BIOGRAPHIES


I A I B I C I D-E-F I G-H-I I J-K-L I M-N-O I P-Q-R I S-T-U I V-W-X-Y-Z I
I ABELI HA-LEVI, Abraham I ABEN DANANE, Mochè, (Rambam Elfassi) I ABEN DANANE, Saâdya I ABIHSERA,Abraham I ABOHAB II, Yitzhaq I ABOUHATSÈRA, Yaâqov I ABOULÂFIA, Abraham I ABRABANÈL, Don Yitshaq I ABRAHAM, Bèn Daoud (Ravad II) I ABRAHAM, Ibn Êzra, (Rabaâ) I ABRAHAM BÈN HA-RAMBAME I ABRAHAM DE POSQUIERES (Ravad III) I ABRAHAM, Ibn Daoud, (Ravad I) I ABRAHAM HA-NASSI, (Rabah) I ACHÈR BEN YÉHIÈL Roche ou Achéri I ACHKENAZI, Tsvi Hirsch, (Hakham Tsvi) I ACHKENAZI, Éliêzer ha-Rofè I ADLER, Nathan ha-Kohen I AHAÏ DE CHABHA I ALACHEQAR, Mochè I ALÂMI, Chélomo I ALBO, Yossèf I ALCHÈKH, Mochè, (Alchikh) I ALFANDERI Chélomo Eliézer I ALMOSNINO, Mochè I ALQABÈTS HA-LÉWI, Chélomo I ALTSCHULER, David I AMNONE De Mayence I ANQAOUA, Abraham I ANQAOUA, Rafaèl I ÂRAMA, Yitshaq I ÂRAMA, Meïr I ÂTTAR, Yéhouda I ATTIA, Êzra I AUERBACH, Mochè I AVRAMSKI, Yéhezqèl I AVRAMSKI, Yéhezqèl I ÂZARIA FIGO, (Bina Laîttim) I AZOULAÏ, Hayim Yossèf David, (Hida) I AZOULAÏ, Abraham I AZOULAÏ, Abraham, (Ha-Qadoche) I

ABELI HA-LEVI, Abraham, Né à Gombin en 1683 I HAUT DE PAGE I

son commentaire sur le Choul'hane Âroukh, le Maghène Abraham, en fait l'un des principaux maîtres de la Halakha après Rabbi Yossèf Qaro. Autres ouvrages : Zèt Raânan, commentaire sur le Yalqout Chimôni.

ABEN DANANE, Mochè, (Rambam Elfassi) 1300 I HAUT DE PAGE I

fils de Mimoune, établi à Fès en 1391, célèbre rabbin connu sous le nom de Rambam Elfassi, souvent confondu avec Rambam Maïmonide. Auteur de Hidouchim sur le Talmoud. Danan, nom d'une fraction de la Tribu de Milan au nord de la Mésopotamie, porté par une famille venue s'établir en Espagne.

ABEN DANANE, Saâdya né à Fès, où il meurt en 1493 I HAUT DE PAGE I

fils de Mochè, rabbin talmudiste, médecin, poète et grammairien espagnol de l'époque de l'Expulsion. Auteur de Al-Darouri fi al-Logha al-Ibraniyi, Les Règles nécessaires à la langue hébraïque, dictionnaire hébreu-arabe; un traité philosophique sur la forme des lettres de l'alphabet; Séfère hé-Âroukh, lexique talmudique; Maâmar âl-Sédère ha-Dorot, généalogie allant d'Adam jusqu'au Rambam, d'un ouvrage en langue arabe sur la grammaire hébraïque, d'un commentaire sur Yéchâya et d'un traité de prosodie hébraïque; Qassida, , poésie en l'honneur du Guide des Égarés de Maïmonide.

ABIHSERA, Abraham Meknès 1868, 1948 I HAUT DE PAGE I

descendant d'une branche illustre, ayant pour ancêtre Rabbènou Chémouèl Abihsera de Damas (Syrie). Il fait à Meknès de solides études auprès des professeurs renommés de l'époque. Guide éclairé, juriste et notaire de premier ordre, il s'installe à Casablanca en 1903. Il y est nommé juge au Tribunal Rabbinique dès sa création en 1918. Il exerce ses fonctions pendant 30 ans.

ABOHAB II, Yitzhaq né à Tolède (Espagne) en 1433, décédé à Oporto (Portugal) en 1493 I HAUT DE PAGE I

élève de R' Yitshaq Kanpanton, le Gaon de Castille, il est rabbin de Tolède où il dirige une académique talmudique. Parmi ses disciples, citons R' Yaâqov Bè-Rab, R' Abraham Zacout, auteur du Séfère Youhassine, , et R' Yitshaq Abrabanèl. R' Yossèf Qaro le cite comme la lumière de la Diaspora juive. Après le décret d'expulsion de 1492, R' Yitshaq fait partie de la délégation de notables Juifs qui demandent au roi Jean II du Portugal la permission pour les Juifs de s'installer au Portugal. Sa demande agréée, plusieurs Juifs se réinstallent à Oporto et d'autres villes qui les reçoivent avec bienveillance. Son oeuvre comporte Nahar Pichone (1538), , un livre de sermons; un merveilleux commentaire sur le Commentaire de la Bible de Ramban intitulé Pèrouche âl Pèrouche Ha-Ramban âl Ha-Tora (1525); , un commentaire sur le Tour; et hidouchim sur le Talmoud. Une collection de correspondance halakhique entre R' Yitshaq et R' Nessim Benveniste a été préservée dans l'anthologie Chivâ Ênayim (1745) .

ABOUHATSÈRA, Yaâqov Tafilalet (Maroc) 1808, Damanhour (Égypte) 1880 I HAUT DE PAGE I

rabbin qabbaliste, célèbre à travers l'Afrique du Nord en raison de ses pouvoirs miraculeux. Il accueille pendant toute sa vie étudiants et malades qui profitent de sa science. Vers la fin de sa vie, il choisit de se rendre en Terre Sainte, mais la mort le surprend en Égypte. Sa tombe est devenue depuis un centre de pèlerinage. Il est l'auteur des ouvrages suivants : Dorèche Tov, , Le bon Prédicateur; Chaârè Aroukha, , Les Portes de la Guérison sur des leçons de morale; Pitouhè Hotam, , Gravures du Cachet sur la Tora; Yorou Michepatèkha lé-Yaâqov, , consultations juridiques; Bigdè ha-Sérade, , Les habits de cérémonie, sur la Haggada; Mahsof ha-Labane, , Mise au clair; Maâgalè Tsèdèq, , Sentiers de Justice; Guinezè ha-Mèlèkh, , Les trésors du Roi; Alèf Bina, , Apprendre la sagesse sur le Psaume 119; Yaghèl Yaâqov, , Yaâqov se réjouit, recueil de chants et cantiques; Chabbat Qodèche, , Samedi de Sainteté sur le Chabbat. Abouhatsèra, nom arabe signifiant le père de la natte ou l'homme à la natte.

ABOULÂFIA, Abraham né à Saragosse 1240, mort en Grèce en 1291 I HAUT DE PAGE I

fils de Chémouèl, rabbin talmudiste, philosophe et qabbaliste. À son retour en Espagne, après des visites en Italie, en Grèce et en Palestine, il se concentre passionnément sur les études mystiques de la Qabbale et devient maître dans l'art de l'étude de la signification mystique des lettres et des équivalences de mots en gematria, pensant que les différentes combinaisons de lettres et de mots détiennent les forces de création. Il rédige son premier ouvrage à Patras en Grèce en 1279; Sèfère ha-Yachar, , Livre de l'intègre. En 1280, il se dirige à Rome dans l'espoir de convertir le Pape Nicolas III. Cependant, une fois arrivé à Suriano où se trouvait le Pape, Aboulâfia apprit le décès de Nicolas III d'une crise d'apoplexie. Plus tard, il se fait passer comme Prophète et Messie en Sicile. Toutefois, une lettre du rabbin de Barcelone Chélomo Bèn Adérèt adressée à la population de Palerme met fin aux prétentions messianiques d'Aboulâfia. Auteur de Séfère ha-Ot, le Livre du signe, Wé Zot li-Yéhouda, , Et Voici Pour Judah, réponse à la lettre de Bèn Adérèt, Chébâ Nétivot ha-Tora, , Les Sept Voies de la Tora, Imrè Chéfère, , Paroles de Beauté, Otsar Êdèn Ganouz, , Le Trésor Caché de l'Éden.

ABRABANÈL, Don Yitshaq né à Lisbonne 1437, mort à Venise 1508 I HAUT DE PAGE I

fils de Yéhouda, célèbre rabbin talmudiste et qabbaliste, philosophe, exégète et commentateur, homme d'État, ministre des finances et conseiller du Roi Alphonse V du Portugal, de même que d'Isabelle et Ferdinand d'Espagne, des Deux Siciles et de la République de Venise. À la prise d'Arzila par les Portugais en 1471, les Juifs de cette ville sont capturés et vendus comme esclaves. Don Yitshaq organise une souscription et, en grande partie de ses propres moyens, obtient le rachat de 250 juifs captifs. En plus d'une brillante carrière d'homme d'État, Abrabanèl apporte beaucoup aux sciences rabbiniques comme l'attestent ses nombreux écrits. Don Yitshaq est le premier à accorder un appui financier à Christophe Colomb dans l'entreprise qui aboutit à la découverte de l'Amérique. Mais ses talents financiers ne lui épargnent pas les tribulations et les exils, et notamment il ne parvient pas à empêcher Ferdinand et Isabelle, à qui il avait rendu de grands services, d'expulser les Juifs en 1492. En quittant l'Espagne il se rend à Naples puis à Corfou et finalement à Venise. Abrabanèl est versé à la fois dans le savoir talmudique et les sciences profanes, et dans son long commentaire sur le Pentateuque et les Prophètes, il utilise les oeuvre d'auteurs classiques et d'exégètes chrétiens, révélant aussi une profonde méfiance vis-à-vis de la monarchie. Dans ses ouvrages philosophiques, il souligne les différences entre l'espérance messianique d'Israël et le messianisme chrétien. Son commentaire de la Bible cherche à actualiser le message divin et à en tirer des règles de foi et de conduite applicables à ses contemporains, en s'appuyant sur l'expérience politique de son temps. Par ses introductions à chaque livre biblique et par ses séries de questions, il place les problèmes d'exégèse dans une perspective logique et historique fort éclairante, et il est le premier commentateur juif à insérer des éléments sociaux et politiques dans ses explications du texte biblique. Outre son commentaire de la Bible, ses oeuvres sont : Mayênè ha-Yéchouâ, , Sources de Rédemption, Yéchouôt Méchiho, , La Rédemption de son Messie, Machemiâ Yéchouâ, , Proclamation de Rédemption, tous trois sur le Messianisme; Âtèrèt Zéqènim, , La couronne des vieillards; Niflaot Èl'ohim, -, Les merveilles de D'ieu; Mirkèbèt ha-Michenè, , Le second Chariot; Nahalat Abot, l'Héritage des Ancêtres; Roche Émouna, Le Sommet de la Foi; Chamayim Hadachim, Les Cieux Nouveaux; Tsourot ha-Yéssodot, Les Formes des Éléments. Son fils aîné, Yehoudah Abrabanèl (1460-1535), est connu en Italie comme Leone Ebreo, auteur d'un ouvrage philosophique influent, intitulé Dialoghi di Amore, composé sur le modèle des dialogues platoniciens dans lequel D'ieu est identifié à l'Amour.

ABRAHAM, Bèn Daoud (Ravad II) né à Montpellier en 1110, mort à Narbonne en 1179 I HAUT DE PAGE I

fils de Yitshaq, il étudie avec R' Yitshaq ben Mervane Ha-Lewi à Narbonne. Il se rend ensuite en Espagne où il étudie avec R' Yéhouda de Barcelone. À son retour à Narbonne, l'éminent leader communautaire, R' Todros ben Mochè, le nomme Av Bèt Dine (chef du tribunal rabbinique) de Narbonne, d'où le surnom Ravad (R' Abraham Av Bèt Dine). Il dirige l'académie talmudique de Narbonne et plusieurs étudiants de Provence le rejoignent. Parmi eux se trouvent Ravad III, qui devient son gendre, et R' Zérahya Ha-Levi. Auteur de Séfère Ha-Maor, ; Séfère Ha-Echkol, ; son oeuvre, essentiellement sur le rituel quotidien, a eu un grand impact sur les générations suivantes. De son commentaire du Talmoud, seulement quelques passages de ses écrits de Baba Batra, , lui ont survécu, mais on retrouve ses idées dans les oeuvres de Razah, Rambane et Rane. Il rédige également plusieurs responsa dont il ne reste que quelques unes. Séfère Haîttour, ; cite Ravad II sous le nom de Ha-Hassid Ha-Qadoche (le Saint Rabbi) à cause de sa grande piété. Il est réputé étre un des premiers qabbalistes devant qui le Prophète Èliyahou est apparu et a révélé l'enseignement de la Qabbale.

ABRAHAM, Ibn Êzra, (Rabaâ) né à Tolède (Espagne) en 1089, mort en 1164 I HAUT DE PAGE I

fils de Méir, rabbin, poète, philosophe, mathématicien, astronome, grammairien et exégète, une des figures les plus remarquables du judaïsme espagnol et le plus sagace des commentateurs de la Bible, qu'il interprète selon la grammaire et la linguistique sans tenir compte de la littérature homélitique. Il excelle dans tous les genres, en philosophie comme en poésie, mais c'est son commentaire sur la Bible qui est surtout célèbre par son style brillant, ses remarques profondes et même critiques. Sa poésie est teintée d'amertume et de poésie. Au cours de sa vie mouvementée, qui le mène de son Espagne natale en Italie, en France, en Angleterre et en Terre Sainte, il compose de nombreux poèmes didactiques et des traités d'astronomie, de mathématiques, de linguistique et de théologie, il vit au début de sa vie à Cordoue, mais décide de quitter l'Espagne pour Rome. Initiateur des études grammaticales de l'hébreu en Italie, il part pour Lucques, après un assez long séjour à Rome. Là-bas, il se concentre à l'étude de l'astronomie et de l'astrologie. Il est l'auteur de Sèfèr ha-Yachar, , des commentaires sur le Pentateuque, les livres des Psaumes, Job et Danièl; , Sèfèr ha-Yéssod; , Séfat Yètèr; , Sèfèr Ha-Chèm; , Yéssod Mispar, des ouvrages sur la grammaire hébraïque; , Sèfèr ha Ehad; Louhot, , sur l'astronomie et les mathématiques; Kéli Ha-Néhochète, , sur l'astrolabe...

ABRAHAM BÈN HA-RAMBAME, né au Caire, en 1186, décédé au Caire en 1237 I HAUT DE PAGE I

fils de Maïmonide, Rambame a enseigné personnellement à son fils unique, nommé sur notre Patriarche, Abraham. À l'âge de 19 ans, R' Abraham, qui est né alors que son père avait 51 ans, lui succède comme médecin personnel du Sultan et de sa cour royale, et assume le leadership de la communauté juive égyptienne en qualité de Naggid, poste qui place toutes les cours juives sous sa juridiction et le rend responsable de la nomination de rabbins et dayanes. Sa nouvelle position lui permet d'améliorer considérablement les affaires communautaires. Il supprime la pratique habituelle des excommunications énoncées par n'importe quel petit fonctionnaire à l'encontre de ses vrais ou supposés adversaires pour la plus petite atteinte à son prestige. R' Abraham, à ce sujet, institue un panel de trois dayanimes autorisés par le beth dine de la ville. Pour renverser l'honneur et le prestige de certains officiels, il institue une loi interdisant à quiconque de s'asseoir dans la synagogue en donnant le dos à l'arche, face à la congrégation, considérant cette position irrespectueuse envers la Tora. Comme son père avant lui, R' Abraham est interrogé sur les pratiques religieuses par des organisations d'Èrets Yisraèl, du Yemen, de la Provence, de Bagdad, de Syrie et, bien sûr, d'Égypte. Seulement 130 de ses innombrables responsa ont été préservées en manuscrits et dans des travaux halakhiques d'autres auteurs. Certaines de ses responsa présentent des exégèses bibliques, des questions d'éthique et des défenses des décisions de Rambame sur son code. Lorsque R' Abraham entend parler de la grande polémique contre les vues philosophiques de son célèbre père, il prend sa défense dans un essai intitulé Milhamat Ha-Chem dans lequel il rapporte que plusieurs enseignants français (parmi lesquels des Tossafistes) qui ont visité l'Égypte, sont capables de comprendre le Morè Nébouchim grâce à la traduction de R' Yehuda al-Charizl. Dans une lettre à son disciple, R' Yossef ibn Aknin, Rambame confirme l'élégance d'expression, la profondeur de pensée et la force du style de son jeune fils en disant : qu'il est le plus humble, en plus de ses autres nobles traits de caractère. Avec l'aide de D'ieu, in deviendra indubitablement fameux parmi les plus grands. R' Abraham démontre une forte austérité et de l'ascétisme ainsi que les avantages d'une solitude introspective. Par des exemples pratiques, il démontre aussi que la foi doit guider les actions du croyant véritable. De son commentaire de la Bible, seuls la Genèse et l'Exode ont survécu. Un essai sur la Aggada, connu comme le Maâmar al Ha-Derachot, a été imprimé plusieurs fois. Son fils David lui a succédé comme Naggid.

ABRAHAM DE POSQUIERES (Ravad III) né à Narbonne en 1120, décédé à Posquières (France) en 1197 I HAUT DE PAGE I

fils de David. Talmudiste et halakhiste, il étudie avec R' Mochè ben Yossèf Ha-Levi, R' Mechoullam ben Yaâqov de Lunel et Ravad II qui, par la suite, devient son beau-père. Très jeune, il devient une autorité rabbinique à Lunel, et dirige une académie talmudique à Nîmes qui devient la plus importante yéchiva de Provence. Plus tard, à Posquières, il crée une importante académie et prend à sa charge les dépenses des étudiants pauvres. Parmi ses disciples se trouvent R' Yitshaq Ha-Kohen de Narbonne, R' Avraham Ha-Yarchi, R' Meir de Carcassonne et R' Asher de Lunel. Bien que très riche, pour écarter les mauvais penchants, Ravad vit une sainte existence. En 1172, Elzéar, le Lord de Posquières, qui enviait la richesse de Ravad, le remet aux autorités publiques qui l'emprisonnent. Cependant, le Comte Roger II de Carcassonne obtient sa libération et fait bannir de Carcassonne le Lord de Posquières. Très jeune, Ravad commence son oeuvre, d'abord en rédigeant l'enseignement de ses mentors puis, étant devenu lui-même un penseur indépendant, il repousse certaines de leurs interprétations et offre ses propres commentaires. Auteur de Êdouyotes (Talmoud) , Kinnim (Talmoud et Michna), et Bava Kamma. Il écrit également ses commentaires sur le Midrachim halakhique de la Tora. Meiri le cite comme le plus grand des commentateurs et le place au même niveau que Rif, Rachi et R' Yehuda de Barcelone en tant que patriarches du Talmoud. Auteur également de Issour Mashehu, Torat Ha-Bayit sur les lois diététiques, Tamim Deim sur tous les aspects pratiques et affaires religieuses, Téchouvot ou-Pessaqim La-Ravad, décisions et responsa, Derashah L'Roche Ha-Chana, écrits halakhiques sur les fêtes de Roche Ha-Chana et Yom Kippour. Vers la fin de sa vie, il écrit Baalei Ha-Nefesh, contenant les lois de pureté familiale, et des lois sur la construction d'un mikvé. Qabbaliste renommé, Ravad reçoit une instruction mystique de Ravad II et du Prophète Eliyahou qui lui est apparu. Il transmet ses connaissances qabbalistiques à son fils, Rabbi Yitshaq Sagi Nahor.

ABRAHAM, Ibn Daoud, (Ravad I) Né à Cordoue en 1110, tué à Tolède en 1180 I HAUT DE PAGE I

connu sous le pseudonyme de Ravad I pour le distinguer du Ravad de Posquières, auteur des gloses sur le Rambam et du Séfer ha-Qabala. Médecin, historien et philosophe. Son ouvrage traite de l'histoire du peuple juif depuis les origines. Il tente particulièrement d'y démontrer, face aux Caraïtes, la chaîne ininterrompue qui relie le judaïsme rabbinique à Mochè. À noter une mise au point remarquable sur la datation de l'époque du Nazaréen selon les sources de la Guémara.

ABRAHAM HA-NASSI, (Rabah) né à Barcelone en 1140 I HAUT DE PAGE I

fils de Hiya, l'un des plus grands Sages d'Israël de l'Espagne médiévale, auteur de nombreux ouvrages de mathématiques, d'astronomie et d'éthique, né au sein d'une famille princière à Barcelone connue sous le pseudonyme de Ha-Nassi, le prince. Il est souvent mentionné sous le surnom de Ha-Sefaradi (l'Espagnol) ou de Ha-Bartseloni. On sait très peu de sa vie et de son histoire, et on le situe chronologiquement par les dates de parution de ses livres (1116, 1133). Il jouissait du respect et de la considération des grands de ce monde. Dans la littérature chrétienne de l'époque, on l'appelle Abraham le Juif, et ses ouvrages scientifiques sont aussi célèbres que ses écrits hébraïques. Auteur de Hegyion HaNefech, ouvrage sur la morale; Megilla HaMegaleh, calcul de l'année de la rédemption messianique; son traité sur l'astronomie est d'un grand intérêt à cause du calcul du calendrier juif; Tzuras HaAretz; Halbbur, calcul sur les dates de la nouvelle lune, le début des années, des mois et des saisons; Chibur HaMeshichah VehaTishbores, sur la géométrie. R' Abraham est seul parmi les auteurs espagnols de son ère à avoir utilisé l'Hébreu au lieu de l'Arabe, même dans ses traités scientifiques (afin qu'ils soient étudiés également par des Juifs français). R' Abraham a joué un rôle important dans la transmission de la science grecque aux Chrétiens d'Europe en traduisant les textes originaux de l'Arabe au Latin. Quelques ouvrages de R' Abraham ont également été traduits en Latin et en d'autres langages européens.

ACHÈR BEN YÉHIÈL Roche ou Achéri Né en Allemagne en 1250, décédé à Tolède en 1327 I HAUT DE PAGE I

talmudiste et codificateur, il est l'élève de Rabbi Méir de Rothenbourg, puis, après la mort du maître, il assume la direction du judaïsme allemand. En 1303, le gouvernement voulant s'emparer de sa fortune, il quitte l'Allemagne et se rend en Espagne. Il vit un an à Barcelone, puis est nommé grand rabbin de Tolède sur la recommandation de Chélomo Adéret. Destiné à y devenir l'autorité spirituelle du judaïsme espagnol, il reçoit du gouvernement un pouvoir juridictionnel complet. Il introduit en Espagne l'optique stricte et étroite de l'école franco-allemande. Il répand en Espagne les enseignements et les méthodes des tossafistes, réorientant ainsi les travaux scientifiques vers l'étude talmudique. Il s'oppose à la connaissance profane, particulièrement la philosophie, et écrit des commentaires sur quatre traités du Talmud, et des gloses connues sous le nom de Tosséfot ha-Roche (Additions de Rabbi Acher) sur dix-sept traités. Il est aussi l'auteur de commentaires sur la Michena, et écrit plus de mille responsa, source privilégiée pour l'histoire du judaïsme espagnol. Son code, Pisqè ha-Roche (Décisions de Rabbi Acher), démontre comment une décision de droit peut être déduite directement du Talmoud. Il omet toutes les lois non observées hors d'Israël. Acceptées par les générations suivantes comme faisant autorité, les Pisqè ha-Roche forment la base du code Tour de son fils, Yaâqov ben Acher. Hanhagat ha-Roche est une des oeuvres les plus connues de la littérature éthique juive.

ACHKENAZI, Tsvi Hirsch, (Hakham Tsvi) Né en Moravie en 1660, décédé à Lvow (Lemberg) 1718 I HAUT DE PAGE I

fils de Yaâqov, formé par son père et par son grand-père maternel, tous deux échappés de Vilnius vers la Hongrie pendant la rébellion cosaque. Achkenazi écrit son premier responsum à l'âge de seize ans, et étudie ensuite pendant trois ans (1676 à 1679) à Salonique et Belgrade, y apprend les coutumes et procédures séfarades dont il adopte certaines. Les Séfarades l'honorent du titre de hakham qu'il fait suivre du surnom Achkenazi. En 1686, pendant le siège autrichien de Buda, sa femme et son enfant sont tués, et lui-même se réfugie à Sarajevo où il est nommé hakham. Sa seconde femme, Sarah, est la fille de R. Mechoullam Zalman Neumark-Mirels, qui dirige le tribunal rabbinique d'Altona, Hambourg et Wandsbeck. Père du rav Yaâqov Emden, il est successivement rabbin à Offen et Altona. En 1710, il est nommé grand rabbin de la communauté achkénaze d'Amsterdam. Sa collection de responsa y suscite de chaleureux éloges de la part des rabbins portugais. Ayant pris une part active dans la lutte contre le sabbatianisme, ses opposants l'obligent à démissionner. Après un intermède à Londres, il devient rabbin de Lvow en 1718 jusqu'à ses derniers jours, quatre mois plus tard. Oeuvre principale, Responsa du Hakham Tsevi.

ACHKENAZI, Éliêzer ha-Rofè né en 1513, mort à Cracovie en 1586 I HAUT DE PAGE I

Élève de R' Yossèf Qaro et ami intime de R' Mochè Alchèkh, durant 22 ans. Réputé par sa piété, il est Maître de la Tora en Égypte, à Chypre, à Venise, puis à Prague, à Poznan et à Cracovie. Outre ses connaissances traditionnelles, il est versé dans la médecine, les langues et les humanités. Auteur de Yossèf Lékha, sur la Méguillat Esther, Maâssè Ha-Chèm, sur les significations profondes des histoires de la Tora, de nombreuses responsa faisant autorité.

ADLER, Nathan ha-Kohen 1741, 1800 I HAUT DE PAGE I

maître du Hatam Sofère; personnalité brillante et originale; rabbin à Francfort; rédige un commentaire sur la Michena.

AHAÏ DE CHABHA Né en Babylonie en 680, décédé en Èrets Yisraèl en 752 I HAUT DE PAGE I

Talmudiste de l'époque des Guéonim. Né et éduqué en Babylonie, il émigre en Israël vers 750 lorsqu'il perd son élection au siège de Gaon de Poumbedita en faveur d'un de ses disciples. En Israël, il compose les Chéïltot, premier ouvrage halakhique rédigé après la clôture du Talmoud, comportant 182 commentaires halakhiques et aggadiques, en araméen, sur les lectures hebdomadaires de la Tora. Les citations de son ouvrage sont tirées du Talmoud de Babylone, et l'auteur a, d'ailleurs, puisé uniquement à des sources babyloniennes. Un seul gaon cite cet ouvrage, c'est le dernier Haï Gaon, ce qui prouve qu'il est resté inconnu en Babylonie pendant plusieurs siècles.

ALACHEQAR, Mochè né en Espagne en 1466, décédé en 1544 I HAUT DE PAGE I

il rejoint l'Afrique du Nord après l'Expulsion. Dayane au Caire, il correspond avec les grandes autorités de l'époque, R' Eliyahou Capsali, R' Yaâqov bèn-Habib et R' Yaâqov Bèrav.

ALÂMI, Chélomo 5120, 1360 I HAUT DE PAGE I

Ibn Lahmiche, dans son ouvrage Iguérèt ha-Moussar, R' Chélomo Alami décrit les défauts de la société espagnole de son temps, fustigeant la dissolution des moeurs de la société juive qu'il constate autour de lui, tant chez les riches que chez les pauvres.

ALBO, Yossèf né en Aragon 1360, mort en Espagne en 1444 I HAUT DE PAGE I

rabbin théologien et prédicateur, disciple de R' Hasdaï Crescas et selon certains de R' Nissim Gérondi (Rane). Ce grand maître du judaïsme espagnol est très versé dans les systèmes philosophiques aristotéliciens des Arabes et dans la médecine, notamment au travers des écrits de Thomas d'Aquin. Il fait reposer la croyance sur la seule révélation divine et attribue ainsi une importance primordiale à l'accomplissement minutieux des préceptes traditionnels. Il défend sa religion au Concile de San Mateo, sous la présidence de Benoît XIII, ce qui l'incite à rédiger le célèbre ouvrage Sèfèr ha-Îqarim, , Livre des principes, ouvrage qui expose les grands principes de la religion juive. Pour lui, le judaïsme se fonde sur trois principes, six doctrines et huit dogmes corollaires. Les trois principes sont l'existence de D'ieu, la révélation divine et le principe de la rétribution et du châtiment. Les six doctrines sont : la création du monde à partir du néant; dans la suprématie de Mochè, le plus grand des prophètes; dans la valeur éternelle de la loi de Mochè; dans la capacité de l'homme à se perfectionner par l'observance de la loi divine; dans la résurrection des morts; dans la venue du Machiah. Les huit dogmes corollaires développent les trois principes cardinaux. Malgré les critiques, son ouvrage connaît un grand succès. Albo en ancien castillan signifie blanc.

ALCHÈKH, Mochè, (Alchikh) né à Andrinople en 1508, mort à Safed vers 1600 I HAUT DE PAGE I

fils de Hayim, s'établit à Safed où il reçoit la sémikha, , (l'ordination rabbinique rétablie par R' Yaâqov Bérab) des mains de R' Yossèf Qaro, il est rabbin qabbaliste à Safed, décisionnaire et commentateur de la Bible. Prédicateur de talent, il influence plusieurs générations de prêcheurs. Il écrit des commentaires sur presque toute la Bible et publie un recueil de 140 de ses responsa halakhiques. Auteur de Torat Mochè, , commentaire sur la Tora; Mar'ot ha-Tsobéot, , Visions réunies, sur les prophéties; Romémot Èl, -, Louanges de D'ieu, sur le Livre des Psaumes; Rab Péninim, , Multitude de Perles, sur les Proverbes; Hèlqat Méhoqèq, , La part du juriste, sur Iyob; Chochanat ha-Âmaqim, , Le Lys des vallées, sur le Cantique des Cantiques; Ênè Mochè, , Les yeux de Mochè, sur Rout; Débarim Nihoumim, , Les paroles de consolations, sur les Lamentations de Yirmiya; Mass'at Mochè, , Don de Mochè, sur le livre d'Esther; Habatsèlèt ha-Charone, , La rose de Charone, sur le livre de Daniel; Liqoutè Mane, , Récolte de Manne, commentaire sur les Haftarot; Yarim Mochè, , Mochè élèvera, commentaire sur le Traité Abot; il est aussi l'auteur d'un poème sur l'Exil d'Israël contenu dans la prière du matin, Chaârè Tsione, , Les portes de Sion. Alchèkh, nom arabe de fonction ou de dignité : l'ancien, le chef.

ALFANDERI Chélomo Eliézer né à Constantinople (Istambul) en 1815, décédé à Jérusalem en 1933 I HAUT DE PAGE I

R' Chélomo Elézer rayonna sur quatre ou cinq générations et fut reconnu comme un exemple d'érudition et de sainteté par les sages les plus illustres d'Orient et d'Occident. Sa renommée franchit toutes les frontières du monde. Sa longévité exceptionnelle (il est décédé à l'âge de 118 ans) lui permet de connaître les plus grands maîtres en Halakha, et il est nommé à la tête de tous les Rabbanim de Constantinople et de Damas, puis devient le guide spirituel des Rabbins de Safed et de haute Galilée. Son père, R' Yaâqov Alfanderi était issu d'une lignée d'éminents Rabbanim qui, selon la tradition, serait descendue de Betsalèl ben Ouri, de la tribu de Juda. Son grand-père, R' Yaâqov, dont il porte le nom, était l'auteur du livre Moutzal Méesh. Le père de ce premier R' Yaâqov était connu sous le nom de son ouvrage halakhique Maguide Mi-Réchit, et il dirigea, il y a plus de trois cents ans, la grande Yéchiva de Constantinople. Le Sultan Abdul Hamid de Turquie, impressionné par sa personnalité, accorde à R' Chélomo Eliézer le titre de Hakham Bachi sur la ville de Damas, lui donnant ainsi la possibilité d'édicter des ordonnances et de prendre toutes mesures utiles à la vie communautaire. R' Chélomo Eliézer part pour la Terre Sainte à l'âge de 90 ans. Il est nommé Av Bèt Dine et Roche Rabbanim à Safed en 1909. Lorsqu'il s'établit à Jérusalem, le Saba Qaddicha, comme on l'appelle, a déjà plus de cent ans. Ses visiteurs s'émerveillent de son esprit toujours aussi extraordinairement vif, de la force de ses paroles fortes, et de l'acuité de sa vue (il ne porte pas de lunettes), de ses mains agiles qui courent sur le papier pour écrire une multitude de téchouvot. Le 22 Iyar, le grand Sage rend l'âme, et des milliers de personnes vinrent, le jour même, accompagner sa sainte dépouille jusqu'au Mont des Oliviers.

ALMOSNINO, Mochè né à Salonique en 1510, mort à Constantinople en 1581 I HAUT DE PAGE I

fils de Baroukh, ses grands-parents périssent sur le bûcher durant l'Inquisition, et ses parents s'installent à Salonique. Rabbin de la congrégation Névè Chalom de la communauté juive espagnole puis de la congrégation Liviat Hène. Réputé pour son érudition et ses connaissances en Tora et en culture générale; en 1565, il représente les Juifs face au Sultan Sélim II, pour solliciter la confirmation de leurs droits civils. Apès six tentatives, le sultan accepte sa requête et rédigee une proclamation garantissant aux Juifs l'égalité des droits. Il publie des ouvrages en hébreu et en espagnol, certains sont encore manuscrits et d'autres sont perdus; auteur de Téfilla lé-Mochè, , sur le houmache; Pirqè Mochè, , sur le Traité Avot; Mé-âmèts Koah, , recueil de sermons et d'oraisons funèbres; Regimento de la Vida, homélies traitant de l'origine du bien et du mal, de la providence, de la vie morale, l'éducation, les enfants, le libre arbitre et un chapitre sur les rêves; Hanhagat Hayim, , Chemin de la Vie, Yédè Mochè, , Les Mains de Mochè, sur les cinq méguilot. Almosnino, nom aragonais, dérivé de l'ancien substantif castillan : Almosnero, aumônier, ou celui qui aime faire des aumônes.

ALQABÈTS HA-LÉWI, Chélomo né à Salonique en 1505, mort à Safed en 1584 I HAUT DE PAGE I

fils de Mochè, rabbin qabbaliste et poète mystique. Il fait de Safed un centre mystique du judaïsme. Maître et beau-frère de R' Mochè Qordovéro. Il est l'auteur de Lékha Dodi, , poème mystique chanté dans les synagogues le Chabbat au soir, son nom figure en acrostiche au début de chaque strophe; Manot ha-Léwi, , (Venise 1585), un commentaire mystique sur le livre d'Esther; Ayèlèt Ahabim, , un commentaire sur le Cantique des Cantiques; Chorèche Yichaï, , (Constantinople 1561), un commentaire sur le livre de Ruth et Magid Mécharim.

ALTSCHULER, David 17ème siècle; 1650 I HAUT DE PAGE I

avec son fils rav Yehiel Hillel, originaires de Jaworow, en Galicie, sont commentateurs du Tanakh. Afin d'encourager l'étude populaire de la Tora, rav David Altschuler écrit un commentaire simple et facile à lire sur les Prophètes et hagiographes, qu'il publie en 1753. Rav Yehiel Hillel continue l'oeuvre de son père et publie en 1780 le commentaire complet du Nakh en deux volets : le Metsoudat Tsione, Forteresse de Sion, explique les mots difficiles, et le Metsoudat David (Forteresse de David) élucide le sens général du texte. Ce double commentaire est imprimé au bas de la plupart des éditions des Miqraot Guédolot.

AMNONE De Mayence né à Mayence en 1000 I HAUT DE PAGE I

rabbin du Moyen-âge, chef spirituel de la Communauté de Mayence, célèbre par l'aventure tragique dont il est le héros. Ayant refusé de se convertir au christianisme, il est soumis à d'horribles tortures. Peu de temps après avoir subi ces tourments, il demande qu'on le transporte à la Synagogue de la ville; c'est le jour de Roche ha-Chana. Il improvise alors en présence de la communauté l'élégie qui fut traduite, et, ayant fini de réciter ce texte, il rend l'âme à son Créateur. L'élégie a été, par la suite, incluse dans la prière du jour de Roche ha-Chana. On la trouvera dans tous les rituels des fêtes.

ANQAOUA, Abraham né à Salé 1810, 1860 I HAUT DE PAGE I

fils de Mordekhaï, rabbin talmudiste et poète liturgique, fonde une école talmudique à Tlemcen pour restaurer la communauté de cette ville décimée par les persécutions. Il est nommé Grand Rabbin à Salé, Mascara Tunis et Livourne. Spécialiste dans les règles de chéhita (lois sur l'abattage rituel) il est l'auteur de Zékhor lé-Abraham, , Souviens-toi d'Abraham, sur les lois alimentaires; Zébahim Chélamim, , Offrandes de Paix, ouvrage à l'intention des chohatim; Kèrèm Hèmèr, , La vigne qui porte le vin, des consultations juridiques; Otsar ha-Hokhma, , Trésor de la sagesse; Hamar Hadat wé-Âttiq, , Vin nouveau et ancien; Âfra lé-Abraham, , Poussière d'Abraham; Millèl lé-Abraham, , Dires d'Abraham, homélies; Chibat Abraham, , Repos d'Abraham, sur le Talmoud; Kol bo, , un rituel de prières pour l'année; Hèssèd lé-Abraham, , rituel de prières avec commentaires; Chaâr ha-Chamayim, , La porte des cieux, rites de prières avec dinim; Haggada Chèl Pèssah, , une Haggada avec traduction arabe. Anqawa, nom allégorique arabe : la pureté, la propreté, porté par une célèbre famille de Tolède dont les descendants se sont établis au Maroc, en Algérie et en Orient.

ANQAOUA, Rafaèl né à Salé en 1848 mort en 1935 I HAUT DE PAGE I

rabbin, Président du Haut Tribunal Rabbinique du Maroc et juriste réputé partout en Afrique du Nord et en Israël, chevalier de la Légion d'Honneur, très estimé par les autorités marocaines et françaises du Maroc. Il est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de jurisprudence : Qarnè Réèm, , des consultations et décisions juridiques; Paâmonè Zahab, , sur le Choulhane Âroukh et le Hochène Michepat; Séfère Hadad wé-Tèma, , des nouvelles sur le Talmoud.

ÂRAMA, Yitshaq né en Espagne en 1420, mort à Naples en 1494 I HAUT DE PAGE I

fils de Mochè, rabbin, philosophe et prédicateur en Castille, en Catalogne et en Aragon, fuit l'Espagne en 1492 pour aller mourir à Naples. Ses écrits sont inspirés de l'esprit de l'époque : controverse avec le christianisme, influence de la philosophie, en particulier de celle de Maïmonide. Son commentaire sur la Tora, Âqèdat Yitshaq, , Le Sacrifice de Yitshaq, s'efforce de montrer que les idées aristotéliciennes figurent déjà dans l'Écriture sainte. Il démontre que les 6 fêtes symbolisent chacune un des concepts qu'il considère comme fondamental. Auteur de Yad Avchalom, , commentaire sur les Proverbes (en mémoire de son gendre, Avchalom, décédé peu après son mariage), Hazot Qachè, sur les rapports entre la philosophie et la théologie; Pérouche âl hamèche Méguilot. Les ouvrages d'Ârama sont appréciés aussi par les étudiants chrétiens et, en 1729 l'Université de Helmatedt, publie en latin une étude sur la section 63 de la Âqèdat Yitshaq, sous le titre Dissertatio Rabbinica de Usu Linguae in Akedat Ischak.

ÂRAMA, Meïr né à Saragosse en 1460, mort à Salonique en 1566 I HAUT DE PAGE I

fils de Yitshaq, rabbin philosophe, quitte l'Espagne suite à l'expulsion de 1492 et se rend à Salonique pour y être élu Grand Rabbin de la Communauté aragonnaise. Auteur de Ourim wé-Toumim, , commentaire philosophique sur Yirmiya et Yéchâya; Meïr Iyob, , commentaire sur le Livre de Iyob; Meïr Téhilot, , commentaires sur les Psaumes; Qéhilot Mochè, commentaire sur Chir ha-Chirim; Ârama, nom d'une localité dans la province de Guipùzcoa, Espagne, ou dérivé de l'hébreu , tas ou amas de grains.

ÂTTAR, Yéhouda Né en 1655, mort en 1733 I HAUT DE PAGE I

considéré comme l'érudit le plus illustre de sa génération, personne n'ose le contredire. Bien qu'il consacrât la majorité de son temps à son poste de Rav et aux autres nécessités de la communauté, il se dévoua également à l'enseignement de la Tora. En 1704, il est nommé président du Tribunal. Il a eu comme élève Rabbi Èliyahou Ha-Sarfaty, Rabbènou.

ATTIA, Êzra Né en 1851 à Alep en Syrie, décédé à Jérusalem en 1970 I HAUT DE PAGE I

fils de Rabbi Yitshaq (petit-fils de Rabbi Yéchâyahou auteur du Bigdei Yéchâ) qui émigra en Terre Sainte en 1895 avec ses deux fils, Éliahou et Êzra. Dès son jeune âge, Rabbi Êzra passe ses jours et ses nuits dans le petit Bèt ha-midrache de Chochanim Lé-David, hors des murailles de Jérusalem, dans le quartier des Boukharim. Il est un des premiers élèves de la Yéchiva Ohel Moêde qui accueille les enfants pauvres et où siègent Rabbi Avraham Adess qabbaliste, Rabbi Yossef Yédid Ha-Lévi et Rabbi Chélomo Lanyado. Il épouse la fille de Rabbi Avraham Chalom. Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, les élèves de la yéchiva, exposés à l'enrôlement dans l'armée Turque, se trouvent en grand danger et doivent se cacher; mais ils continuent à étudier, et c'est la Rabbanit Attia qui leur apporte à manger tous les jours. Le groupe se rend ensuite en grand secret au Caire où, Rabbi Êzra, constatant la désolation spirituelle qui règne dans cette capitale, donne un nouvel essor à la propagation de la Tora. Il y fonde la Yéchiva Ahavat Wé-ahva et l'organisme Kéter Tora qui assure des cours du soir aux travailleurs et écrit pour eux le traité Âvoda Zara. Par la suite, il est nommé membre du tribunal rabbinique local. Après la guerre, Rabbi Êzra retourne à Jérusalem au grand désespoir des Juifs de la capitale égyptienne. Il se réinstalle dans la yéchiva Ohèl Moêde aux côtés du Roche Yéchiva, Rabbi Chelomo Lenyado, et du grand méqoubal Rabbi Hayim Chaoul Douvek. En 1923, la Yéchiva Porat Yossèf ouvre ses portes et son premier noyau d'élèves et d'enseignants est constitué par un transfert à partir de l'institution Ohel Moêde, et est donc dirigée par Rabbi Chelomo Lanyado jusqu'à sa mort en 1935. Rabbi Êzra est nommé, à l'unanimité, comme son digne successeur. Il dirige cette Yéchiva malgré les plus grandes difficultés, notamment en 1948 lorsque la Vieille Ville est conquise par les Arabes et qu'il doit transférer son institution dans la ville nouvelle. Sa grandeur dans l'étude, dans la Halakha et dans sa forme de conduite, est remarquable, ainsi que son aptitude à transmettre son savoir en des termes simples avec les mots qu'il faut. Ses élèves sont restés à jamais attachés à lui, et ceux qui se sont installés dans un autre pays lui rendent visite à chaque fois qu'ils reviennent en Erets-Yisraèl. Il est pour eux la source du Mur occidental. On afflue de tous les coins de Jérusalem pour venir entendre ses cours. Parmi ses écrits, figurent une série de commentaires sur le traité talmudique Kétoubot qui disparaît, ainsi que d'autres fruits de sa plume, lors de la destruction de la Yéchiva Porat Yossèf au cours de la Guerre d'Indépendance, en 1948. Sa modestie est, durant toute sa vie, une seconde nature. Rabbi Êzra passe la dernière période de sa vie entouré de milliers d'élèves et de disciples, futurs propagateurs de la Tora, maîtres réputés, produits raffinés de la Yéchiva Porat Yossèf. En 1967, il peut se rendre enfin au Mur Occidental qui vient juste d'être libéré après vingt années d'assujettissement par les Arabes, et il en pleure de joie et se répand en prières de louange et de reconnaissance. Le lendemain de Lag ba-ômer, en 1970, il quitte ce monde, et ceux qui prononcent les éloges funèbres, exhortent le peuple entier à la téchouva après cette immense et irremplaçable perte.

AUERBACH, Mochè né en 5641, 1881 I HAUT DE PAGE I

Rabbin pédagogue et historien Juif allemand, il dirigea, de 1909 à 1917 et après 1934, des écoles juives établies en Érèts Yisraèl par l'orthodoxie allemande (Freie Vereinigung), notamment l'école Netsah Yisraèl à Pétah Tiqva. En 1949, il prend un poste d'enseignant au Séminaire de jeunes filles Bèt Yaâqov de Tel Aviv. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire juive ou de pédagogie.

AVRAMSKI, Yéhezqèl né en Lituanie, 1886, mort Jérusalem en 1976 I HAUT DE PAGE I

il étudie dans différentes Yéchivot de renom, telles que celles de Novardok et Telz, exerce très tôt des fonctions rabbiniques dans plusieurs villes de Russie, et s'y distingue rapidement par l'ampleur de son érudition comme le brillant de sa personnalité. Expulsé d'URSS, il s'installe à Londres dont il sera de nombreuses années le président du Tribunal rabbinique. Monté en Èrets Yisraèl en 1951, il s'y consacre à la publication de ses ouvrages (Hazon Yéhezqèl sur le Talmoud) comme à des cours dans la yéchiva de Slobodka à Bnei-Braq.

AVRAMSKI, Yéhezqèl Né en Lituanie en 1886, décédé à Jérusalem en 1976 I HAUT DE PAGE I

il étudie dans différentes yéchivot de renom, telles que celles de Novardok et Telz, exerce très tôt des fonctions rabbiniques dans plusieurs villes de Russie où l'ampleur de son érudition et le brillant de sa personnalité le font remarquer. Arrêté en 1930 et déporté en Sibérie, il est libéré deux ans après grâce à des pressions internationales. Expulsé alors d'U.R.S.S. ils s'installe à Londres où il assume, pendant de nombreuses années, le poste de président du Tribunal Rabbinique. Monté en Èrets Yisraèl en 1951, il s'y consacre à la publication de ses ouvrages (Hazon Yéhezqel sur le Talmud) comme à des cours dans la Yéchiva de Slobodka à Benei Braq.

ÂZARIA FIGO, (Bina Laîttim) né à Venise en 1579, mort à Rovigo (Italie) en 1647 I HAUT DE PAGE I

fils de Èfrayim, il passe sa jeunesse aux études profanes, en découvrant l'étude du Talmoud il réalise tout le temps perdu, dans la préface de son ouvrage Guidoulè Térouma il remercie le Tout-Puissant de lui avoir ouvert les yeux. Chef spirituel de la communauté séfarade de Venise après avoir passé 20 ans à Pise en qualité de rabbin et dayane. Auteur de Guidoulè Térouma, commentaire du Séfère ha-Térouma de R' Chémouèl ha-Sardi, cet important commentaire sur la halakha à souffert du manque de livres de référence dû à l'autodafé du Talmoud en Italie sur ordre du pape en 1554, il ne possède en ce temps que les Traités Baba Qamma, Chévouôt et Nazir lors de la rédaction de son ouvrage. Célèbre orateur, il compose un recueil de 75 dérachot, sermons, sur les fêtes et les jeûnes, Bina Laîttim publié à Venise en 1648 inspiré de Qohèlète et des Pirqè Abot. Plus de 50 éditions à ce jour.

AZOULAÏ, Hayim Yossèf David, (Hida) né à Jérusalem en 1724, décédé à Livourne en 1807 I HAUT DE PAGE I

fils de Yitshaq Zeraya, rabbin, qabbaliste et talmudiste, représentant de la Palestine en Europe, il fonde une Yéchiva à Livourne et est l'un des auteurs les plus prolifiques de l'histoire rabbinique. Décisionnaire séfarade de première importance, il est en contact suivi avec tous les maîtres achekénazes de l'époque, du fait de ses voyages en faveur de la communauté de Hébrone. Sa mère est d'origine allemande. La liste de ses ouvrages s'élève à 71 parmi lesquels figurent : Chèm ha-Guédolim, un dictionnaire biographique et bibliographique; Birkè Yossèf, , des notes sur le Choul'hane Âroukh; Hayim Chaal, , recueil de responsa; Morè bé-Ètsbâ wé-Tsiporèn Chamir, ; Pénè David âl ha-Tora, ; Chaâr Yossèf, , sur le Traité Horayot.

AZOULAÏ, Abraham né à Fès vers 1570, décédé à Hébron en 1643 I HAUT DE PAGE I

fils de Mordékhaï, grand sage marocain, il quitte le Maroc, à l'âge de 45 ans, pour venir étudier la Kabbala auprès du Ari, mais celui-ci était déjà mort à son arrivée en Érèts Yisraèl. Il vécut à Hébron, puis à Jérusalem, enfin à Haza où il se réfugie lors d'une épidémie qui ravage le pays. Son petit-fils est le Hida. Ouvrage essentiel : Héssèd lé-Abraham; Baâlé Brit lé-Abraham; compose un précis de quatre ouvrages, Qiryat Arba, incluant : Or ha-Chama, Zoharè Chama, Or ha-Lébana et Or ha-Ganouz.

AZOULAÏ, Abraham, (Ha-Qadoche) 1745 I HAUT DE PAGE I

rabbin de Marrakech. Il est l'auteur de Miqdache Mèlèkh, , Le sanctuaire du roi, un ouvrage sur le Zohar. Cependant, Azoulaï était surtout reconnu pour ses pouvoirs miraculeux, son intervention agissait contre les maladies.


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