés de son vivant et le rendent célèbre dans le monde entier. Il y présente les sources et l'argumentation de toutes les lois du Talmoud jusqu'au dernier décisionnaire de son époque. On lui demande son opinion sur les nombreux débats qui opposent les rabbanim de Russie, de Pologne, de Lituanie, de Hongrie, d'Afrique du Nord et des pays d'Asie, et ses réponses sont citées dans de nombreux ouvrages de ses contemporains. Non seulement les Juifs le vénèrent, mais également les chrétiens et les musulmans qui voient en lui un saint et un faiseur de miracles dont l'allure patriarcale inspire la déférence à tous, même aux souverains et aux autorités officielles. Malgré les supplications des Juifs criméens, il retourne définitivement en Terre Sainte en 1899, et débarque à Jaffa qui lui réserve un accueil très chaleureux. Après deux semaines, il se rend à Jérusalem, sa ville natale, afin d'y poursuivre la rédaction de son Sédè Hémèd. Lorsqu'on lui offre le poste de Richone Letsione, il se rend à Hébron afin d'y travailler et étudier calmement. Mais lorsque l'autorité de la ville, Rav Rahamim Yossèf Franco, décède, Rabbi Hizkyaou est nommé Hakham Bachi et Av Bèt Dine de Hébron. Il accepte cette fonction mais se charge essentiellement de la responsabilité de l'éducation religieuse. Il érige aussi un Kolel où il enseigne tous les jours, et une yéchiva. La caisse de prêts Hène Wa-Hessed qu'il fonde, permet aux nécessiteux d'emprunter de l'argent sans intérêts. Une bonté extraordinaire imprègne chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, et lui qui fuit tous les honneurs, témoigne toujours un respect sans limite à chacun, fût-ce le plus humble des hommes. Atteint d'une maladie incurable, il décède à l'âge de 72 ans, la veille de Hanoukka, le 24 Kislev 5665 (1905), au grand désespoir de tout notre peuple. Dans son testament très particulier, il explique en détails la manière dont doivent être effectués sa toilette mortuaire, son linceul, ainsi que son enterrement et les études organisées pour son salut (il précise que, sur l'épitaphe de sa pierre tombale, doit apparaître cette phrase : Le Ciel accordera une double récompense à celui qui étudiera un chapitre ou un cantique pour son salut).

MEDINI, Hayim Hizqiaou I HAUT DE PAGE I
Né à Jérusalem en 1835, décédé en 1909

l'un des grands talmidè hakhamim d'Èrets Yisraèl, il passe une partie de sa vie à Constantinople d'où il entretient une correspondance volumineuse avec tous les grands de l'époque, aussi bien séfarades qu'achkénazes, regroupée dans une oeuvre monumentale, le Sdei Hémèd, véritable encyclopédie halakhique.

MÉIR, Yitshaq, (Alter de Gour) 1799, 1866 I HAUT DE PAGE I

fils de R' Yisraèl. Disciple entre autres du R' de Kotzk, il devient rabbi de Gour en 5619, 1859. Son ouvrage, le Hidouché ha-Rim, est moins spécifiquement hassidique que bien d'autres, et est étudié dans toutes les écoles talmudiques.

MÉIR SIMHA, Ha-Kohen, (Mèchèkh Hokhma) 1843, 1926 I HAUT DE PAGE I

Rabbin de Dvinsk; un des géants de la génération d'avant l'Holocauste, il étudie chez R' Mochè Danichevsky; encore jeune il se distingue par sa connaissance du Talmoud de Babylone et de Jérusalem avant d'être bar mitsva. Il épouse la fille de R' Tsvi Paltiel, un homme riche de Bialystock, qui l'entretient pendant qu'il continue ses études chez R' Yom Tov Lipman; auteur du commentaire de la Tora, Mèchèkh Hokhma, Or Saméah sur le code de Maïmonide, il est l'un des chefs des mitnaguédim.

MÉIR Leibouche Mikhaèl Weisser, (Malbim) I HAUT DE PAGE I
né en Wolhynie en 1809, 1879

fils de Yéhièl Weisser, il exerce les fonctions de Grand Rabbin d'abord dans les communautés de Poznanie, et en 1858 à Bucarest (Roumanie). De Russie où il est appelé à occuper plusieurs postes, il est invité à s'installer à Mayence. Son commentaire biblique est un modèle de la méthode analytique. Son exégèse se caractérise par une étude minutieuse de la langue de l'Écriture qui lui permet de démontrer que les remarques du Midrache et du Talmoud s'expliquent par l'analyse des nuances du texte sacré. Il veut, de la sorte, répondre aux adeptes de la critique biblique. Auteur de commentaire sur Méguilat Esther (1845), Chirè Néfèche sur Chir ha-Chirim, Guézâ Yichaï sur Rout.

MÉNAHÈM, Ben Chélomo Ha-Méïri, (Méïri) I HAUT DE PAGE I
né en Provence en 1249, décédé à Perpignan en 1316

fils de Chélomo, rationaliste, il rejette l'existence des démons, l'efficacité des amulettes, l'astrologie et les superstitions. Talmudiste, son ouvrage essentiel, Bèt ha-Behira, , propose un commentaire systématique de 37 traités de la Guémara,,, expliquant le texte de façon claire et logique. Des manuscrits complets de cette oeuvre considérable, longtemps méconnue, n'ont été redécouverts qu'au début du siècle. Méïri est également l'auteur de Hibbour ha-techouvah, exégèses sur le repentir, et d'un commentaire sur la Bible, dont deux volumes seulement ont été imprimés.

MERZBACH Yona 1900, 1980 I HAUT DE PAGE I

né à Berlin, décédé à Jérusalem. Après des études au Séminaire Rabbinique de Berlin, il est nommé rabbin de Darmstadt. Il ne quitte l'Allemagne pour Erets Yisraèl qu'en 1938, après la Nuit de Cristal. Il est l'un des fondateurs et des dirigeants de la Yéchiva Qol Tora à Yérouchalayim.

MEYZELES, Méir I HAUT DE PAGE I

publiciste israélien , il a tenté dans son anthologie, Aggada Ou-Mahachava Bé-Yahadout, une assez vaste synthèse de textes tirés du Midrache ou des grands moralistes d'Israël, synthèse destinée surtout aux élèves des écoles israéliennes. Chaque chapitre est accompagné d'une courte introduction.

MICHKOWSKI, Hizkiahou Yossèf 1884, 1947 I HAUT DE PAGE I

nommé à 23 ans responsable du kolel Vilna wé-Zamot à Jérusalem, à la place de son beau-père, le rav Yitshaq Blazer. Reparti en Europe après quelques années, il occupe le poste de rav de la petite ville de Krinicki, à la frontière de la Pologne et de la Lituanie. Il fait preuve de grandes qualités d'organisateur et de conciliateur. À la suite de l'invasion de la Pologne par les Allemands, il retourne en Èrets Yisraèl. Entre les mois de février et de septembre 1946, il se joint au grand rabbin d'Èrets Yisraèl, le rav Yitshaq Eizik Herzog pour organiser des secours aux survivants. Il est décédé à Safed.

MINTZ, Yéhouda I HAUT DE PAGE I
né en Allemagne en 1408, décédé à Padoue (Italie) en 1508

fils d'Èliêzèr, chef de la communauté achkénaze de Padoue pendant quarante-sept ans, R' Yéhouda est considéré comme une autorité halachique d'Italie; élève de R' Acher Enshchen et cousin de R' Mochè Mintz avec lequel il entretient une correspondance halachique. Il est hautement loué par R' Eliyahou Mizrachi et le Maharshal pour son savoir halachique et pour la façon dont il enseigne à Padoue. Il dirige une yéchiva à Padoue, et de nombreux rabbins italiens de cette région sont ses disciples. Son fils Abraham, enseignant révéré, lui succède à ce poste, suivi par son disciple et gendre, R' Méir Katzenellenbogen, connu sous le nom de Maharam de Padoue. La plupart de ses oeuvres sont détruites à sa mort, mais seize de ses responsa et un court traité sur les lois du guèt (divorce) et halitsa (libération de l'obligation du lévirat dans le mariage), sont édités en même temps que Téchouvot Maharam Padoua en 1553. De nombreux descendants de R' Yéhouda sont considérés parmi les plus éminents rabbins d'Italie.

MIZRAHI, Èliyahou, (Réèm) I HAUT DE PAGE I
né à Constantinople en 1450, mort à Constantinople en 1525

fils d'Abraham, Grand Rabbin de Turquie depuis 1495. Il écrit des ouvrages de mathématiques, d'astronomie, Sèfèr ha-Mispar, , et le surcommentaire le plus connu du commentaire de Rachi sur la Tora, , Béour Lé-Pérouche Rachi âl ha-Tora; Tossafot âl Smag, , commentaire sur le Sèfèr Mitswot Gadol, )(, de R' Mochè de Coucy.

MOCHÈ bèn Maïmone, (Maïmonide, Rambam) I HAUT DE PAGE I
né à Cordoue (Espagne) en 1135, mort à Fostat (Égypte) en 1204

connu sous le nom de Rambam, philosophe et médecin, l'une des plus illustres personnalités du judaïsme médiéval, de l'époque post-talmudique et parmi les plus grands de tous les temps. Selon certains, il serait descendant de R' Yehouda Hanassi. Obligé de s'enfuir au Maroc, il arrive, après un bref séjour en Terre Sainte, en Égypte, où il devient médecin du vizir de Saladin et est en même temps le chef de la communauté juive. L'oeuvre de Maïmonide est immemse et a embrassé divers domaines. À l'âge de vingt-trois ans, il commence son commentaire sur la Michena qu'il écrit au cours de ses déplacements. Dans le Guide des Égarés, Morè Névoukhim, , il montre l'accord entre la Foi et la Raison c'est à dire entre le rationalisme d'Aristote et la Bible. Auteur de Michenè Tora, , Répétition de la Loi ou Yad ha-hazaqa, , Main Forte, seul livre écrit en hébreu, Maïmonide classe toute la jurisprudence civile et religieuse du Talmoud sous 14 rubriques afin de mettre un ordre nouveau et d'en codifier le contenu. Toutes ses oeuvres sont composées en arabe. Toute conception rationaliste du judaïsme, jusqu'à ce jour, se réclame de Maïmonide.

MOCHÈ bèn Hanokh I HAUT DE PAGE I
décédé à Cordoue, Espagne, en 1000

Talmudiste et halakhiste, un des Quatre captifs, son sort est le plus amer des quatre. Il est capturé avec sa femme et son jeune fils, Hanokh. Sa femme est si belle que le ravisseur, Ibn Rumahis, lui fait des avances. Elle demande à son époux, en hébreu, si les gens qui se noient peuvent espérer se lever à la résurrection. Son mari répondit en citant le psaume 68, 23 : Je les ramènerai de Bachane, je les ramènerai du fond de la mer. Lorsqu'elle entend cette phrase, elle se jette à la mer où elle se noit. La rançon pour lui et son jeune fils Hanokh est payée par la communauté juive de Cordoue dont il devient le dayane. À son arrivée, une nouvelle ère commence pour les Juifs d'Espagne. Il fonde une académie importante à Cordoue qui reçoit beaucoup de disciples. En conséquence, le Judaïsme espagnol devient indépendant des Guéonim de Babylone et devient un important centre de Tora jusqu'à l'expulsion des Juifs de ce pays, un millénaire et demi après. Son fils, R' Hanokh, lui succède comme Rabbin de Cordoue.

MOCHÈ bèn Nahmane, (Nahmanide, Rambane) I HAUT DE PAGE I
né à Gérone (Espagne) en 1194, mort en Érèts Yisraèl en 1270

Rambane, R' Mochè fils de Nahmane, connu aussi sous le nom de GÉRONDI, l'un des maîtres les plus éminents du judaïsme espagnol du 13ème siècle. Penseur, exégète, médecin et curieux des sciences profanes, il fut rabbin de Gérone. Avec son maître Êzra bèn Chélomo (Azrièl) (1160, 1238) Yaâqov bèn Chéchèt et Yona bèn Abraham ils forment un groupe d'étude de la qabbale. Il fut Grand Rabbin en Catalogne pendant de nombreuse années, mais abandonne son poste, suite à une dispute religieuse. Il fut alors exilé pour deux ans, par le Roi d'Aragon Don Jaime. Il vécut ainsi en Castille, en France et en Palestine. D'ailleurs, il fonde une académie à Acre, très populaire auprès des étudiants. En 1260, il s'installe à Jérusalem et y recrée une communauté juive. Il comptait au nombre des 613 ordonnances religieuses de la Loi l'obligation de vivre en Terre Sainte. Depuis l'époque de Nahmanide, la Ville Sainte n'a plus jamais cessé d'être habitée par des Juifs. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont le très important Pérouche âl ha-Tora, , Commentaire sur le Pentateuque; Ha-Émouna wé-ha-Bittahone, , sur la morale; Iguèrèt ha-Qodèche, , sur la sainteté du mariage; Torat ha-Adam, , sur les lois du deuil; Chaâr ha-guémoul, , un traité d'eschatologie; Wikouah, , controverse religieuse avec l'apostat juif Pablo Christiani, livre publié sous le titre de la dispute de Barcelone.

MOCHÈ De Coucy première moitié du 13ème siècle, 1240 I HAUT DE PAGE I

illustre rabbin français du Moyen-Âge, fils de Yaâqov. On lui doit un recueil de Lois, le Séfère Mitswot Ha-Gadol (Grand Livre des prescriptions religieuses). Il compte également au nombre des auteurs des Tossafot (Remarques additionnelles qui, avec le commentaire de Rachi, encadrent le texte du Talmoud dans toutes les éditions classiques). Le Semag analyse les six cent treize ordonnances de la Loi, en référence à la tradition talmudique et aux décisions rabbiniques. Il entreprend, en 1235, une grande tournée de conférences en Espagne et en Provence, sermonnant le peuple et lui demandant de réparer ses fautes. Il a, en effet, découvert une communauté en piteux état, les uns ne mettant plus les tefillines, les autres ayant pris des chrétiennes ou des musulmanes pour épouses. En 1240, Moïse de Coucy participe à la controverse célèbre sur le Talmoud qui oppose R' Yéhiel de Paris à l'apostat Donin. En fin de compte, le Talmud a été brûlé en 1242.

MOCHÈ IBN ÊZRA, (Ha-Sallah) né à Grenade en 1070, mort en 1140 I HAUT DE PAGE I

fils de Yaâqov, rabbin philosophe, poète et linguiste. Un des grands poètes de son temps, en raison de sa maîtrise de langue arabe et hébraïque et grand ami de Yéhouda Ha-Léwi. Ses poésies, ses sélihot et ses chants liturgiques sont tous d'une grande beauté et se retrouvent dans plusieurs rituels de prières. Il est l'auteur de Al Hadiqa fi-maâni Al-Moujaz wal-Hadiqa, un ouvrage philosophique écrit en arabe; Kitab Al-Mohadara wal Moudakara, un traité de rhétorique et de poésie; Zahr Al-Riyad, un recueil de poésies...

MOCHÈ HA-KOHEN, (Ramakh) I HAUT DE PAGE I
Lunel, Provence, 12ème siècle, 1200

Auteur de hassagot (critiques) sur le Michenè Tora, il est souvent cité par le Ran et Rivache, une partie des hassagot ont été publiées à Jérusalem en 1868. Rambam répond personnellement aux critiques de R' Mochè, sans les développer.

MOCHÈ HA-DARCHANE I HAUT DE PAGE I
né à Narbonne au 11ème siècle, 1100

fils de Yaâqov, talmudiste et enseignant, un des plus ancien érudit de Provence dont les travaux font autorité. Rabbi Natane ben Yéhièl auteur de Âroukh, disciple de R' Mochè qu'il cite régulièrement. Auteur d'une anthologie de midrachim comparable au Yalqout Chimôni où transparait ses propres interprétations enrichies de la guématria, Rachi dans son commentaire de la Tora se réfère à ses travaux. Rabbènou Tam le cite comme un autorité halakhique importante

MOHOLIVER Chémouèl I HAUT DE PAGE I
né à Glabokia, dans le district de Vilna, en 1824, décédé en 1898

il fait partie des mouvements sionistes religieux. À la suite des pogromes de 1881, il influence de nombreux réfugiés à se rendre en Erets Yisraèl, et exerce une grande pression sur le baron de Rotschild pour que ce dernier vienne en aide au nouveau yichouv. Il fonde en 1893 le mouvement Mizrahi, sioniste religieux. Son corps a été réenseveli dans le cimetière de Mazkérèt Batia.

MUNK, Èliyahou né à Paris en ?, 1900 I HAUT DE PAGE I

mais originaire d'Allemagne, rabbin français, il fait ses études au Séminaire orthodoxe Hildesheimer, à Berlin. Rabbin de la Communauté israélite de la Stricte Observance à Paris. Dans ses divers ouvrages, La justice sociale en Israël, Vers l'harmonie, Israël et sa doctrine, Le Monde des Prières, etc..), le R' Munk, grâce à son savoir talmudique, à ses connaissances dans le domaine de la qabbale et à sa culture moderne, cherche à traduire en un langage accessible au lecteur d'aujourd'hui les valeurs permanentes du message d'Israël.

NAHMANE de Breslav 1772, 1810 I HAUT DE PAGE I

arrière petit-fils du R' Yisraèl Baâl Chème Tov, l'un des plus originaux des chefs spirituels du mouvement hassidique. Il quitte l'Europe orientale en 1798, et s'installe à Tibériade, mais en 1800 il retourne à Breslau qu'il quitte en 1810 pour se fixer à Oumane, en Russie, où il meurt. Son enseignement mystique, son ascétisme, l'ascendant spirituel qu'il a exercé sur ses fidèles entourent sa figure d'un certain mystère. Aujourd'hui encore, ses fidèles, qui le considèrent comme leur guide spirituel (car à la différence des autres groupes de hassidisme, se conformant à la volonté de leur maître, ses disciples ne lui ont pas nommé de successeur), continuent à se rendre en pèlerinage sur sa tombe en Russie. De son vivant, ont été publiés les Likoutè Maharane. Après sa mort, le reste de ses écrits a été publié par les soins de ses disciples.

NESSIM BÈN YAÂQOV décédé à Kairouan (Tunisie) en 1050 I HAUT DE PAGE I

talmudiste et professeur, disciple de son père R' Yaâqov bèn Nessim, et de R' Chushiel, il maintient une correspondance suivie avec R' Haï Gaon (939-1038) dont il sollicite l'opinion sur tous les points halakhiques et Talmudiques. Il correspond également avec R' Chemouel HaNaggid qui devient un solide défenseur des théories de R' Nessim, et leurs liens se renforcent lorsque le fils de R' Chemouel, R' Yossèf, épouse la fille de R' Nessim. Lorsque R' Nessim se rend en Espagne pour les festivités du mariage, il y demeure assez longtemps, donnant des conférences sur le Talmud et gagnant de nombreux adeptes. Son oeuvre : HaMafteach, références talmudiques; des notes sur la Halakha, Aggada, et des responsa intitulées Megilas Sesarim. À la suite du décès de son petit-fils, pour consoler sa fille et son gendre, il rédige et leur envoie Chibour Yafeh MehaYeshuah (également intitulé Sefer Ha-Maâssiyot) qui comporte des anecdotes du Talmoud et du Midrache sur la Divine Providence et la récompense réservée aux Justes. Son fils unique décède à un jeune âge, et les filles de R' Nessim lui survivent.

NISSIM bèn Réoubène Gérondi, (Rane) I HAUT DE PAGE I
né en Espagne en 1290, mort à Barcelone en 1375

fils de Réoubène de Gérone, l'un des plus grands talmudistes espagnols, il a été la personnalité la plus marquante de la génération d'après le Rachba. Rabbin et Dayane à Barcelone, il y dirige la yéchiva. Il est considéré comme chef des Juifs espagnols. Principale autorité halakhique de son temps, il reçoit des questions des communautés de divers pays, y compris d'Erets Israël. Il est aussi connu comme commentateur du Rif et de plusieurs Traités du Talmoud; des quelques mille responsa qu'il écrit, seuls soixante-dix-sept sont préservés. Il écrit également, en 1336, pour son usage personnel, un Séfer Tora qui devient un modèle du genre et qui est transporté jusqu'à Tibériade où il est préservé à nos jours. Les homélies connues sous le titre de Dérachot ha-Rane, " font partie des classiques du judaïsme, plusieurs grands théologiens, R' Yossèf Albo, R' Abrabanèl, R' Ârama, R' Crescas ont puisé les bases de leurs propres systèmes philosophiques.

ÔBADIA, David I HAUT DE PAGE I
né à Sefrou, Maroc, en 1913

fils de Chimône Hayim (Yismah), président du Tribunal Rabbinique, auteur des fameux livres Yismah Lévav et Torat Hayim. À 29 ans, le grand rabbin Ôbadia succède à son père et devient le juge et le rabbin le plus jeune du Maroc. Sous son égide, son dynamisme et sa personnalité charismatique, une nouvelle ère spirituelle commence pour la ville où l'on construit de nouveaux bains rituels et bien d'autres services religieux. Il fonde également un réseau d'institutions communautaires dont la fameuse Bèt David et une école pour jeunes filles, la première du genre au Maroc. Sa renommée dépasse les frontières et toutes les communautés marocaines le veulent comme rabbin. En 1942, le grand rabbinat lui demande de prendre en charge la présidence du Tribunal Rabbinique de Rabat, et le chef de cabinet du ministre de la justice lui demande de siéger à Casablanca comme président du tribunal rabbinique de cette ville. Mais, craignant la dissolution du réseau d'institutions qu'il avait mis en place en si peu de temps, le Rav repousse toutes les offres. En 1961, il est nommé à la tête du tribunal civil de la grande ville de Fès, et par la suite à la tête du tribunal rabbinique de Marrakech. Son grand amour pour Sion et Jérusalem le pousse à quitter le Maroc et il s'installe à Jérusalem qu'il voulait comme demeure. Il est nommé comme membre du grand rabbinat de Jérusalem où il oeuvre dans différents domaines, particulièrement sur la kacheroute.

ÔBADIA Chimône Hayim, (Yismah) I HAUT DE PAGE I
né à Sefrou en 1872

circoncis par le très célèbre et très saint Rabbi Rafaèl Mochè Elbaz, porté par son père Rabbi Messod et son grand-père Rabbi Éliahou Benharoche (auteur des livres Birkat Eliahou et Cos Eliahou). Rabbi Chimône a été le chef spirituel de la ville de Sefrou avant de laisser ce rôle à son fils, Rabbi David, qui a été le dernier grand rabbin de la ville. Doué d'un amour puissant pour l'étude, toute sa vie a été une succession de jeûnes et de privations. Après son mariage à l'âge de 18 ans, il se lève tous les matins à trois heures du matin et se consacre à l'étude de la Tora sous la conduite vigilante de son père. En 1892 a été fondée la première yéchiva en ville qui regroupait sept talmidim. C'est l'époque des grandes attaques sur les Juifs par les arabes qui ont fait beaucoup de victimes, et Rabbi Chimône se distingue par l'encouragement qu'il prodigue à la population dans les sermons qu'il prononce en toute occasion. Il crée la Hevrat Èliyahou Ha-Navi qui a pour rôle d'assurer un toit et la nourriture aux nécessiteux de la ville et de l'extérieur. Il encourage également la fondation de la Hevrat Em Habanim, organisation de femmes qui construit une magnifique école pour les études primaires des enfants de la ville. Il fonde aussi la Hevrat Êts Hayim, analogue à nos kolel contemporains, qui assure les moyens de vie aux talmidè hakhamim qui se consacrent à l'étude de la Tora. Rabbi Chimone Hayim Ôbadia est décédé en 1952 après avoir laissé plusieurs oeuvres, les unes encore manuscrites et d'autres qui ont vu le jour sous l'instigation de son fils Rabbi David. Les deux livres qui ont paru sont : Tora Hehaïm et Yismah Levav. Le jour de son décès a été conservé dans les annales de la ville comme une journée incomparable par le nombre de participants qui sont arrivés à Sefrou de toutes les villes du Maroc, autorités civiles et militaires, rabbiniques et administratives, venus marquer le respect et la grande considération qu'ils avaient envers cette personnalité d'envergure mondiale dont les dimensions ne correspondaient pas à la petite ville qui l'a vu naître et grandir.

ÔBADYA YARÈ de Bertinoro I HAUT DE PAGE I
né en Italie en 1440, mort en Érèts Yisraèl en 1516

fils d'Abraham, commentateur par excellence de la Michena que l'on retrouve dans la plupart des éditions. En 1485 il part d'Italie pour la Terre Sainte où il séjourne plus de deux ans, il trouve la communauté juive dans un état de pauvreté et toujours harcelé par les autoritée officielles. Il fonde à Jérusalem une yéchiva permettant aux jeunes générations de poursuivre leurs études talmudiques, il publie le récit de son voyage, auteur de Amar Naké, un surcommentaire de Rachi; des piyoutim; un commentaire qabbalistique du livre de Rout, Pérouche Bertinoro et Miqraé Kodéche; les lettres qu'il envoie à ses proches sont d'un grand intérêt historique, elles contiennent des informations sur les conditions sociales, économiques et intellectuelles des juifs de Sicile, Grèce, Égypte et Israël ainsi que leurs us et coutumes. Certaines de ces lettres sont publiées dans Darkhé Tsione (Koloméa, 1886).

ONQÉLOS 2ème siècle, 200 I HAUT DE PAGE I

prosélyte de la famille de l'Empereur Hadrien, élève de R' Âqiba. Il est considéré comme l'auteur de la traduction araméenne de la Tora qui accompagne l'original hébraïque.

ÔUZIÈL, Hay I HAUT DE PAGE I
né à Jérusalem en 1880, mort à Jérusalem en 1953

fils de Tsione, rabbin israélien, issu d'une famille appartenant à la communauté séfarade. Après avoir occupé divers postes rabbiniques, il est nommé en 1939 Grand Rabbin séfarade d'Israël. Talmudiste distingué, il a laissé divers ouvrages juridiques.

ÔUZIÈL, Yitshaq I HAUT DE PAGE I
né à Féz (Maroc) en 1550, mort à Amsterdam en 1622

fils de Abraham, descendant d'une distinguée famille espagnole dont plusieurs membres ont fui l'Espagne en 1492. Parmi eux, R' Yossèf ben Abraham Tzarfati, distingué talmudiste installé à Fès et grandement respecté. R' Yitshaq Ôuziel qui Fès aux alentours de 1605 à cause de la famine, et devient rabbin d'Oran en Algérie. Puis, en 1606, il se rend à Amsterdam où il enseigne et, également, s'occupe d'affaires commerciales. Il est membre fondateur de l'une des premières congrégations portugaises, Névè Chalom, en 1608, dont il devint le rabbin en 1610. Il a une profonde influence sur la communauté de nouvellement déclarés Juifs qui, pour la plupart, sont nés et élevés en Chrétiens. Il devient impopulaire, ayant démontré des tendances critiques négatives, et plusieurs membres de la congrégation quittent Neveh Chalom et forment une nouvelle congrégation. Il rédige un ouvrage sur la grammaire hébraïque, Maânèh Lachone.

 


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