BIOGRAPHIES


I A I B I C I D-E-F I G-H-I I J-K-L I M-N-O I P-Q-R I S-T-U I V-W-X-Y-Z I

I SAÂDIA, Gaone I SABBAH, Abraham, (Tséror ha-Mor) I SALANT Chémouèl I SASPORTAS Yaâqov I SCHNEERSON, Lévi Yitshaq I SCHNEOUR, Zalman de Liadi I SCHOR, Alexander I SCHTRACHOUN, Chémouèl, (Rachache) de Vilna I SERERO, Samuel Saül I SFORNO Ôbadya I SIRKIS, Yoël I SOFÈR, Yaâqov Hayim, (Kaf ha-Hayim) I SOFÈR, Mochè, (Hatam Sofèr) I SOLOVEITCHIK, Yossèf Dov I SOMEKH, Abdallah I SONNENFELD, Yossèf Hayim I SPECTOR, Yitshaq Elhanane I STERN Betsal'èl I TEITELBAUM, Yoël I TOLEDANO, Habib I TOLEDANO, Baroukh I TSADKA, Yéhouda I TSARFATI, Vidal, 1 I TSARFATI, Yossèf I TSARFATI, Vidal 2 I TSARFATI, Vidal 3 I TSARFATI, Yitshaq 2 I TSARFATI, Yitshaq, 1 I TSARFATI Èliyahou, (Rabbènou) I


SAÂDIA, Gaone
né en Egypte en 882, mort en 942 I HAUT DE PAGE I

fils de Yossèf, nommé en 928 Gaone, , (titre honorifique porté par les chefs des grandes Académies Talmudiques de Soura et Pumbédita, les guéonim sont les chefs spirituels du peuple juif après la clôture du Talmoud), il occupe la propre chaire de Rav Achi, le rédacteur de la Guémara. Il est le premier à rédiger un ouvrage de philosophie juive systématique de Émounot wé-Déot, , (Croyances et opinions) marquant la première tentative faite pour présenter la pensée juive de façon systématique. Il établit les principes fondamentaux du judaïsme : création ex nihilo, unité du Créateur, existence de l'âme, révélation de la Loi, libre arbitre de l'homme, rétribution après la mort, et il divise les ordonnances religieuses en deux catégories : les préceptes rationnels et les préceptes d'autorité.

SABBAH, Abraham, (Tséror ha-Mor) I HAUT DE PAGE I
né en Espagne en 1440, mort en 1508

rabbin prédicateur du 15ème siècle en Castille, philosophe et qabbaliste, fils de Yaâqov. Expulsé d'Espagne en 1492, il se réfugie à Oporto au Portugal. Mais le Roi Emmanuel décrète à son tour l'expulsion des juifs. Il se rend à Fès, de peine et de misère, après l'enlèvement de ses deux enfants et la confiscation de tous ses manuscrits. A Fès, il reconstitue de mémoire les ouvrages manuscrits perdus. Ces ouvrages sont : , Èchekol ha-Kofèr, commentaire sur le Livre d'Esther et de Ruth; , Tséror ha-Mor, commentaire sur le Pentateuque; , Tséror ha-Kèssèf, décisions juridiques. Il harangue les communautés marocaines, leur reprochant les fautes qui entraînèrent le désastre espagnol. Est enterré en Italie.

SALANT Chémouèl I HAUT DE PAGE I
né à Bialystok en 1816, décédé à Jérusalem en 1909

R' Chémouèl étudie à la fameuse yéchiva de Wolozhin. Son oncle est le rav Zundel de Salant, l'un des principaux fondateurs de l'Ecole du Moussar. R' Chémouel monte en Érèts Yisraèl en 1840, devient le Grand rabbin de Jérusalem en 1871, jusqu'à la fin de ses jours. La ville, de 500 âmes à son arrivée, passe à 30,000 âmes. Il participe à la fondation de la grande yéchiva Êts Hayim, et de l'hôpital Bikour holim.

SASPORTAS Yaâqov I HAUT DE PAGE I
né à Oran (Algérie) en 1609, mort à Amsterdam en 1697

descendant du Rambam à la 11e génération, il fut dayane à Tlemcen à l'âge de 24 ans, puis dans d'autres communautés d'Afrique du Nord. Un des opposants du faux messie Chabétai Tsvi, il s'installe à Salé puis en 1651 quitte le Maroc pour Amsterdam en Hollande où il est nommé Roche Yéchiva de Èts Hayim. Il y publia quelques ouvrages. R' Yaâqov fit partie de la délégation qui rencontra Cromwell à Londres en 1656 afin d'obtenir l'autorisation de créer une communauté juive en Angleterre. Cette délégation était dirigée par Menachè ben Yisraèl. Quelques années plus tard, R' Yaâqov revient au Maroc, puis devient rav dans la jeune communauté londonienne en 1664. Lorsqu'apparaît le mouvement chabethaïste, il en sera donc le premier et décisif adversaire, envoyant de par le monde juif de l'époque courriers et avertissements, et empêchant ainsi l'épidémie de s'étendre. Son livre Tsitsath novel Tsevi n'a pas été achevé de son vivant. En 1673, il retourne à Amsterdam, y dirige la Yechiva Èts Hayim et y est nommé rav principal de la communauté séfarade.

SCHNEERSON, Lévi Yitshaq I HAUT DE PAGE I
Né à Podovronka, en Russie Blanche, décédé à Tsaéli en 1944

il se distingue très jeune par son intelligence supérieure et ses aptitudes exceptionnelles, non seulement dans le domaine de la Tora mais aussi de littérature mystique, intellectuel chevronné en matière de Hassidout. Il épouse la Rabbanit Hanah, fille de Rabbi Chélomo Méïr ha-Lévy Yanovsky, grand Rabbin de Nicolaïev, et petit-fils de Rabbi Abraham David Lavet, auteur de célèbres ouvrages halakhiques et bibliographiques. Après son mariage, il se consacre pendant près de dix ans à l'étude de la Tora. Puis Rav Lévi Yitshaq et sa famille déménagent à Yakatrinoslev où il est élu au poste rabbinique, et y dirige une importante communauté jusqu'en 1939. Le couple a trois enfants : l'aîné est le défunt Rabbi de Loubavitch, Rabbi Menahem Mendèl; le second, Rabbi Dov Ber, est tué par les Nazis; le troisième, Rabbi Israël Aryé Léïb. Tous les trois sont doués de capacités intellectuelles fabuleuses, et extraordinairement assidus dans leurs études. Durant les trente années de son prestigieux rabbinat, sa femme se tient près de lui et le soutient dans sa mission sacrée, car, outre sa culture et son érudition, elle maîtrise bien la langue régionale; intellectuelle et très agréable de compagnie, elle participe ainsi au succès de son époux. R' Lévi Yitshaq et sa compagne diffusent le Judaïsme même lorsque qu'ils sont en danger. Certains de leurs proches essayent de leur procurer des papiers pour s'enfuir de Russie, mais sans succès. En 1939, la nuit du 9 Nissane 5699, des membres du NKVD font irruption dans sa demeure et enferment le Rabbi en prison à Tsaéli; sa femme attend dix mois avant d'être autorisée à lui rendre visite. Elle décide de le rejoindre dans son exil et allège le poids de ses malheurs; elle lui confectionne de l'encre et lui procure des papiers, ce qui lui permet de mettre par écrit ses commentaires merveilleux sur le Tora qui seront édités trente ans plus tard sous les titres de Likout (compilation de) Lévi Yitshaq et Torat Lévi Yitshaq.

SCHNEOUR, Zalman de Liadi 1746, 1813 I HAUT DE PAGE I

l'un des chefs spirituels du mouvement hassidique en Lituanie. Il a fondé le mouvement Habad (Hokhma, Bina, Daât, sagesse, intelligence, science) au sein du hassidisme, qui se distingue par son activité missionnaire à l'intérieur du peuple juif. Versé dans la Halakha comme dans la Qabbale, il a laissé des ouvrages juridiques (dont un recueil de lois) et des écrits d'inspiration mystique. De tous ses livres, le plus répandu est le Tanya dans lequel il élabore son système de pensée.

SCHOR, Alexander I HAUT DE PAGE I
Né dans le courant du 16e siècle, décédé à Zolkwe en 1737

il refuse par modestie toute fonction rabbinique. Il rédige un ouvrage de Halakha du nom de Simla Hadacha, portant principalement sur les lois de l'abattage rituel, accompagné d'un long et profond commentaire, le Tévouot Chor.

SCHTRACHOUN, Chémouèl, (Rachache) de Vilna I HAUT DE PAGE I
Né en 1794, décédé en 1872

Juif aisé, il prend le temps, malgré ses occupations communautaires, de rédiger des notes sur l'ensemble des traités de la Guémara, qui sont fort considérées dans le monde des talmudistes. Il posséde l'une des plus riches bibliothèques privées d'Hébraïca qui fut, après sa mort, ouverte au public.

SERERO, Samuel Saül I HAUT DE PAGE I
Rabbi Samuel Saül Serero est né à Fès vers 1566

il est décédé en 1656, année de naissance d'une autre figure illustre, Rabbi Yéhouda Benatar. Il faisait partie de la seconde génération des exilés de Castille en Espagne et son père, Rabbi David, s'est installé à Fès. Rabbi Saül exerce les fonctions rabbiniques pendant 56 ans. Parmi ses contemporains, on trouve Rabbi Samuel Ibn Danan, Rabbi Yéhouda Ôuziel, Rabbi Yitshaq Abensour, Rabbi Vidal Sarfati, Rabbi Yitshaq Benzimra, Rabbi Yahya Berdugo, etc... Il est nommé grand rabbin de Fès et se distingue par son immense érudition dans les différentes branches de la Tora, Talmud, Midrache, philosophie, Qabbale. Ses grandes connaissances dans le domaine scientifique en général ont fait de lui un grand lutteur qui combat courageusement et vigoureusement les théories chrétiennes, imposantes à l'époque. Il écrit un livre relatant les péripéties de la vie communautaire de son temps, mais seule une petite partie nous est restée qui figure dans le livre Fès et ses Sages. Dans ses commentaires sur la Tora, il fait preuve d'une large connaissance des commentateurs classiques : Rachi, Alchèkh, Ibn Ezra, Ralbaz, Rambam, Abrabanèl, etc... et, dans ses explications de passages difficiles du Talmoud, tout devient clair et à la portée de tout lecteur. Le plus grand respect lui est réservé et on le cite comme unique en son temps, nul ne lui est semblable, géant parmi les géants.... Sa célébrité dépasse les frontières et arrive jusqu'aux rabbins de Jérusalem. Il est considéré comme un membre du Sanhèdrine. Parmi ses écrits, nous pouvons citer les livres : Droushay Maharshass (2 tomes), Hanoch Lanaar, Divrè Ha-Yamim, Alfa Beta, Perek Hashiourim, Toaliott Ein Yaâqov.

SFORNO Ôbadya I HAUT DE PAGE I
né à Casena (Italie) en 1470, mort à Bologne en 1550

fils de Yaâqov, l'un des plus grands maîtres du judaïsme dans l'Italie de la Renaissance. Philosophe, médecin et professeur en sciences profanes et excellent latiniste, il enseigne à l'érudit Johann Reuclin, défenseur du Talmoud face à l'apostat Pfefferkorn, la grammaire et l'hébreu. Il séjourne longuement à Rome puis à Bologne où il siège au Tribunal Rabbinique, et participe à l'implantation d'une imprimerie à Bologne. Dans son ouvrage Or Âmim, , il répond aux allégations philosophiques des Juifs et des Gentils, tente de réconcilier les pensées aristotéliciennes avec les fondements de la Tora et réfute celles incompatibles avec la Tora. Son ouvrage, Lumen Gentium, qu'il traduit en latin, s'adresse aussi aux non Juifs. Auteur d'un commentaire sur la Tora fondé sur la logique et la morale; Michepat Tsèdèq, , commentaire sur Job.

SIRKIS, Yoël I HAUT DE PAGE I
né à Lublin au début du 16e siècle, décédé à Cracovie en 1640

rav de plusieurs villes de Pologne et Lituanie, il a pour élèves de nombreuses personnalités marquantes du temps. Parmi ses oeuvres les plus importantes, Bèt Hadache (Bah), commentaire sur le Tour; Haggadot ha-Bah, notes critiques établissant le texte exact du Talmoud et de ses principaux commentateurs : Rachi, Tossafot, Roche.

SOFÈR, Yaâqov Hayim, (Kaf ha-Hayim) I HAUT DE PAGE I
1870, 1939

auteur du Kaf ha-Hayim, important recueil halakhique de R' Yaâqov Hayim, né à Bagdad, décédé à Jérusalem. Il exerce une influence notable sur la Halakha contemporaine.

SOFÈR, Mochè, (Hatam Sofèr) I HAUT DE PAGE I
né à Francfort en 1782, décédé à Presbourg en 1840

il grandit en Allemagne à un moment où la communauté juive connaît des temps troublés. Ainsi est-il poussé, contre son gré, à assumer les fonctions de rabbin, durant trente années, de Presbourg (Bratislava, Tchécoslovaquie); cette ville devient, sous sa direction, un bastion du Judaïsme orthodoxe de Hongrie. Le Hatam Sofèr est à la fois un profond penseur et un homme d'action. Il devient le plus important représentant du judaïsme orthodoxe dans le combat contre l'assimilation et la Réforme. Célèbre par ses analyses et ses commentaires sur le Talmoud, il écrit un commentaire sur la Torat Mochè, .

SOLOVEITCHIK, Yossèf Dov 1820, 1892 I HAUT DE PAGE I

petit-fils de R' Hayim de Volozhyn, l'élève de prédilection du Gaone de Vilna. Après s'être distingué à la yéchiva de Volozhyn, il assume la charge de rabbin à Minsk, puis à Kovno, ensuite à Sloutsk, enfin à Brest-Litovsk/Brisk où lui succéde son fils, R' Hayim. Appelé en 5613/1853 à diriger la yéchiva de Volozhyn de concert avec le rav Naftali Tsevi Yéhouda Berlin, le Netsiv, il doit pourtant renoncer à cette fonction à la suite d'une controverse quant au mode d'étude talmudique. Il exerçe une influence considérable, tant par son enseignement que par ses oeuvres : responsa Bèt ha-lévi; commentaire Bèt Ha-lévi sur la Tora.

SOMEKH, Abdallah I HAUT DE PAGE I
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Né à Bagdad, Syrie, en 1813, décédé à Bagdad en 1889

fils de Abraham (fils de Yossèf, fils de Yéhezkiel), Rabbi Abdallah (Ovadia) est issu de l'une des plus illustres lignées du Judaïsme irakien. Son ancêtre est le grand maître Rabbénou Nissim qui vécut il y a environ mille ans. Dès son plus jeune âge, Rabbi Abdallah s'adonne jour et nuit à l'étude de la Tora auprès de son maître spirituel, Rabbi Yaâqov ben Rabbi Yossèf Harofé, célèbre Dayane de Bagdad. Il épouse sa cousine Sérah (fille de son oncle Rabbi Yitshaq Yossèf Somekh), et s'associe avec un riche homme d'affaires de Bagdad, mais, constatant l'affaiblissement de l'étude de la Tora, malgré son jeune âge, il rassemble les plus éminents jeunes étudiants pour les former et les destiner à la direction spirituelle du Judaïsme irakien. En 1840, un richissime membre de la communauté, Rabbi Yéhezkhel ben Rabbi Réouven Menaché, fait construire un bâtiment qui porte le nom de Bèt ha-Midrache Abou-Ménaché et fournit aux élèves de cette institution un salaire mensuel pour les délivrer des contingences matérielles. Rabbi Abdallah y fait entrer les meilleurs élèves ayant terminé leurs études au Midrache Talmoud Tora de la ville (qui était le Héder Koutav pour enfants de familles pauvres), et les élève au rang de maîtres décisionnaires sans qu'ils aient à se soucier de leur subsistance ni de celle de leur famille. Rabbi Abdallah consacre également une partie de ses moyens à pourvoir aux besoins matériels de ses élèves. En 1848 y oeuvrent soixante étudiants venus de toutes les villes d'Irak. Les Rabbanim les plus brillants comptent parmi ses élèves et sont appelés ensuite à rendre la justice dans les plus grands Batè Dinim du pays. Rabbi Abdallah prodigue inlassablement son enseignement durant de longues années et rétablit Bagdad comme métropole de la Tora. Lui-même refuse de remplir quelque fonction officielle et n'accepte jamais de rémunération, ce qui ne retranche rien à sa dimension et on le considère comme le dernier grand décisionnaire de son époque. De cette même bâtisse sortent les bergers spirituels des communautés d'Irak, de Perse, d'Inde et du Kurdistan, et d'autres régions d'Asie Mineure. Le nom de Rabbi Abdallah Somekh devient plus célèbre de jour en jour tant pour sa science que pour les miracles que l'on lui attribue. Tous les Rabbanim, les responsables communautaires et la masse toute entière se plient à ses décisions sans aucune remise en question, et même les Arabes le respectent. Les souverains et les dirigeants de nombreux pays témoignent leur respect envers cet homme qui impressionne ceux qui le voient. En 1883, Rabbi Abdallah rattache à chaque synagogue de Bagdad des spécialistes dans la vérification des Téfillines. Ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter une nouvelle paire de Téfillines lorsque les leurs ne répondent pas aux normes de la Halakha, s'en voient remettre gratuitement, et ceci grâce à la générosité du notable Rav Eliahou Chalom Gabay, originaire de Bagdad, établi en Inde, qui consacre une immense somme d'argent à cette fin. À la fin de 1889, une épidémie de choléra en Irak frappe Rabbi Abdallah qui se trouve dans le village de Grahra, non loin de Bagdad. On le fait venir à Bagdad pour le soigner, mais le 18 Eloul 5649 (1889) son âme le quitte pour rejoindre le monde des Justes. Ses ouvrages sont : Zivhè Tsédeq comportant des décisions halakhiques sur la partie Yoréh Déah du Choul'hane Âroukh et plusieurs responsa; Ets Hassadé, commentaire sur le traité talmudique Beitsah; Hazon Lamoède sur la science du calendrier; Chéélot ou-Téchouvot comprenant des centaines de responsa; un commentaire sur la Haggada de Pessah (Kibbouts Hakhamim).

SONNENFELD, Yossèf Hayim I HAUT DE PAGE I
né à Verbo (Slovaquie) 1849, 1932

premier rav de la communauté orthodoxe indépendante de Jérusalem. il était déjà orphelin à l'âge de 4 ans. Après des études à Pressburg et Kobersdorf, en 1873, il s'établit dans la Vieille Ville de Jérusalem où il devient le bras droit de rav Y.L. Diskin dans ses activités communautaires, comme la fondation des écoles et de l'orphelinat, et la lutte contre la laïcité. Il est en faveur d'une séparation totale entre les orthodoxes et les non orthodoxes, et empêche avec la dernière énergie les institutions du vieux Yichouv de tomber sous le contrôle des autorités laïques. Il est l'un des fondateurs du Vaâd ha-ir li-Qéhilat ha-Achkenazim (Conseil de la Cité pour la communauté achkenaze), ainsi que de son bèt Dine (tribunal rabbinique), en opposition au rabbinat officiel de Jérusalem. Il est aussi l'un des fondateurs de l'Agoudat Yisraèl en Erets Yisraèl. Par l'entremise du Hollandais Jacob Israël de Haan, rav Sonnenfeld recevait la visite de nombreuses et éminentes personnalités non juives. Il participe à la délégation orthodoxe indépendante qui se présenta, à l'initiative de Haan, devant Hussein, roi du Hadjaz, lors de sa visite officielle en Transjordanie. Il prêche la modération et la poursuite de la paix avec les Arabes d'Erets Israel.

SPECTOR, Yitshaq Elhanane 1816, 1896 I HAUT DE PAGE I

grand décisionnaire, son opinion est considérée comme particulièrement compétente par ses contemporains. Il est nommé rav de Kovno/ en 1864. Ses oeuvres : Beèr Yitshaq; Nahal Yitshaq.

STERN Betsal'èl I HAUT DE PAGE I
né en Tchécoslovaquie en 1911, décédé à Jérusalem en 1989

Il étudie dans les yéchivot de Galanta et de Presbourg. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est le rav de la ville de Hermenstadt en Transylvanie où, de manière surprenante, les persécutions nazies n'arrivèrent pas. Lorsqu'au lendemain de la guerre la menace communiste se fait sentir, il profite du fait qu'il est étranger pour demander son extradition. Il séjourne deux ans et demi en Italie, et monte en 1951 en Érèts Yisraèl. Il n'y demeure que pour une période de deux ans et demi et, en 1953, il quitte provisoirement selon son expression, le pays pour prendre la tête d'une communauté orthodoxe d'émigrés de Hongrie à Melbourne en Australie. Il y séjournera jusqu'en 1968. Ensuite, il est appelé à Vienne où il est le rav de la ville jusqu'en 1982, date à laquelle il monte définitivement en Érèts Yisraèl où il est mort. Il fut apprécié par les autorités rabbiniques de l'époque, dont le rav de Tchibin et le R' Pinhas Epstein de la Êda ha-Harédit. Son frère est le rabbi de Debritsin à New York.

TEITELBAUM, Yoël 1888, 1979 I HAUT DE PAGE I

Rabbi de Satmar, descendant d'une grande famille rabbinique de Hongrie et de Galicie. Avant la guerre, il dirigeait la communauté de Satu Mara, Satmar; en 1944, il trouve refuge en Amérique où il prend la direction de la communauté de Satmar à Williamsburg, un quartier de New York qui, sous sa houlette, connaît un très grand essor. Ouvrages : Dvrei Yoël, commentaire sur la Tora, et Responsa.

TOLEDANO, Habib I HAUT DE PAGE I
né à Meknès en 1800, décédé

fils de R' Eliézer, à la suite d'une période tragique : famines, épidémies et même un tremblement de terre qui détruit la presque totalité du Mellah de Meknès, il se rend à Gibraltar à l'âge de 25 ans en compagnie de ses frères. Plus de 3,500 Juifs, dans la seule ville de Meknès, sont morts des suites de la grande famine. Un lien solide s'établit entre R' Habib et la communauté juive de Gibraltar. Il arrive à se faire connaître par les milieux de la Hascala, milieu de non croyants qui dominent l'Europe. Sa philosophie concernant la foi juive commence à prendre corps. C'est à cette époque qu'il prend conscience de la distinction de fond entre les Juifs sous tutelle musulmane et ceux sous domination chrétienne en Europe. Cette différence est évoquée dans son livre Téroumat Ha-Rodèche édité en 1842. Il rédige également son oeuvre magistrale, la Haggada de Pessah, puis le livre Dérèkh Émouna, chemin de la foi qu'il joint à la Haggada de Pessah afin de le mettre à la portée du grand public. Il revient à Meknès en 1928 où il apprend la mort à Safed de ses deux oncles R' Yaâqov et R' Chélomo Tolédano, décès suivis par celui de son père, ce qui le marque profondément. Puis il adjoint également à son oeuvre les commentaires des Richonim portant sur la Haggada, (Rachi, Rachebam, R' Yom Tov Elchabili, R' Yéhouda Tolédano (Rabbi Hadoss). En 1834, il décide d'Immigrer en Èrets Yisraèl avec sa femme et ses deux enfants, Raphaël et Eliézer. Il se rend d'abord à Tunis où il est reçu par le Rabbin de la ville, le grand rabbin vénéré, faiseur de miracles, R' Yéchoua Basis, qui lui trouve une famille d'accueil parmi les originaires de Gibraltar installés à Tunis. Ils lui donnent toute l'aide nécessaire ce qui lui permet de mettre au point ses manuscrits et ceux de son père. Après un séjour de trois ans, il quitte Tunis pour Livourne en Italie où il compte éditer la Haggada avec ses commentaires et ceux des Richonim. Il décide de laisser sa femme enceinte et ses deux fils chez deux membres de la famille, R' Abraham et R' Yona Tolédano qui habitent Sfax. Ils prennent donc le bateau, mais à cause des pluies et tempêtes, ils ne peuvent accoster. Ils descendent en laissant dans le bateau tous leurs effets, y compris les manuscrits de son père, voire même une partie de ses manuscrits, qui sont perdus lorsque le bateau sombre. Mais, par miracle, Rabbi Habib avait pris avec lui la Haggada avec tous ses commentaires et un certain nombre d'enseignements de son père et de ses oncles maternels. Son livre Téroumat Ha-Kodèche, qui traite des controverses avec les hérétiques qui se développent en Italie, est édité. Il fait éditer également un manuscrit de Rabbi Messod Zerbib, commentaire de la Tora intitulé Zérâ Èmet, qu'il enrichit par de précieuses remarques. Rav Zerbib était un grand érudit de Constantine. Cet ouvrage date de 1715 et Rabbi Habib le fait éditer à Livourne en 1851. Sa Haggada Pé-Yécharim voit enfin le jour, comportant le commentaire des trois Richonim ainsi que son commentaire Chemin de la foi, et deux poèmes, l'un sur les qualité de Mochè Rabbenou, et l'autre sur la sortie d'Égypte. Dans son commentaire, Chemin de la foi, il affronte l'athéisme du 19ème siècle pour prouver l'authenticité de la Tora.

TOLEDANO, Baroukh I HAUT DE PAGE I
né à Meknès (Maroc) 1886, mort en Israël en 1970

fils de Yaâqov, auteur du Qitsour Choulhane Âroukh de R' Baroukh Tolédano, abrégé de Halakha exposant essentiellement les traditions marocaines. Il cite cependant fréquemment la Michena Béroura. Lorsque parvient au Maroc la nouvelle de la création d'une imprimerie, R' Baroukh fait paraître le Hoq ou-Michepat, l'oeuvre de R' Hayim Tolédano (le Maharhat), puis l'ouvrage de R' Mochè Tolédano. R' Baroukh assume la tâche de déchiffrer et remettre en ordre les manuscrits vieillis, détériorés et abîmés, puis crée l'association Doven Chiftè Yéchénim, dont le but est de publier les oeuvres des plus grands Sages du Maroc. Il épouse, à l'âge de vingt ans, Rachel, fille d'une famille riche et honorable. Son père, R' Chalom Amar, est l'un des érudits les plus connus de Meknès, nommé dayane à l'âge de vingt-sept ans.

TSADKA, Yéhouda I HAUT DE PAGE I
né à Jérusalem en 1910, 1991

Roche Yéchiva de Porat Yossèf durant cinquante-cinq ans. Sa vie est axée autour d'un élément central, la diffusion de la Tora. Il ne se limite pas pour cela aux quatre murs de sa propre yéchiva, mais il voyage dans tout le pays, de Haïfa à Holon, Rehovot et ailleurs, en des temps où rares étaient les jeunes qui étaient prêts à prendre sur eux d'étudier la Tora. Et, sous son influence, nombre de jeunes sont revenus à l'étude de la Tora, ramenant ainsi le public séfarade à une tradition qui était la sienne il y a quelques générations. Le Rav Tsadka est de la famille de l'illustre Bèn Iche Hay, et sa famille était montée de Bagdad à la fin du siècle dernier en même temps que le Kaf ha-Hayim.

TSARFATI, Vidal, 1 (le premier) 1500 I HAUT DE PAGE I

fils de Rabbi Yitshaq Tsarfati. Décrit ainsi par les érudits de Fès : savant éminent, juge et enseignant, pilier, lumière d'Israël, unique dans sa génération; il méritait que la Providence divine réside sur lui et que le prophète Èliyahou se dévoile à lui. Dans les kétoubot des familles importantes de Fès, nous trouvons des louanges supplémentaires : Pilier du monde, chef de la Diaspora, lueur agréable, lumière de l'Occident, prodige de sa génération, unique dans son temps, il comprend tous les secrets. Ancien de sa génération, pieux et saint, éloigné de toute matière, le grand homme, illustre et grandiose, l'éminent juge suprême, saint homme de D'ieu, lumière d'Israël, père du peuple. Nul ne sait s'il a laissé des écrits; on n'a trouvé à son nom que quelques décisions halakhiques. Dans l'une d'entre elles datant de 1544, sa signature figure avec celle de Rabbi Chem-Tov Amigo et de Rabbi Yaâqov fils de Rabbi Abraham Ha-Kohèn.

TSARFATI, Yossèf I HAUT DE PAGE I
né en 1642, décédé en 1718

père de Rabbi Èliyahou Tsarfati, il devient réputé pour sa piété et la distance qu'il prit, face aux valeurs matérielles. Il étudie jour et nuit. Son fils Rabbènou le décrit comme suit : Tsaddiq et pieux, sa connaissance de la Tora est parfaite, ses actions le sont également. Il écrit un résumé des lois de Térèfot, selon la coutume de Fès. Il a plusieurs fils : Rabbi Abraham, mort très jeune en 1721; Rabbi Èliyahou et Rabbi Yitshaq mort en 1737.

TSARFATI, Vidal 2 (le second) I HAUT DE PAGE I
né à Fès (Maroc) en 1540, mort à Fès en 1619

fils de Rabbi Yitshaq (le premier). Son origine remonte à Rabbènou Tam, et il est, pour cela, nommé Tsarfati (français). En 1566, il est déjà réputé et a sa place parmi les Rabbanim de la ville. Au début de l'année 1592, on trouve sa signature sur des décisions halakhiques et des décrets qu'il a établis avec les autres Rabbanim de la ville. Homme pieux, il accomplit des miracles. Auteur de nombreux ouvrages qui excellent par leur concision et leur profondeur; Tsouf Devache, un commentaire sur la Tora, Méguilat Esther, Méguilat Rout, et sur Téhillim. Ce livre reçoit l'approbation de Rabbi Chélomo Aylione et de Rabbi Abraham Ben Rabbi Youda; Imré Yochère, commentaire sur Midrache Rabba; Dèrèkh Ha-Kodèche sur la Tora Kohanim; des corrections et des conceptions sur le Réèm; un commentaire sur la Tora; un commentaire sur Èkha. Rabbi Vidal excelle également dans la composition de poèmes, et il ajoute huit strophes aux vers que nous lisons avant la lecture de la Tora de Chavouôt. Malgré sa position importante, sa modestie est remarquable.

TSARFATI, Vidal 3 (le troisième) I HAUT DE PAGE I
né le 27 Èloul 1631, décédé le 14 Kislèv 1704

fils de Rabbi Yitshaq Tsarfati (le second), il fait partie des Rabbanim de la ville et écrit de nombreuses décisions halakhiques.

TSARFATI, Yitshaq 2 (le second) mort en 1660 I HAUT DE PAGE I

fils de Rabbi Vidal Tsarfati (le second), dès l'année 1603, il fait partie des Rabbanim et des juges de sa ville, et sa signature figure parmi celles du Yaâvets et des autres Rabbanim. En 1649, il est nommé chef de la communauté, et on lui demande conseil dans tous les domaines. Les Rabbanim du Maroc le décrivent comme suit : le juge parfait qui combine la Tora et la grandeur, qui est réputé... Il écrit un index des cinq Méguilot ainsi que des commentaires qui sont imprimés dans les ouvrages de son père.

TSARFATI, Yitshaq, 1 (le premier) 1520 I HAUT DE PAGE I

fils de Rabbi Vidal Tsarfati (le premier), il fait partie des rabbanim et des dirigeants de la ville et continue la chaîne de cette illustre dynastie. Sa signature figure sur diverses décisions halakhiques et décrets, parmi celles de Rabbanim importants comme Rabbi Abraham Ôziel, Rabbi Hayim Bibas et Rabbi Saâdia Aben-Danan.

TSARFATI Èliyahou, (Rabbènou) I HAUT DE PAGE I
Né en 1715, mort à Fès en 1805

fils de Yossèf, illustre rabbin, il est un descendant direct de Rabbènou Tam, le petit-fils de Rachi. La famille est originaire de France (Tsarfati en hébreu), d'où leur nom : Ha-Sarfaty, et s'installe en Espagne. Un ancêtre expulsé de Castille se rend à Fès, la célèbre ville religieuse du Maroc. Rabbènou apprend la Tora auprès des Rabbanim les plus éminents de son époque : Rabbi Yéhouda Bèn-Âttar, Rabbi Chémouèl Elbaz et Rabbi Hayim Bèn-Âttar (auteur du célèbre commentaire sur la Tora, le Or Ha-Hayim). Rabbènou poursuit ses études principalement dans la Yéchiva de Rabbi Chémouèl Elbaz, à Fès sa ville natale. En 1740, nous trouvons Rabbènou à Tétouan où il séjourne au moins jusqu'en 1741 (à cause de la fameuse famine qui fit énormément de ravages à Fès), accompagné de son maître Rabbi Hayim Aben-Tsour (le Yaâvets) et Rabbi Yaâqov Ben-Malka. Durant son séjour à Tétouan, Rabbènou acquiert suffisamment de connaissances pour discuter les paroles des Guéonim et citer ses contemporains, comme Rabbi Ménahèm Attia (Rav de Tétouan à cette époque, d'une sagesse extraordinaire, surnommé le prince du Zohar). En 1742, Rabbènou se trouve à nouveau à Fès et redouble d'efforts dans son étude de la Tora; il écrit aussi, durant cette période, de nombreuses interprétations originales. Le Tribunal des Cinq : Après le décès de Rabbi Yéhouda Bèn-Âttar en 1733, Rabbi Yaâqov Aben-Tsour est nommé au poste de juge de Fès, et devient l'autorité suprême. Quelques années avant son décès, il nomme cinq illustres Rabbanim pour siéger avec lui au Tribunal. Ce groupe surnommé le Tribunal des Cinq, très populaire, comprend Rabbi Chaoul Aben-Danan, Rabbi Èliyahou Ha-Sarfaty, Rabbi Réfaèl Ôvèd Aben-Tsour, Rabbi Mochè Ben-Zimra et Rabbi Mattityahou Séréro. Grâce à cette intervention du Yaâvets, la ville jouit d'une autorité importante, et le Tribunal des Cinq poursuit son oeuvre même après le décès de son instigateur en 1753. Propagateur de la Tora. Indépendamment de son poste de Rav et de juge, Rabbènou enseigne la Tora à de nombreux disciples qui lui témoignent un amour profond et un immense respect. Avec le temps, le Rabbènou guide la communauté de sa ville et celles des alentours dans tous les domaines, aussi bien religieux que ceux de la vie courante, et sa signature se trouve sur des centaines de responsa et de décisions halakhiques, ainsi que sur des dizaines de lettres. Il introduit aussi de nombreux décrets en faveur de la communauté, acceptés dans réticence. Orateur exceptionnel, il parle souvent devant la communauté de sa synagogue chaque Chabbat et à chaque occasion spéciale. Il a donc laissé des centaines de discours. Malgré les nombreux malheurs personnels qui l'assaillent (il vécut la mort de sa femme, de ses enfants, gendres, belles-filles et même de ses petits-enfants), il ne se plaint jamais de son sort et se consacre à la Tora, et à sa communauté. Rabbènou est décrit ainsi dans l'arbre généalogique de sa dynastie : pilier du monde, lumière resplendissante, arbre aux nombreuses racines, ses pensées sont profondes, il coupe en morceaux la mer de la sagesse. Universellement renommé, un Rav exceptionnel empreint de la gloire de D'ieu, saint homme, lumière du soleil, la tête de son peuple, le juge suprême, notre maître Rabbi Èliyahou surnommé Ha-Sarfaty. Rabbènou décède à l'âge de quatre-vingt onze ans, expérimenté en Tora et en sagesse. Sa tombe est un lieu de pèlerinage. Parmi ses nombreux amis, nous pouvons citer les illustres Rabbanim de son époque à Fès : Rabbi Chaoul Aben-Danan, Rabbi Yaâqov Aben-Tsour (le Yaavets), Rabbi Èfrayim Monsonégo, Rabbi Réfaèl Ôvèd Aben-Tsour (le fils du Yaavets), Rabbi Mattityahou Séréro, Rabbi Mochè Ben-Zimra, Rabbi Yossèf Ben-Samoune et Rabbi Réouvène Aben-Tsour (le fils du Yaavets). Ses principaux disciples sont : Rabbi Chaoul Yéhochouâ Abitbol et Rabbi Chélomo Abitbol, Rabbanim de Sefrou; Rabbi Réfaèl Aharone Monsonégo, Rav à Fès; Rabbi Mordékhaï Ha-Léwi, Rabbi Mochè Almosnino, gendre de Rabbènou, et Rabbi Chalom Mamane. Les fils de Rabbènou combinaient une vaste connaissance de la Tora avec la richesse et les honneurs : 1. Rabbi Yisraèl Yaâqov Ha-Sarfaty, nommé juge au tribunal rabbinique de Fès du vivant de son père. il est également comblé d'honneurs car il est prince et juge auprès du gouvernement. Grâce à ce poste, il oeuvre beaucoup en faveur de ses frères juifs. 2. Rabbi Réfaèl Ménahèm Ha-Sarfaty, occupe le poste de Rav de Fès ainsi qu'un poste honorable auprès du gouvernement. Il a l'occasion d'être témoin d'un miracle qui lui sauve la vie. 3. Rabbi Yéhouda Ha-Sarfaty, décédé du vivant de son père, après une courte vie. Ses contemporains prononcèrent des oraisons funèbres déchirantes à son sujet.

 


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