BIOGRAPHIES


I A I B I C I D-E-F I G-H-I I J-K-L I M-N-O I P-Q-R I S-T-U I V-W-X-Y-Z I
I DELMEDIGO, Eliyahou, (Crétensis) I DESLER, Èliyahou Èliêzèr I DISKIN, Mochè Yéhochouâ Yéhouda Leib I DONACHE bèn Labrate I DOURANE PROFIAT, Yitshaq, (Ha-Éfodi) I DOURANE, Chimône, (Rachebats) I DOURANE, Chélomo, (Rachebache) I ÉFRAYIM de Regensburg I EIGER, Âqiba I EIGER, Âzrièl Méir I ELBAZ, Chémouèl I ELBAZ, Raphaël Mochè I ELBRAGLONI, Yitshaq, (El-Bartseloni) I ELIMELEKH de Lizensk I ELKAIM, Refaël Yéhouda I EMDEN, Yaâqov Yisraèl, (Yaâvets) I ERLANGER, Michel I FALAGI, Hayim I FALK, Yéhochouâ, Kohèn Tsédèq, Kats, (Semâ) I FEINSTEIN, Mochè I FINKEL, Naphtali Tsvi, (Saba de Slobodka) I

DELMEDIGO, Eliyahou, (Crétensis) I HAUT DE PAGE I

né à Crête (d'où son surnom) en 1460, décédé en 1496

philosophe, il exerce une grande influence dans le monde non juif de son temps, à Padoue, en Italie, où il enseigne la philosophie juive et celle d'Averroès à Pic de la Mirandole, lui révélant aussi des notions de Kabbala, bien qu'il soit lui-même un des opposants à cette sagesse. Poursuivi sans doute par les Juifs de la communauté de Padoue, dirigée par le R' Yehouda Mintz, il retourne en Crête où il meurt très jeune. Son ouvrage a été achevé en 1490 mais a été imprimé pour la première fois en 1622 seulement, à Bâle.

DESLER, Èliyahou Èliêzèr I HAUT DE PAGE I
né à Liepaia (ou Libau) Lituanie en 1892 mort en 1953

étudie à Gomel (Russie). Il appartient, dès sa jeunesse à l'école du moussar, au Ténouât ha-Moussar, mouvement qui s'est développé à la fin du siècle dernier en Europe orientale, sous l'impulsion de R' Yisraèl Salanter et qui a mis l'accent sur le développement des valeurs morales. Devenu rabbin à Londres, il exerce une influence considérable sur divers cercles de la jeunesse juive. Il fonde à Gateshead, en Angleterre, un kolel, et est appelé en 1948 à devenir l'animateur spirituel de la Yéchiva de Poniévitch, à Bnè-Bérak, en Israël. Par son action comme par sa pensée, le R' Desler a voulu souligner l'importance de l'étude des textes aggadiques pour comprendre la beauté de l'enseignement de nos Sages. Les sermons du R' Desler ont été recueillis par écrit par ses disciples, et publiés, après sa mort, dans les trois tomes du Mikhtav Mé-Èliyahou, Écrits d'Èliyahou.

DISKIN, Mochè Yéhochouâ Yéhouda Leib 1817, 1898 I HAUT DE PAGE I

rav Posseq et chef spirituel du vieux Yichouv de Jérusalem. Né à Grodno, en Biélorussie, où il devint célèbre en tant qu'enfant prodige. A partir de 1844, il fut rav successivement à Lomza, Mézéritch, Kovno et Shklov, et, dès 1873, à Brest-Litovsk (Brisk), d'où son titre le rav de Brisk. Après un bref séjour en France, en 1877, il s'installa à Jérusalem où il remplit les fonctions de rav jusqu'à la fin de ses jours. Il est le fer de lance du militantisme orthodoxe, à la tête du combat contre l'assimilation en Érèts Yisraèl, et préconise une dissociation totale des religieux et des non religieux. Il fonde d'importantes institutions communautaires à Jérusalem, et notamment l'orphelinat qui porte encore son nom. Il dirige la yéchiva Ohel Mochè connue de nos jours sous le nom de Tif'erèt Yérouchalayim. Ses oeuvres comprennent des responsa et des commentaires sur la Genèse, l'Exode et la Haggada.

DONACHE bèn Labrate I HAUT DE PAGE I
né à Bagdad (Irak) ou à Fès (Maroc) en 920, mort en 990

disciple de Saâdia Gaone, spécialiste en grammaire hébraïque, en contradiction bien souvent avec son professeur; il a même écrit Téchouvot al R' Saâdia Gaone dans lequel il dénonce plusieurs définitions avancées par Saâdia Gaone. Les différences principales entre les deux grammairiens se trouvent dans l'origine des racines des divers mots qui pouvaient en changer le sens suivant l'interprétation. Mais ils acceptent d'un commun accord les règles grammaticales en vigueur. La plus grande contribution du R' Donache en chant et poésie est l'introduction de formes spécifiques empruntées à la poésie arabe. Il est critiqué pour cela, néanmoins sa méthode est adoptée par toutes les générations suivantes de poètes, le mettant au firmament de la poésie séfarade. Il est reconnu comme le père de la rime hispano-hébraïque. Certaines de ses compositions sont devenues de populaires hymnes liturgiques, comme celui du Chabbat Dror Yikra et Dvai Haseir, préface du Birkat Ha-Mazone des festivités de mariages.

DOURANE PROFIAT, Yitshaq, (Ha-Éfodi) 1450 I HAUT DE PAGE I

fils de Mochè Ha-Léwi, philosophe, grammairien, astronome et polémiste juif espagnol du 15ème siècle. Auteur de pamphlets satiriques mordants contre le christianisme (ne sois pas comme tes ancêtres et La honte des nations) qu'il signe du pseudonyme de Éfod (initiales de ani Profiat Dourane, Je suis Profiat Dourane, le éfod était un des vêtements portés par le Grand-Prêtre). Auteur également d'ouvrages de philosophie juive, de grammaire hébraïque, d'astronomie et d'histoire juive.

DOURANE, Chimône, (Rachebats) I HAUT DE PAGE I
né à Palma de Majorque en 1361, mort à Alger (Algérie) en 1444

fils de Tsémah, rav Chimône bèn Tsémah Dourane originaire d'une famille de Provence. Médecin et rabbin, il s'enfuit en 1391 à Alger où il remplace le Rivache à son décès. Oeuvres : Tachbets (des responsa), Maguen Avot (philosophie juive), Zohar ha-Raqiâ sur les Azharot (décompte des 613 mitsvot sous forme poétique) de Ibn Gabirol.

DOURANE, Chélomo, (Rachebache) I HAUT DE PAGE I
né en Algérie en 1438, mort en 1510

fils du Tachebets, R' Chimône bèn Zérah Dourane. Il remplace son père. Son fils, R' Tsémah, rédige des responsa consacrés aux problèmes des Marranes, le Yakhin ou-Boaz.

ÉFRAYIM de Regensburg mort en Allemagne en 1175 I HAUT DE PAGE I

fils de Yitshaq, auteur de Arbaâ Panim, commentaire du Talmoud, des piyoutim, pour les sélihot, du 10 Tévèt, signé Abraham Yitshaq Éfrayim en l'honneur de son grand-père et père; disciple de Rabbènou Tam et de Riba.

EIGER, Âqiba 1762, 1838 I HAUT DE PAGE I

né à Eizenstadt et décédé à Poznan. Beau-père du Hatam Sofère, ses ouvrages de Halakha comme ses commentaires du Talmoud sont devenus des classiques.

EIGER, Âzrièl Méir 1873, 1941 I HAUT DE PAGE I

décédé durant la Choa. fils d'Abraham, descendant du Hozé de Lublin, il a pris la place de son père en tant que Admor de Lublin. Vécut à Polav, puis à Varsovie. Ses publications, Ha-Tsaât taqana nehoutsa et Taqanat rabim, concernent les relations commerciales.

ELBAZ, Chémouèl né en 1698, mort en 1749 I HAUT DE PAGE I

Il établit une Yéchiva et instruit de nombreux disciples comme Rabbènou Ha-Sarfaty, Rabbi Abraham Mansano, Rabbi Chem-Tov Ben Amozeg, Rabbi Yossèf Ben-Samoune, Rabbi Chem-Tov Gabaï, et bien d'autres encore. À l'âge de trente-sept ans, il est nommé juge de la ville de Fès, et comme Rabbi Hayim Bèn-Âttar résidait à cette époque dans la ville, Rabbi Chémouèl lui confie la direction de la Yéchiva. Rabbi Chémouèl écrit plusieurs livres; sa méthode d'étude est très appréciée et complimentée par ses contemporains comme le Hida et Rabbi Hayim Bèn-Âttar. Rabbi Chémouèl est également connu pour sa piété et ses bonnes actions. À sa mort, à l'âge de cinquante-deux ans, il laisse de nombreux érudits formés par ses soins.

ELBAZ, Raphaël Mochè I HAUT DE PAGE I
né à Séfrou (Maroc) en 1823, mort en 1896

rabbin talmudiste, savant, poète, et chanteur de Séfrou . Il est l'auteur de Halakha le-Moché (La loi de Moïse), des consultations juridiques; Tsione Ba-Michepat (Sion en justice); Zibhe Tsédeq (Sacrifices de justice), sur les règles de l'abattage des bêtes; Chéqel ha-Qodèche (Sicle saint); Béèr Chévaâ, sur les sept sciences; Poter Mayim; Pérachat ha-Kessef (Chapitre d'argent), un ouvrage de morale et de proverbes; Holat Ahabah (Mal d'amour); Arbâ Chomérim (Les quatre gardiens), un ouvrage de jurisprudence; Séfère Kéritout (Le livre des divorces; Kissé ha-Mélakhim (Le Trône des Rois), histoire; Chir Hadache (Chanson nouvelle), des chants liturgiques; Atert Paz (La couronne d'or pur); Eden Mi-Qedem (Le jardin d'avant l'origine); Ha zerha-mishkan (Le parvis du Temple); Turbez hé-Hazer (La cour du parvis).

ELBRAGLONI, Yitshaq, (El-Bartseloni) né à Barcelone I HAUT DE PAGE I

fils de Yaâqov; il vit dans le sud de l'Espagne. Auteur des piyoutim ainsi qu'une explication du Traité Kétoubot. Le Rambane est son petit-fils.

ELIMELEKH de Lizensk 1717, 1787 I HAUT DE PAGE I

rabbin de Galicie, en Pologne. Il est l'un deux premiers maîtres du hassidisme. Son commentaire sur le Pentateuque, le Noame Elimélekh, est un exemple de lecture hassidique de la Bible.

ELKAIM, Refaël Yéhouda I HAUT DE PAGE I
Né à Casablanca (Maroc) en 1928, décédé en Israël en 1993

il étudie au lycée français de Casablanca où il obtient son baccalauréat, et participe parallèlement aux activités des Éclaireurs Israélites du Maroc. En 1947, encouragé par Robert Gamzon, alias Castor, il rejoint les rangs de l'école de cadres Gilbert Bloch d'Orsay, et poursuit ensuite avec succès des études d'ingénieur en électricité à l'école Ampère de Paris. En 1951, non content d'observer lui-même les commandements de la Tora, il milite ardemment pour que les étudiants juifs puissent, en plein Quartier latin, manger kachère à moindres frais. Il rencontre le rav Abraham Kalmanowitz, préoccupé au plus haut point par l'indigence spirituelle alarmante de la jeunesse juive du Maroc, venu à Paris, bien que ne parlant pas français, afin d'intervenir auprès de l'Alliance Israélite Universelle. Rav Yéhouda l'aide dans ses démarches qui aboutissent après maintes difficultés. En 1950, le futur Rav Elie Rotnemer, ancien d'Orsay, l'invite à passer à ses côtés les prochaines vacances universitaires à la prestigieuse Yéchiva de Gateshead. La découverte du monde des Yéchivot est pour lui une véritable révélation. Il épouse plus tard une des filles du professeur Robert Samuel de la Yéchiva de Colmar. Après son mariage à Paris, il établit son foyer à Gateshead. En 1955, il obtient de Paris son diplôme d'ingénieur. Entre-temps, un architecte généreux, M. Chemouèl Tolédano, réputé pour ses connaissances en Qabbale, édifie à Tanger une Yéchiva dirigée par rav Zoucha Waltner, fruit de Gateshead. En été 1956, rav Elkaïm rejoint cette Yéchiva de Tanger, et dirige un camp d'études juives pour lycéens, puis retourne à Gateshead. Le Joint américain, ayant accepté de financer l'établissement d'un Kolel à Tanger, rav Elkaïm quitte Gateshed et s'installe à Tanger avec sa famille en 1957. En 1959, il devient, en plus de son travail au kolel, directeur du Séminaire de jeunes filles, et en 1963, assume, en plus de son travail, la fonction de directeur du Lycée tangérois du Marshan. En 1964, il est élu membre du Comité de la Communauté et obtient le financement d'un miqwé moderne conforme aux exigences de la halakha, dont il fait lui-même les plans. Il n'accepte, pendant tout ce temps, qu'un salaire de d'étudiant. En 1965, à la suite d'une vague d'émigration, rav Yéhouda part pour Strasbourg à la Yéchivat Eshel. Jamais il n'accepte de rémunération pour son travail, à part un modeste salaire de rabbin de la petite communauté de Mulhouse-Dornach. Il assume également la charge du Talmud Tora de Mulhouse, dispense des cours aux membres de sa communauté, organise les Talmud Tora Yéchiva-Vacances (T.T.Y.V.), camps d'été d'études juives pour les jeunes de la région. Inquiet du manque de structures éducatives, au niveau national, pour desservir les jeunes Juifs Nord-Africains arrivant en France, il entreprend, en 1966, un voyage aux Etats-Unis pour sensibiliser les dirigeants d'Ozar HaTora à ce problème urgent, et Ozar HaTora France est fondé. Il préside cette association jusqu'en 1977 avec un idéalisme sans compromis, une intégrité incorruptible et surtout un attachement inconditionnel à l'étude de la Tora. Lorsque son état se dégrade, en 1993, il demande à être transféré d'urgence en Israël où il décède la veille de Roche ha-Chana.

EMDEN, Yaâqov Yisraèl, (Yaâvets) I HAUT DE PAGE I
né à Altona près de Hambourg (Allemagne) en 697, mort en 1776

fils de R' Tsvi Hirsch Achkenazi (le Hakham Tsevi). Brillant talmudiste et qabbaliste, écrit une quarantaine d'ouvrages sur divers sujets religieux; son commentaire sur le Livre de prières est l'un des plus populaires de ses ouvrages, il rédige un commentaire sur la Michena, la Guémara et le Siddour, des notes sur le Zohar, ainsi que de nombreux écrits polémiques contre les partisans de Chabbetaï Tsevi. Il ne reste que peu de temps chef spirituel de la Communauté d'Emden et s'occupe surtout de l'imprimerie hébraïque qu'il avait fondée à Altona.

ERLANGER, Michel 1828, 1892 I HAUT DE PAGE I

fils du rabbin de Wissembourg, il est l'un des membres influents du Consistoire où il occupe les fonctions de vice-président; il est également l'un des fondateurs de l'Alliance Israélite et exerce une grande influence auprès du Baron de Rothschild, notamment au sujet des colonies créées à l'époque en Érèts Yisraèl.

FALAGI, Hayim Né à Izmir en 1788, décédé à Izmir en 1868 I HAUT DE PAGE I

fils de Rabbi Yaâqov, il grandit dans une ambiance de sainteté et puise une bonne part de son érudition auprès de son grand-père Rabbi Raphaël Hazan, avec lequel il rédige le livre Simha Lé-Hayim, et de son maître Rabbi Yitshaq Gattegno (auteur du livre Bèt Yitshaq sur les textes de Maïmonide). En 1823, son grand-père le nomme Hakham Chalem. Ce n'est qu'après la mort de son père, Rabbi Yaâqov, qui accepte le poste de Dayane de la ville et Roche Yéchiva de Bèt Yaâqov Rabbi où il a étudié. En 1837, il est nommé Av Beit Din. En 1855, il reçoit le plus haut titre de Rabbanout d'Izmir : Rav ha-kolel. Un an plus tard, il reçoit par ordonnance du Sultan Abdul-Medjid le pouvoir de mettre ses décisions à exécution, c'est à dire d'exercer une pleine autorité sur les Juifs d'Izmir. En 1864, sous le règne du Sultan Abdul-Aziz, une nouvelle ordonnance royale élargit son autorité. Humble et modeste, ces honneurs n'altèrent pas sa personnalité. Avec l'aide des membres de sa communauté chargés par lui de demander leur soutien aux plus grands donateurs du monde de l'époque, il réunit les fonds nécessaires pour faire construire un hôpital. Il fonde également un Collel pour les meilleurs éléments de sa yéchiva. Pour favoriser l'instruction des enfants pauvres, il lève des taxes sur la viande vendue dans la communauté; il développe le champ d'activités communautaires de la ville, fonde des institutions d'aide sociale et des organismes pour le renforcement du Judaïsme. Sa bonté, son amour du prochain ne connaissent point de limites. En plus de son intense activité communautaire, il prend le temps de répondre aux questions qui lui parviennent d'Orient et d'Occident, de Tunis et de Galicie, de Damas et de Bucarest. Lors de l'accusation de meurtre rituel portée sur les Juifs de Damas et de Rhodes, R' Hayim use de son influence auprès des plus riches personnalités de la communauté qui se mettent en rapport avec les familles Montefiore et Rotschild. Sir Montefiore se rend spécialement à Izmir pour y rencontrer personnellement Rav' Hayim. Des liens étroits d'amitié se nouent entre eux, et il fait don d'une somme très élevée au profit des oeuvres de charité de la ville. Rabbi Hayim écrit un livre en son honneur et celui de sa femme Judith intitulé Hayim Drahav lé-Mochè Téhila. Il écrit également en ladino un petit ouvrage Matsa Hayim en l'honneur de la reine d'Angleterre qui est intervenue également pour faire annuler l'odieuse accusation, et y fait une comparaison entre la souveraine et Bitya, la fille de Pharaon qui sauva Mochè. Il favorise le développement de l'imprimerie d'ouvrages juifs d'Izmir en faisant éditer ses nombreux ouvrages en quantités importantes, ainsi que ceux de ses fils. R' Hayim est peut-être le seul qui eut le mérite de voir ses oeuvres imprimées de son vivant (72 livres). Il commence à écrire à l'âge de seize ans le livre houlat Tsaddiq lé-Hayim, et son dernier ouvrage Birkat mohadé lé-Hayim la veille de sa mort. Une grande partie de son oeuvre (54 livres), d'une valeur inestimable, est détruite lors du très grave incendie de 1841 qui dévasta la plus grande part des quartiers juifs d'Izmir. Deux autres incendies aussi graves avaient touché la partie juive de la ville en 1743 et 1772. Son moral étant terriblement atteint, son fils Rav' Abraham, lui fait répéter par coeur ce qu'il a écrit afin d'en réaliser une nouvelle rédaction et de réparer une partie de cette perte. Son oeuvre s'étend sur des domaines nombreux et diversifiés, Tora cachée et révélée; Halakha et Haggada; prière et chants; coutumes; commentaires sur les ouvrages de générations précédentes et sur le Midrache. Il y a 24 ouvrages de Halakha, 15 livres sur le Midrache, 9 ouvrages sur le Chass (ensemble de traités talmudiques), 7 ouvrages de commentaires sur la Bible, Psaumes inclus, 3 livres de Moussar (Éthique) et 3 autres sur des sujets divers. Après sa mort, prend fin la dernière époque de rayonnement du Judaïsme d'Izmir.

FALK, Yéhochouâ, Kohèn Tsédèq, Kats, (Semâ) I HAUT DE PAGE I
né à Lemberg (Pologne) en 1555, mort en 1614

élève du Rama et du Maharchal, dirige une yéchiva à Lemberg (Lvov), dans la maison de son très riche beau-père, R' Yisraël Endels, qui pourvoit à ses besoins pendant des décennies. Parmi ses disciples les plus renommés, nous trouvons R' Yehochouâ ben Yossèf de Cracovie, R' Avraham Rappaport Shrentzel, et R' Yissachar Ber Eilenburg. Il rédige d'importants ouvrages de halakha : le Smâ, Séfer Méirat Einaïm, commentaire du Choulhane Âroukh, et le Dericha ou-Pericha, commentaire du Tour, Even Ha-Êzèr, Kuntres R' Yéhochouâ Falk Ha-Kohen.

FEINSTEIN, Mochè né en Lituanie en 1895, 1986 I HAUT DE PAGE I

descendant du Gaone de Vilna. Comptant parmi les grandes figures rabbiniques d'Europe orientale, il fuit l'URSS quelques années après la révolution bolchevique et s'installe aux États-unis où il disparaît la veille de Pourim 1986. Ses réponses halakhiques, caractérisées par leur grande clarté comme par l'ampleur des sujets étudiés, sont rassemblées dans cette véritable encyclopédie que sont ses Iguérot Mochè et en ont fait l'un des principaux décisionnaires de notre temps.

FINKEL, Naphtali Tsvi, (Saba de Slobodka) 1859, 1927 I HAUT DE PAGE I

illustre rabbin lituanien, appelé communément le SABA (aïeul) de Slobodka (ville célèbre en Lituanie pour son école talmudique). Nombre de maîtres des Yéchivot d'aujourd'hui comptent parmi ses élèves. En 1924 se fonde, sur son initiative, la Yéchiva de Hébron, en Palestine où lui-même vient s'installer en 1925. Il meurt en 1927 à Jérusalem. Un an après sa disparition, ses élèves publient, en hommage à sa mémoire, un recueil basé sur l'enseignement du Maître, comprenant des textes écrits par diverses personnalités rabbiniques et un éloge de l'oeuvre du rabbin.

 


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